Depuis quelques jours, le paysage politique béninois a appris l’annonce de la création tous azimuts d’un nouveau parti politique : le Parti Populaire Panafricain (PPP). Cette initiative, portée par un ancien de la coalition « Le Bénin en route » et ancien du Bloc républicain, soulève des questions cruciales sur la nécessité et l’impact d’une telle formation dans le contexte actuel. Et pourtant, les nouvelles réformes au Bénin ne permettent plus aux frustrés de se réunir pour la création d’un parti, et ce, à des fins personnelles. C’est le renouveau au Bénin.
Selon les déclarations officielles, le PPP se positionne comme une « troisième voie », visant à mettre le peuple au centre de sa gestion. Cependant, c’est une manœuvre politique visant à distraire une population déjà saturée de discours politiques variés. Depuis 2016, le Bénin connaît un effort de bonne gouvernance, marqué par des réformes significatives et des réalisations concrètes. L’État a réussi à impulser une dynamique de développement qui a, en grande partie, répondu aux attentes de nombreux citoyens. Dans ce contexte, l’arrivée d’un nouveau parti pourrait être perçue comme une perturbation inutile dans un paysage déjà bien structuré.
Les auteurs du PPP semblent aspirer à des postes politiques. La démarche est perçue comme une tentative de se repositionner dans le paysage politique, voire de former des alliances stratégiques avec des partis existants si les objectifs n’étaient pas atteints. Une telle stratégie pourrait dévier les efforts de développement en cours et semer la confusion parmi les électeurs. C’est alors que les partis politiques tels que l’UP le Renouveau, le Bloc Républicain ou encore les Démocrates doivent rester vigilants pour ne pas se laisser berner ou encore distraire. Car cette manière d’agir est utilisée depuis Mathusalem et n’apporte rien au Bénin.
Le PPP se présente avec le panafricanisme comme l’un de ses piliers. Mais est-ce un engagement sincère ou simplement un moyen d’attirer l’attention ? C’est une manière pour ces derniers de surfer sur le populisme du panafricanisme. Le panafricanisme, bien qu’une idéologie noble, ne doit pas être utilisé comme un simple outil de marketing politique. Le peuple béninois, fort de son expérience et de sa maturité politique, mérite mieux qu’une rhétorique détournée à des fins électorales. Le Bénin est déjà un peuple panafricain.
Participer au développement plutôt que diviser
La véritable question est de savoir si le Bénin a besoin d’un nouveau parti politique en ce moment. Ne serait-il pas plus bénéfique d’utiliser les ressources et les énergies pour soutenir les actions gouvernementales en cours ? Une participation citoyenne active, sans nécessairement passer par la création d’un nouveau parti, pourrait apporter une contribution précieuse au développement du pays.
Il est essentiel de scruter ses véritables intentions et d’évaluer son impact potentiel sur le processus de développement en cours. Le Bénin a besoin de stabilité et de continuité dans ses efforts de gouvernance. Une distraction politique de plus pourrait freiner ces progrès. Le peuple béninois, dans sa sagesse, saura discerner les véritables motivations derrière cette initiative.
Bignon Kevin da SILVA