???? Audit de l’Inspection générale des finances dans les institutions républicaines: l’Igf au parlement, une dette accable Houngbédji, Vlavonou pas tranquille

1 528
Banniere GKS

Membres du bureau de l’Assemblée nationale et agents administratifs échaudés

- Advertisement -

À l’Assemblée nationale du Bénin, un doute plane sur la gestion des deniers publics. À la base du doute, une ardoise financière inscrite sur le registre d’une dette qui étreint l’institution parlementaire. Depuis lors, l’Inspection générale des finances (Igf) est aux trousses de Maître Adrien Houngbédji, ex-président de l’Assemblée nationale 7e législature ainsi que de Louis Vlavonou, actuel président de la 8è législature. C’est le moins que l’on puisse dire si l’on s’en tient aux informations concordantes recueillies auprès de nos sources.

Banniere carrée

L’inspection générale des finances a donc déposé ses valises au parlement depuis 3 semaines. Nos sources informent que l’Igf est au parlement dans le cadre d’une mission de vérification et de contrôle de la gestion faite des ressources publiques. Deux mandatures sont concernées. La mission de l’Igf s’intéresse à la gouvernance des présidents Adrien Houngbédji et Louis Vlavonou. Mais alors, pourquoi et comment l’Inspection générale des finances s’est-elle retrouvée au parlement ? Des informations obtenues auprès des sources crédibles, l’Assemblée nationale sous la précédente mandature dirigée par le président Adrien Houngbédji aurait laissé une dette de plusieurs milliards, certains évoquent 6 milliards FCFA. Cette dette due en majorité aux prestataires de services de l’Assemblée nationale, nos sources informent que lesdits prestataires ne cessent de mettre la pression à travers des courriers de relance et sommation pour réclamer leur dû. Il faut payer. L’Assemblée nationale doit éponger ses dettes. L’État est une continuité, dit-on. Hériter de cette dette contractée sous la 7è législature, l’actuel président du parlement Louis Vlavonou est sous pression des prestataires. Exaspéré, le président de l’Assemblée nationale aurait, selon nos sources, sollicité le Chef de l’État Patrice Talon. Sa requête est claire. Les mêmes sources font savoir que Louis Vlavonou a sollicité l’Exécutif pour que les diligences soient faites pour approvisionner le compte de l’Assemblée nationale. Les fonds seront ensuite utilisés pour éponger et solder les dettes de plusieurs milliards FCFA. En examinant la requête du président de l’Assemblée nationale, le Président de la République, Patrice Talon a, selon nos sources, donné des instructions pour que l’Igf aille fouiller et voir comment cette énorme dette a été contractée. Depuis 3 semaines donc, nos sources informent que l’inspection générale des finances est au parlement. Cette mission de contrôle de l’Igf s’intéresse à la gestion de l’ex-président Adrien Houngbédji, mais aussi à celle de Louis Vlavonou dont le mandat prendra fin dans quelques mois.

Un mythe tombe, la Criet pas loin

Quand l’inspection générale des finances dépose ses valises dans une structure publique, rarement elle repart sans trouver la petite faute lourde de conséquences pour les gestionnaires. Si l’on était habitué à voir l’Igf dans les sociétés d’État, les ministères et autres offices publics ou parapublics, il faut admettre que c’est un fait rare de voir une mission de l’Igf débarquer dans une institution républicaine. D’ailleurs, depuis 1990 avec l’ère de la démocratie, c’est la première fois que l’inspection générale des finances effectue une mission de contrôle de la gestion au parlement. Avec cette mission de contrôle, c’est le verrou d’un mythe qui vient de sauter. Les parlementaires investis d’une mission de contrôle de l’action gouvernementale n’avaient jamais imaginé recevoir à leur siège une mission de l’inspection générale des finances. Eux qui pensaient qu’aucun gouvernement ne peut dépêcher une mission de contrôle au parlement vont devoir mettre à jour leur logiciel à penser. Le mythe est tombé. Le parlement est une institution républicaine qui fonctionne sur le budget national, et donc sur des ressources publiques collectées auprès des populations. Partout où l’État injecte de l’argent du contribuable, il a le devoir d’exercer un droit de contrôle sur la façon dont les fonds sont utilisés. Cette mission de l’Igf n’intervient pas hors du cadre légal. L’Igf a pour missions : de vérifier, contrôler, assurer l’audit technique, administratif, financier et comptable a priori et a posteriori sur l’ensemble de l’Administration publique nationale ; d’étudier toutes questions, d’exécuter toute mission relative aux finances publiques, à la comptabilité publique, etc. Le parlement ne peut donc se soustraire du cadre de contrôle confié à l’inspection générale des finances. La mesure devrait même s’étendre à toutes les institutions républicaines afin de s’assurer de la bonne gestion des ressources publiques allouées. De toutes les façons, la gestion Houngbédji et Vlavonou est au cœur de mission de l’Igf. Si des réseaux de fraudes ou encore des faits graves sont découverts au cours de l’audit, il faudrait s’attendre à une action de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet). L’insomnie gagnera donc les parlementaires et les agents administratifs d’appui. Selon nos sources, la mission de contrôle démarrée il y a 3 semaines environ a été suspendue provisoirement en raison d’un atelier qui occupe depuis le lundi dernier les membres de la Igf à Grand Popo. Mais dès la fin de cet atelier, les travaux de l’Igf reprendront de plus belle dans les locaux du parlement, assurent nos sources. La saine gestion des deniers publics n’est plus une option, mais une obligation. Même le parlement risque de l’apprendre à ses dépens. À suivre.
Rose .H

1 commentaire
  1. HOUGBE Grégoire dit

    Messieurs, très beau travail, toujours la bonne information pour la population. Encore bravo !

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

error: Content is protected !!