Système d’encadrement des missions officielles (SEMO) : Wadagni verrouille un marché de fraudes, 3 nouvelles mesures prises

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Encore une nouvelle preuve que les autorités engagées dans la prise de décision au niveau de l’appareillage d’État ne sont pas sourdes. Elles sont là, à l’écoute des populations assoiffées de bonne gestion des fonds publics. Pour assouvir cette soif, les autorités sont à l’écoute des porte-voix que sont les médias. Le ministre d’État en charge de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni et son équipe d’appui viennent d’en donner la preuve dans le dossier relatif aux divers actes de fraudes dénoncés il y a quelques jours par votre Journal Le Potentiel dans la gestion des missions officielles. En effet, suite à l’une de nos récentes publications basées sur des faits de trafic divers dans l’envoi en mission des agents dans les zones sanitaires du Bénin, le ministère de l’Economie et des Finances par le biais de sa direction nationale du Contrôle financier vient de prendre une série de mesures coercitives. À travers la note de service n°215/MEF/DNCF/CERRQ en date du 21 novembre 2022, la direction nationale du contrôle financier a édicté de nouvelles règles. Dans le cadre du renforcement des mesures de contrôle liées à l’encadrement des ordres de missions éditées dans le Système d’encadrement des missions officielles (Semo), la Direction nationale du contrôle financier a demandé aux contrôleurs financiers de rappeler aux acteurs sectoriels, un certain nombre de dispositions. Il s’agit de « subordonner l’annulation ou la modification des ordres de missions éditées dans le Semo à une lettre d’annulation motivée et signée du responsable de la structure, appuyée de l’ordre de mission initial ; soumettre au visa des contrôleurs financiers les ordres de missions éditées dans le Semo au moins soixante-douze (72) heures avant la date de démarrage de la mission ; éviter le visa des ordres de missions en régularisation conformément aux dispositions de la lettre circulaire n°4878-c/MEFPD/DAC/SGM/CF/SP du 21 septembre 2015 ». Ces nouvelles mesures prescrites par le directeur national du contrôle financier, Aristide Abouti Edah Sohou, sous la houlette du ministre Romuald Wadagni sont destinées à enrayer la fraude qui prévalait dans la gestion des missions officielles. En effet, pour rationaliser la mobilité des agents de l’Etat sur différents terrains, un Système d’Encadrement des Missions Officielles (SEMO) a été conçu. Dans les cercles du pouvoir, le Semo est la solution numérique pour contraindre les candidats à la fraude à abandonner leurs sales habitudes. Le Système d’Encadrement des Missions Officielles (SEMO) est l’interface permettant de procéder aisément aux vérifications d’usage sur la régularité des missions des cadres de l’administration publique. Il a été officiellement lancé le jeudi 29 avril 2021. Mais depuis son lancement, le Semo qui a fait des mécontents n’a pu échapper aux intentions malveillantes des fraudeurs. Dans les couloirs de l’administration, la délinquance de certains cadres s’est éveillée pour contourner les radars du SEMO et ainsi continuer de jouir des gains indus liés aux missions fictives. Dans la nouvelle technique de contournement, certains agents de l’État réussissent à se retrouver en mission doublement et triplement au cours d’une même période comme s’ils avaient un don d’ubiquité. Selon nos sources, la fraude dans le circuit d’attribution des missions sur fond de contournement du SEMO est généralisée dans le secteur de la santé. Dans les zones sanitaires que compte le Bénin, des agents se retrouvent simultanément sur des missions différentes dans une même période. « Pendant que l’ordre de mission est établi sur la plateforme et imprimé, et la mission est en cours , les agents indélicats annulent l’ordre de mission sur la plateforme et établissent à nouveau un autre Ordre de mission au cours de la même période. Et ceci concerne nombreuses Zones sanitaires du Bénin », a expliqué une source approchée par notre équipe d’investigation. Grâce à cette technique de fraude, ces agents indélicats qui excellent dans une délinquance luxueuse se font payer doublement et triplement des frais de mission. Ces frais de mission sont pris en charge par l’État, les régies financières des zones sanitaires ou par des partenaires extérieurs. Il s’agit donc des frais indus que ces cadres fraudeurs perçoivent en trafiquant des données sur la plateforme SEMO. Dans ces conditions, il était plus que nécessaire d’arrêter la saignée. Le journal Le Potentiel qui appelait il y a seulement quelques jours les autorités à dépêcher une mission de contrôle de la direction de service de l’informatique du ministère des Finances pour vérifier au plus près tout ce qui se fait dans la gestion des missions dans les zones sanitaires du Bénin se réjouit de la prompte réaction de la direction nationale du contrôle financier. En attendant les poursuites musclées de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), les nouvelles mesures prises par le directeur national du contrôle financier permettront de sécuriser les fonds de l’État qui étaient siphonnés par les agents indélicats grâce à la fraude dans le circuit des missions officielles. À l’heure où nous mettons sous presse, on apprend que plusieurs contrôleurs ont été dépêchés dans plusieurs zones sanitaires pour traquer les fraudeurs patentés qui n’ont d’yeux que pour l’argent de l’État qu’il ne mérite pas. Le Journal Le Potentiel maintient la veille sur tous les dérapages causant du tort à l’État et par ricochet aux populations qui payent des impôts.

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