Maintien des filles en situation difficile à l’école: le Gouvernement lance l’opération de transferts monétaires

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Comme annoncé, le gouvernement a démarré les transferts monétaires conditionnels aux filles en situation difficile au Bénin. Cette promesse du chef de l’État faite le 8 janvier 2023 lors de son discours sur l’état de la nation est désormais effective.

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L’on s’en souvient, Patrice Talon dans son message avait annoncé des tranferts à 30.000 adolescentes et filles scolarisées dans les 77 communes du Bénin à compter de cette année scolaire 2022-2023. Joignant l’acte a la parole, la ministre des Affaires sociales et de la Microfinance Véronique Tognifodé a procédé le 13 décembre 2022 au lancement de l’opération de transferts. Très vite, les services techniques de l’Etat ont travaillé d’arrache-pied pour concrétiser cette volonté politique. Certaines filles rencontrées dans quelques établissements scolaires d’Abomey-Calavi n’ont pas tari d’éloges le chef de l’État sur le sujet. Elles ont exprimé leur joie et reconnaissance au Gouvernement.

Vers l’autonomisation des filles

Faut-il rappeler que le souci majeur du gouvernement à travers cette initiative est l’autonomisation des filles tout en leur donnant des connaissances, compétences et valeurs nécessaires pour vivre dans la dignité, bâtir leur vie et contribuer au progrès de sa société. Dans le Programme d’Actions du Gouvernement (2021-2026), le Bénin entend poursuivre la transformation structurelle de l’économie à travers la promotion d’une éducation de qualité. Mieux, la scolarisation des enfants favorise leur épanouissement personnel et le développement collectif de la société. C’est d’ailleurs une priorité pour le Gouvernement qui veut lutter contre la non-scolarisation et la déscolarisation des filles qui, parfois pour faute de moyens des parents, abandonnent l’école.

Plus de 9 milliards à débloquer sur 3 ans

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C’est un montant de plus neuf milliards (9.355.550.000) francs CFA que le Gouvernement béninois débloquera à travers le projet d’Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD), sur une durée de trois ans pour accompagner trente mille filles identifiées dans des familles en situation difficile, sur toute l’étendue du territoire national. Il s’agira pour le gouvernement de transférer la somme de 450 francs CFA à chaque fille du primaire concernée et 600 francs CFA pour les filles du Secondaire, par jour sur 3 ans. Faut-il préciser que ces 30.000 Filles bénéficient déjà depuis quelques années d’appuis en kits scolaires complets, avec des tenues uniformes dans le cadre du même projet. De même, des bourses d’accompagnement aux études universitaires, sont attribuées aux 10 meilleures filles par département, à raison de 38.500 FCFA chacune par mois, pendant 10 mois et sur 3 ans. De façon toute particulière, dans chaque département, des bourses sont aussi attribuées aux 10 meilleures élèves filles inscrites dans les filières scientifiques, techniques et professionnelles, à raison de 27.500 FCFA par mois pendant 10 mois sur 3 années. Il est à noter aussi que, pour compter de cette année scolaire 2022-2023, il est étendu à titre expérimental dans 20 communes, l’exonération des frais de contribution scolaire des élèves filles, au second cycle de l’enseignement secondaire.

Un investissement lourd pour l’autonomisation des filles

Le gouvernement, à travers cet investissement, veut augmenter le taux de rétention scolaire des filles. Cette rétention est assimilable à une autoroute balisée pour infléchir nombre de facteurs qui plombent l’autonomisation des femmes. Par ailleurs, il contribue indéniablement à l’accélération de la croissance économique et de la transition démographique.

Témoignage des filles bénéficiaires, des parents et des Directeurs des CEG 3 Abomey-Calavi et CEG Kanssoukpa, dans le département de l’Atlantique

Les bénéficiaires ont témoigné des bienfaits de ces fonds dans leur évolution scolaire. Leurs parents ont exprimé leur joie d’être soulagés par le Gouvernement. Madame Nadège Ahoga Codo, Directrice départementale des Affaires Sociales et de la Microfinance de l’Atlantique a expliqué les critères de sélection ainsi que la méthodologie utilisée pour l’appui à ces filles. L’opération se poursuit progressivement dans les autres établissements scolaires du pays.

A.A.T

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