Immigration et embauche des cadres béninois dans d’autres pays du monde : L’hémorragie des cerveaux, un handicap pour le Bénin

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Le Quartier latin d’Afrique se vide de ses cadres. Dans les domaines stratégiques porteurs de développement, le Bénin peine à retenir ses enfants les plus futés et doués en compétence. La fuite des cerveaux qui sévit dans la sous-région ouest-africaine n’épargne pas le Bénin. Chaque année, des centaines de médecins sortent des facultés et universités publiques.

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Mais, ces médecins, dans une large proportion, quittent le pays pour d’autres destinations. Si les Béninois se plaignaient déjà de ce départ massif des médecins, ils doivent désormais s’habituer à l’immigration de beaucoup de spécialistes formés dans des métiers qui impliquent le sous-secteur privé de l’enseignement supérieur. Il s’agit notamment des ingénieurs biologistes, des biotechnologues, des ingénieurs pétroliers, les ingénieurs de normes et qualité, production agroalimentaire, pharmaceutique et chimique, etc.

Plusieurs Béninois formés dans ces différents domaines techniques dans les universités privées sont systématiquement happés par les industries et formations hospitalières, des ONG et des universités étrangères en France, au Canada, au Japon, aux États-Unis et ailleurs. La plupart du temps, dès que les Béninois vont dans les pays occidentaux et asiatiques, ils sont presque tous et systématiquement retenus pour des formations post doctorales et insertion.

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Au moment où le gouvernement investit des fonds conséquents pour la réhabilitation des formations sanitaires, ce départ massif des médecins béninois interpelle à plus d’un titre. Qui sont ceux qui vont animer ces formations sanitaires et s’occuper des patients? Avec quelles compétences, le personnel médical va-t-il soigner les populations béninoises si tout le monde part du pays ? Le Centre hospitalier international de Calavi aura besoin du personnel.

Mais là, la fuite des cerveaux ruine les espoirs aussi bien dans le domaine de la médecine que dans les chaînes de production. La Gdiz qui fait aujourd’hui la fierté du Bénin aura besoin des ingénieurs. Si rien n’est fait pour rendre attractives les conditions de travail, cette hémorragie des cerveaux va continuer. Et cela restera un handicap pour le développement du pays.

Brivaël Klokpê Sogbovi

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