Persécution des chrétiens au Nigeria Selon Trump : la Chine s’oppose à toute intervention militaire américaine
La Chine a fermement exprimé son soutien au Nigeria, après que le président américain Donald Trump a évoqué une éventuelle intervention militaire dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Cette sortie du dirigeant américain, justifiée par une supposée persécution des chrétiens, a suscité une réaction immédiate de Pékin qui dénonce une nouvelle tentative d’ingérence étrangère.
Lors d’une conférence de presse tenue mardi, Mao Ning, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a réaffirmé la position de la Chine. « En tant que partenaire stratégique global, la Chine soutient fermement le gouvernement nigérian dans sa volonté de conduire son peuple sur une voie de développement adaptée à ses conditions nationales. Nous nous opposons à toute ingérence dans les affaires intérieures d’un pays, sous prétexte de religion ou de droits de l’homme, ainsi qu’au recours fréquent aux sanctions ou aux menaces militaires. »
Cette déclaration qui vient montrer le rapprochement sino-nigérian et souligne la volonté de Pékin de défendre la souveraineté des États africains face aux pressions occidentales. En effet, les propos du président américain surviennent dans un contexte de tensions sécuritaires persistantes dans le nord du Nigeria, où sévissent des groupes djihadistes tels que Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Donald Trump a qualifié la situation de « menace existentielle » pour le christianisme au Nigeria, affirmant que Washington ne resterait pas indifférent. Le gouvernement américain estime pour sa part que 46 % de la population nigériane est chrétienne, un chiffre souvent mis en avant pour illustrer la coexistence religieuse fragile dans le pays le plus peuplé d’Afrique.
Pour Pékin, cette crise souligne surtout la nécessité pour les puissances extérieures de « respecter les choix souverains des nations africaines ».
Médard clobechi
