Affaire harcèlement à l’Ortb: Talon promet des poursuites judiciaires aux auteurs
L’affaire a tellement déchaîné les passions compte tenu de la gravité des faits qui fondent l’accusation que les autorités béninoises ont décidé de s’en mêler. En effet, suite aux d’énonciations de Angela Kpeidja, journaliste à l’Office de radiodiffusion et de télévision du Bénin (Ortb) sur les réseaux sociaux, le Chef de l’État a tenu une séance de travail ce 5 mai 2020 avec les responsables de l’Office. Ladite séance s’est tenue en présence de la journaliste Angela Kpeidja et de certains ministres en l’occurrence Alain Orounla en charge de la Communication. Au cours des échanges, le Président de la République Patrice Talon a indiqué qu’il ne saurait rester insensible à la situation. Qu’elle soit fondée ou non, dira le Président, la situation dénoncée par Angela Kpeidja traduit certainement ce que vivent nombre de femmes béninoises en milieu professionnel. Le chef de l’État a expressément annoncé que le gouvernement ne tardera pas à engager des actions hardies pour protéger les femmes afin de briser la loi de l’omerta sur les actes de harcèlement, viol et supplices moraux subis sur leur lieu de travail. Pour Patrice Talon, si ces faits se produisent et que les victimes n’ont pas la possibilité de les dénoncer, de se faire entendre pour que justice leur soit faite, cela peut leur être nuisible et les dévaster.
« Dans la société moderne que nous nous employons à bâtir au quotidien avec l’ensemble du peuple béninois, les pratiques du genre ne doivent pas avoir droit de cité et ne doivent pas rester impunies », a laissé entendre le Président de la République. En père de famille, Patrice Talon a clos la séance sur des conseils à l’endroit des responsables de l’Ortb tout en félicitant la journaliste Angela Kpeidja pour le courage dont elle a fait preuve. Elle qui a besoin en ce moment de trouver les ressources pour surmonter sa douleur. « L’acte que vous avez posé sera le déclencheur de quelque chose pour faire en sorte que les femmes soient mieux protégées dans notre pays et le gouvernement prendra toute sa responsabilité », a conclu Patrice Talon.
E.A.