Débâcle du Bloc Républicain à Parakou: Charles Toko, un  » mort-né  » en politique

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17 sièges pour le parti d’opposition FCBE, 12 sièges pour le BR et 4 sièges pour l’UP. Ces résultats officiels donnent une majorité absolue au parti FCBE pour désigner le futur Maire de la ville de Parakou. Plus aucun doute donc sur le départ forcé de l’actuel Maire Charles Toko, candidat à sa propre succession sur la liste BR. Le sauvetage de son siège de maire n’est même pas possible par un jeu d’alliance entre le BR (12 sièges) et l’UP (4 sièges). À eux deux, ils totalisent 16 sièges; chiffre insuffisant pour faire basculer la majorité devant les 17 élus du parti FCBE.

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La fin du séjour de Charles Toko dans le fauteuil de maire à l’hôtel de ville de Parakou est actée avec cette débâcle du Bloc Républicain. La troisième ville à statut particulier et vitrine du Nord tombe ainsi dans l’escarcelle de l’opposition qui est désormais en terrain conquis. Le maire Charles Toko candidat à sa propre succession, sans doute, ne  s’attendait pas que son séjour à l’hôtel de ville soit écourté. Élu conseiller municipal en 2015, Charles Toko venait à peine de faire ses premiers pas dans l’arène politique. Minoritaire au sein du conseil municipal de Parakou, Charles Toko n’avait pas la même l’influence dont il jouissait dans la presse, son secteur d’activité. En avril 2016, Patrice Talon devient le nouveau Président de la République. Les Forces cauris pour un Bénin émergent, parti alors au pouvoir et dominant au conseil municipal de Parakou perdent de l’influence. Charles Toko profite de sa proximité avec le nouveau chef d’État et se fait élire Maire de la ville de Parakou, bien que minoritaire. Il a été élu le 3 octobre 2016 par la grande majorité de 23 sur les 24 conseillers municipaux de Parakou pour succéder à  Karim Souradjou, le Maire FCBE déchu. Seul candidat en lice, Charles Toko  avait été proposé à cette fonction par un ensemble de onze (11) conseillers issus des Forces  cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), le parti de la majorité du régime affaibli par le départ de Boni Yayi de la Marina. Charles Toko vient donc de passer un peu moins de 4 ans à la tête de ville de Parakou.

Un test raté pour le désormais ex-édile de Parakou

 

Le scrutin du dimanche 17 mai 2020 était donc un véritable test politique pour le maire sortant Charles Toko. C’était le tournant pour le jeune politicien qu’il est de démontrer sa puissance politique et son influence dans la cité des Kobourou. Mais visiblement, le vote massif des populations pour la liste FCBE est comme un vote sanction contre Charles Toko. Est-ce son bilan en 4 ans qui a déçu les populations ? Est-ce parce qu’il n’a pas su étendre son influence politique sur ensemble de la ville? Ou, est-ce le lien affectif qui lie les populations à Boni Yayi, leader de la FCBE  qui explique le vote ? De toutes les façons, les résultats de ce scrutin n’honorent ni le maire sortant ni la mouvance présidentielle avec tous les leaders en vue. La débâcle des partis soutenant le  pouvoir Talon à Parakou est avant tout un échec douloureux pour le maire sortant Charles Toko. Débarqué du fauteuil de Maire après seulement 3 ans et quelques mois,  Charles Toko tutoie ainsi sa mort politique. Son seul chemin de survie sera alors des postes nominatifs auxquels il n’est pas trop attaché selon les confidences de son entourage immédiat. Le patron du navire-mouvance tirera les enseignements de cette défaite politique dans cette ville stratégique du Nord avec un Charles Toko qui n’a pas réussi à reproduire son modèle de succès dans la presse en politique.

E.A.

SWEDD

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