Rencontre entre le chef de l’État et les partis politiques: Le point d’accord autour du code électoral modifié
Il ne se lasse pas d’initier des rencontres d’échanges avec les acteurs politiques à chaque pas d’évolution dans la déclinaison de la réforme du système partisan. Ce mercredi 3 juin 2020, à la suite du vote d’une loi interprétative du code électoral au parlement, le Président de la République Patrice Talon a convié une dizaine de partis politiques à une séance d’échange au palais de la Marina.
La loi modificative du code électoral est destinée à clarifier les dispositions concernant notamment les modalités de désignation ou d’élection des maires ainsi que de leurs adjoints. Les partis politiques conviés par le Président Talon sont ceux ayant pris part au processus électoral des communales du 17 mai 2020. Ce 3 juin 2020, deux responsables au plus haut niveau des partis Forces Cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) ; Mouvement des Elites engagées pour l’Emancipation du Bénin (Moele-Bénin) ; Bloc républicain (Br) ; Parti du Renouveau démocratique (Prd) ; Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn) ; Union progressiste (Up) ; Mouvement populaire de Libération (Mpl) ; Force Cauris pour le Développement du Bénin (Fcdb) ; et Parti pour l’Engagement et la Relève (Per) ont répondu à l’appel du Chef de l’État.
Aux termes des échanges qui leur ont permis d’exprimer, à l’unanimité, leurs appréciations positives sur l’initiative de la concertation, ces partis ont marqué leur adhésion à la réforme effectuée tout en formulant quelques réserves. À ces réserves, des explications ont été apportées et ont permis de dissiper des zones d’ombre. Pour certains délégués des partis politiques présents, la rencontre d’échange relève d’un choix pertinent. Mais selon d’autres, elle aurait pu être organisée avant le vote de la loi modificative. En accord avec cette remarque, le Président Patrice Talon a estimé que l’Assemblée nationale, initiatrice de la loi, aurait effectivement pu organiser cette consultation avec les partis politiques.
Sur le fond, n’ayant pas enregistré de réserve particulière, le Président de la République s’est engagé à procéder à la promulgation de la loi interprétative ainsi votée après que la Cour constitutionnelle qu’il a saisie aux fins d’en vérifier la conformité à la Constitution l’aura validée. Ce jeudi 4 juin, après examen de la loi modificative du code électoral, la Cour constitutionnelle l’a déclarée conforme à la constitution. Ce qui permet désormais au Chef de l’État de la promulguer afin qu’elle entre en vigueur.
Vue croisée des partis
Au cours de la séance, les partis qui ont pris la parole ont souhaité que des alliances de toutes sortes puissent se faire dans les communes (cas des FCBE) sans que cela remette en cause les positions de chaque parti sur l’échiquier politique national. Ces alliances doivent tenir compte des dynamiques locales. Certains délégués des partis politiques présents ont salué l’extension de la possibilité de destitution aux adjoints aux maires; d’autres se sont interrogés sur la portée de la possibilité de destituer les chefs d’arrondissement.
D’autres encore ont profité de l’occasion pour demander au Chef de l’État de rééditer cette initiative louable en l’élargissant cette fois-ci aux partis qui n’ont pas pris part au processus électoral. Le président Talon, très favorable à cette requête, a promis tenir d’autres séances plus larges avec les acteurs. L’objectif étant de se convaincre de la pertinence des réformes ou de la nécessité d’y apporter des amendements. Au regard des échanges sur le fond, il se dégage un point d’accord autour de la loi en interprétation et complétant la loi n° 2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral en République du Bénin. Cette loi va d’ailleurs régir l’installation des maires, leurs adjoints et les chefs d’arrondissement non encore installés dans certaines communes.
E.A.
[…] Source : LePotentiel […]