Mali : La Cédéao prône un gouvernement d’union nationale
Les membres de la mission ont aussi relevé qu’un arrêt de la Cour constitutionnelle datant de la fin avril était « à la base de la crispation socio-politique actuelle ». Dans cette décision, la haute juridiction avait inversé une trentaine de résultats proclamés des législatives de mars-avril, dont une dizaine au profit de candidats du parti présidentiel, exacerbant les frustrations d’une population déjà éreintée par des années de guerre contre le jihadisme.
Dans son communiqué, la délégation de la Cédéao « invite » donc le gouvernement à « reconsidérer les résultats de toutes les circonscriptions ». « De nouvelles élections partielles pour les circonscriptions concernées devraient être organisées dans les meilleurs délais », a-t-elle ajouté.
La Mission a insisté spécifiquement sur la nécessité d’œuvrer pour le rétablissement d’un climat de confiance renouvelée entre les parties maliennes ; éviter la violence comme moyen de règlement de crise et privilégier le dialogue ; préserver les Institutions de la République afin de maintenir la stabilité du pays et d’éviter le chaos institutionnel aux conséquences imprévisibles et désasfreuses pour la paix et la stabilité du Mali et de la sous-région ;
mettre en place un Gouvernement consensuel d’union nationale tenant compte des recommandations du Dialogue National Inclusif.
Par ailleurs, ces tensions politiques surviennent alors que le Mali est toujours en guerre contre les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat Islamique.
Dimanche, une attaque qui leur a été attribuée a fait au moins 27 morts dans les rangs de l’armée malienne. Fin juin, la France et les pays sahéliens doivent faire le point sur les six mois écoulés depuis le sommet de Pau, alors que l’ONU cherche à convaincre ses membres du bien-fondé du renouvellement de sa mission au Mali, la Minusma.
(Lire ici le communiqué de la CEDEAO)