Mali : 323 personnes mortes de violations et abus de droits 

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La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA)) a ainsi documenté entre le 1er avril et le 30 juin, 632 violations et abus de droits de l’homme ayant causé la mort de 323 personnes dont 23 enfants et 11 femmes.

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Ces données représentent une augmentation de 5,65 % par rapport aux violations et abus documentés au cours du trimestre précédent, période au cours de laquelle la Division avait enregistré 598 violations et abus de droits de l’homme ayant causé la mort d’au moins 380 personnes.

La situation des droits de l’homme a été caractérisée d’une part par les attaques récurrentes des groupes extrémistes qui ont entrainé à certaines occasions des violences meurtrières contre les populations civiles.

En réponse à ces attaques, les Forces de défense et de sécurité ont conduit de nombreuses opérations militaires et de sécurisation dont certaines se sont soldées par des violations des droits de l’homme notamment dans les régions de Mopti et Ségou.

Selon la note, les violences sur fond de tensions intercommunautaires ont également continué dans la région de Mopti, rythmées par des attaques des milices et groupes d’autodéfense peuls et dogons.

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Le contexte a aussi été marqué par des mouvements de contestation des résultats définitifs des élections législatives. Cela s’est caractérisé par l’organisation de manifestations anti-gouvernementales notamment à Bamako, Mopti, Kayes et Sikasso.

La région de Mopti la plus affectée
La région de Mopti a été la plus affectée par ces violations et abus dans la mesure où, sur les 632 violations et abus documentés, 386 ont été perpétrés dans la région de Mopti suivie des régions de Ségou (52), Gao (47), Tombouctou (46), Kidal (37), Ménaka (35), Kayes (25), Sikasso (3) et Bamako (1).

Sur les 632 violations et abus de droits de l’homme, la Division a documenté 126 violations de droits de l’homme imputables aux Forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM) tandis que 50 violations ont été imputées aux forces burkinabè.

Les groupes extrémistes tels que Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI), Ansar Eddine, la Katiba Macina, Jama’at nusrat al-Islam wal Muslimin (JNIM), Al Mourabitoune et autres groupes similaires ont été responsables de 123 abus de droits de l’homme.

De leur côté, les groupes armés signataires ont été responsables de 63 abus de droits de l’homme tandis que les milices et autres groupes armés d’autodéfense communautaires ont perpétrés 232 abus de droits de l’homme.

Enfin, 38 abus de droits de l’homme ont été perpétrés par des groupes armés non identifiés.

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