Affaire « Disparition de 4 milliards à la Dgi » : Le DGR Lambert Ablé, la « gueule » dans la farine

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• Ce patron du régisseur est sommé de justifier les sous pris dans le caveau 

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• Carlos A. refuse de parler et bloque l’enquête

Comme promis, la rédaction de votre journal suit de près l’évolution de la nébuleuse affaire de « Disparition de 4 milliards de francs CFA » à la Direction Générale des Impôts (Dgi). Toute la semaine écoulée, à la queue leu leu, des dizaines de cadres en exercice dans l’administration fiscale ont été auditionnés. Les commissions d’enquêtes de la Brigade économique et financière (Bef) et de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme ( Criet) cherchent à lever le flou sur cette affaire. Les agents de la justice mobilisent tout l’arsenal technique pour identifier le tout petit indice afin d’établir la vérité et identifier les niveaux de complicité.

Abracadabra ! Le ciel s’écroule sur la tête d’un haut cadre de la Direction Générale des Impôts. Selon les sources crédibles contactées par notre rédaction, Lambert Ablé, le Directeur de la Gestion des Ressources (Dgr) est dans de beaux draps. Dans l’organigramme interne de la Dgi, le Dgr est l’un des supérieurs hiérarchiques de l’ex-régisseur, Carlos Adohouannon. C’est sous son autorité que le Régisseur travaille à la Dgi. D’après nos sources, les Commissions d’enquête judiciaire de la Criet et de la Bef ont sommé le Dgr, Lambert Ablé de produire toutes les pièces justificatives des décaissements de fonds opérés par l’ex-régisseur Carlos Adohouannon depuis qu’il est entré en fonction. La commission d’enquête judiciaire demande aussi au Dgr de produire toutes les pièces justificatives des entrées de fonds. En clair, il s’agit pour le sieur Lambert Ablé de justifier toutes les opérations qui ont lieu sous les soins de l’ex-régisseur Carlos Adohouannon. De sources proches de la commission d’enquête, le Dgr Lambert Ablé a fait plusieurs chèques en blanc au régisseur central de la Dgi Carlos Adohouannon. Dans notre dernière publication, nos sources rapportaient déjà qu’après la disparition des 4 milliards et la cavale du régisseur Carlos Adohouannon, les huissiers commis pour vérifier le contenu du caveau ont découvert des documents accablants. Ces documents sont relatifs à des décaissements de fonds. Il s’agit, expliquent nos sources, de multiples décaissements de fonds du caveau du régisseur au profit d’un haut responsable et cadre de la Dgi. Des confidences faites sous anonymat révèlent que le Régisseur Carlos Adohouannon aurait remis successivement à ce haut cadre de la Dgi, 500 millions, 1 milliard ( à deux reprises) et 800 millions, soit au total trois milliards trois cent millions (3.300.000.000) f Cfa sans aucune explication. Les fonds ainsi pris n’ont jamais été reversés dans le caveau avant la disparition de Carlos Adohouannon. Mais cette fois-ci, les chèques en blanc délivrés par Lambert Ablé, l’un des supérieurs hiérarchiques du régisseur Carlos Adohouannon, intéressent les agents de la commission d’enquête judiciaire. Le Dgr est sommé de produire toutes les pièces justificatives des décaissements de fonds. Coincé entre la Criet et la Bef, Lambert Ablé est attendu de pied ferme pour aider à comprendre les motifs des chèques en blanc délivrés.

Carlos Adohouannon, élément-clé de l’enquête, toujours taiseux

Sur un autre plan, nos sources renseignent que l’enquête tourne au ralenti. Les agents de la commission d’enquête judiciaire font face à un silence plat du régisseur Carlos Adohouannon. Nos sources rapportent que l’ex-régisseur refuse de collaborer. Il répond à peine aux questions stratégiques devant permettre de faire évoluer la procédure. Ceci expliquerait pourquoi des agents de la Dgi auditionnés sont toujours en liberté. Cerveau de l’affaire « Disparition des 4 milliards » et parti en cavale avant d’être extradé du Sénégal vers le Bénin, Carlos Adohouannon est une boîte à secret. Ses révélations sont très importantes pour rapidement éclairer les points d’ombre du dossier. Son silence profite encore pour le moment à beaucoup de ses complices internes ou externes à la Direction générale des Impôts. Quoi qu’il en soit, la Criet a le devoir d’élucider cette affaire effarante pour se crédibiliser et rendre justice. Si la Criet passe à côté de cette nébuleuse, elle court le risque de donner raison à ceux qui pensent qu’elle n’a la main dure que contre les opposants au régime de la rupture. A suivre donc…

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