Paiement d’arriérés de 15 milliards fcfa aux travailleurs : La réaction de Boni Yayi

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Ci-dessous, le message de l’ancien président

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Je viens de prendre connaissance de la publication du Président Talon et je souhaiterais apporter ma modeste contribution.

Je voudrais demander au Seigneur de toucher son cœur pour qu’il se rapproche de ses concitoyens pour leur dire exactement ce qu’il a fait.

Je prie pour que le Président TALON fasse la volonté du peuple. Qu’il puisse créer les conditions de paix, de stabilité, de sécurité pour tous, tout en garantissant l’État de droit, la démocratie, le respect des droits de l’homme, les libertés fondamentales, la liberté de presse et d’expression. Nous attendons de lui qu’il puisse mettre en place cet environnement pour permettre l’épanouissement de tous les citoyens pour faire de notre pays un havre de paix et une destination attractive pour tous les citoyens du monde.

Je rêve d’un Bénin de transformation radicale sur le plan politique, économique et sociale pour le bonheur de tous et non celui d’un clan.

En ma qualité d’ancien Président du Bénin, prédécesseur immédiat du Président Talon, sur la base des informations qui m’avaient été communiquées par les ministères de tutelle d’alors, je ne me reconnais pas sur une quelconque dette ou arriérés validés en Conseil des ministres à l’endroit des travailleurs. Si ceci se confirmait, les engagements pris de manière consensuelle avec les travailleurs sont soumis aux principes de la continuité de l’État. Ce qui a conduit, et le Président Talon le sait, mon régime à apurer les arriérés salariaux de 180 milliards laissés par les régimes précédents à celui de 2006 au nom de la continuité de l’État.

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Mieux je rends grâce à Dieu, le Père Céleste d’avoir accompagné nos efforts pour améliorer sensiblement leurs conditions de travail et garantir leur sécurité pour un futur radieux, les travailleurs le savent et les enseignants en particulier de la Maternelle jusqu’au Supérieur.

Je suis alors surpris d’apprendre que mon régime a laissé une telle dette à l’endroit de ces travailleurs, cheville ouvrière de la République, qui ont été la cible majeure de mon action à la tête du pays (conditions salariales, primes, pensions, retraites, motivations, formations, contenus pédagogiques, infrastructures scolaires, universitaires et sanitaires, sécurité humaine etc.).

Je suis d’autant plus surpris que dans sa déclaration le Président n’a pas fait allusion au sort réservé aux nombreux travailleurs victimes des licenciements abusifs dans la fonction publique et l’administration depuis 2016 et surtout dans le corps des enseignants, piliers et âmes de notre pays. Nul besoin aussi de faire référence à la loi sur l’embauche qui a eu comme principale conséquence de précariser l’emploi des travailleurs de notre pays.

Je souhaite que le Président Talon se rapproche de Dieu pour que le plan de développement et de paix que le Tout Puissant des Cieux et de la Terre a réservé au peuple Béninois du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest se réalise à travers sa gouvernance dans tous les compartiments.

Bonne chance au Président Talon en cette période sensible où le peuple Béninois doit exercer librement sa souveraineté au cours du prochain scrutin Présidentiel souhaité inclusif, équitable et transparent. Ce sera la seule manière démocratique de savoir l’appréciation du peuple sur ce qu’il a fait à la tête de notre nation au cours des cinq dernières années.

Comme j’ai eu à le faire par le passé à la veille des Législatives exclusives, en ma qualité de son ainé dans la fonction Suprême, je lui recommande de tirer leçon des perturbations graves liées aux dernières Législatives et Communales exclusives pour qu’enfin le Peuple béninois jouisse de son droit inaliénable à choisir librement le citoyen qualifié pour présider nos destinées au cours des cinq prochaines années. Ceci suppose alors la suppression des barrières et verrous de tout genre, porteurs de germes d’exclusion car ils sont sources de destruction de toute nation.

Puisse DIEU, Tout Puissant, bénir notre Patrie commune et notre vivre ensemble.

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