USA/Présidentielle 2020: Outre Biden et Trump, qui sont les autres candidats❓

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Aux États-Unis comme dans plusieurs pays au monde la bipolarisation de l’échiquier politique est très prononcée. Le partage du pouvoir s’opère entre le Parti Républicain et le Parti Démocrate. Mais au-delà de ces deux géants partis politiques, il en existe d’autres qui sont qualifiés de partis mineurs. Ces partis politiques participent également aux compétitions électorales mais sont généralement noyés par la superpuissance des deux partis majoritaires.

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Selon nos confrères de France infos, la Commission Fédérale Électorale a reçu près de 1 238 dossiers de candidature pour cette élection présidentielle 2020. Une trentaine ont pu tirer leur épingle du jeu et participé à l’élection dans un ou plusieurs États du pays et seulement 7 candidats ont été retenus dans plus de dix États.

Les candidats indépendants et ceux des partis dits mineurs étaient également présents dans les starting-blocks.

QUI SONT CES CANDIDATS OUTRE BIDEN ET TRUMP, QUI ONT PARTICIPÉ À CETTE ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE ?

 

• Jo Jorgensen, la libertarienne

Originaire de Caroline du Sud, Jo Jorgensen, 63 ans, représente le parti libertarien, pour lequel elle s’est déjà présentée à la vice-présidence en 1996. Diplômée en psychologie, elle travaille dans le marketing et est notamment passée par la société informatique IBM.

Conformémentà la ligne de son parti, Jo Jorgensen met en avant les libertés individuelles dans son programme, et veut réduire l’Etat à ses simples fonctions régaliennes (police, défense, affaires étrangères). Pour elle, impossible en période de pandémie de Covid-19 de forcer les citoyens à porter un masque. « Ils doivent faire eux-mêmes le choix de le porter ou non », déclarait-elle en septembre au magazine libertarien Reason. Elle est éligible dans tous les États.

Le Parti libertarien est présent depuis près de 50 ans à chaque élection présidentielle.

 

Howie Hawkins, l’écologiste

Membre fondateur du premier mouvement politique écologiste américain en 1984, Howie Hawkins, 67 ans, se présente pour la première fois à l’élection présidentielle. Avant de se lancer, il a déjà été trois fois candidat au poste de gouverneur de New York, entre 2010 et 2018.

Engagé depuis les années 1960 au sein des partis de la gauche radicale américaine, il a manifesté contre la guerre du Vietnam, même lorsqu’il y a été mobilisé en 1972.

Howie Hawkins propose un « New Deal vert », comme l’ont fait ses prédécesseurs: 100% d’énergies renouvelables d’ici à 2030, un recours à l’agriculture biologique et une baisse de 75% du budget alloué à l’armée.

Le Green Party est présent à chaque présidentielle depuis 1996. Il est éligible dans une trentaine d’États.

 

Kanye West, le rappeur qui a lâché Trump

Le rappeur américain de 43 ans a officialisé le 4 juillet sur Twitter sa candidature à l’élection, en tant que « candidat indépendant ». Ses positions politiques contrastées empêchent de le situer sur l’échiquier américain : anti-avortement, anti-vaccin et pro-armes, il milite pour la légalisation du cannabis, l’abolition de la peine de mort, et se déclare favorable à l’accueil des migrants. Chrétien évangélique, il place la religion au cœur de ses argumentaires politiques.

À l’origine fervent supporter de Donald Trump, il précise dans la foulée de sa candidature « en avoir fini avec le parti républicain ». Le 19 juillet 2020, il lance sa campagne, lors d’une conférence de presse décousue : vêtu d’un gilet pare-balles, il fond en larmes en plein discours contre l’avortement.

Kanye West est éligible dans une douzaine d’États.

 

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Brock Pierce, le magnat de la cryptomonnaie

A 40 ans, il est l’un des plus jeunes candidats en lice. Après une brève expérience d’acteur à l’adolescence, il participe, en 2014, au lancement de Tether, une cryptomonnaie avec laquelle il fait fortune. Originaire du Minnesota, il réside désormais à Porto Rico, territoire américain réputé pour sa législation fiscale avantageuse.

Son programme propose une meilleure prise en charge des maladies mentales, des problématiques environnementales et la démocratisation des outils technologiques. À la mi-octobre, il avait déjà dépensé plus de 5 millions de dollars pour sa campagne, issus d’un prêt bancaire.

Pour sa campagne, il a choisi de faire appel au chanteur et producteur américain Akon. Les deux hommes se sont rapprochés à l’occasion du projet « Akon city » de l’artiste qui vient de démarrer la construction d’une ville futuriste, au Sénégal. Il voudrait créer sa propre cryptomonnaie pour en faire la devise de cette ville.

 

Gloria La Riva, l’activiste de gauche

Originaire de San Francisco, cette femme de 66 ans se présente pour un parti classé à l’extrême-gauche de l’échiquier politique américain. Déjà candidate en 2016, elle avait reçu un peu moins de 75 000 suffrages, soit 0,05% des voix au vote populaire.

Très proche des Gouvernements cubain et vénézuélien, elle est également connue pour son implication dans les mouvements antimilitaristes américains. Pro-immigration, elle a suivi en 2018 une caravane de 7 000 migrants d’Amérique centrale durant leur parcours de huit jours jusqu’aux États-Unis.

« La jeunesse n’est pas l’avenir, elle est le présent. Il y a un besoin urgent de socialisme pour vaincre les multiples crises auxquelles nous sommes confrontés », a-t-elle déclaré dans son discours d’investiture le 1er août dernier.

 

Roque De La Fuente, le symbole du rêve américain

Ce millionnaire californien de 66 ans l’assume : il est la preuve qu’en Amérique, tout est possible. Diplômé en physique et en mathématiques, Roque De La Fuente a grandi entre le Mexique et les Etats-Unis. À l’origine vendeur de voitures, il fonde sa propre entreprise, avant d’acquérir 28 franchises automobiles entre 1974 et 1990, puis investit par la suite dans l’immobilier.

Il s’est présenté avec l’appui du Parti de l’Alliance, classé au sein de la droite radicale. Pro-armes, il veut également repousser l’âge de la retraite à taux plein, qui est actuellement à 67 ans. Il souhaite cependant permettre un meilleur accès aux soins : « Il n’y a aucune raison que nous ne soyons pas capables de prendre en charge correctement la santé de chaque Américain », revendique-t-il, dans un clip de campagne.

 

Don Blankenship, l’ultraconservateur

Le Parti de la Constitution dont Don Blankenship porte les couleurs souhaite l’application la plus fidèle possible des textes fondateurs des États-Unis.

Le candidat a grandi en Virginie occidentale, avec « des parents qui travaillaient 80 à 90 heures par semaine » dans une station-service. Retraité depuis 2010, il a exercé pendant près de 30 ans au sein d’une des entreprises majeures de l’extraction de charbon. Il s’est ensuite présenté au Sénat en 2018 dans son Etat d’origine.

Âgé de 70 ans, Don Blankenship milite contre l’avortement, l’euthanasie, mais aussi l’existence même d’un système de sécurité sociale (car cela n’est pas prévu par la constitution américaine). Il s’oppose aussi bilinguisme et défend la seule reconnaissance de l’anglais aux Etats-Unis, qui n’ont pas de langue officielle à l’échelle fédérale.

 

(Avec France Info)

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