Mode : L’Abacost, une innovation de Mobutu Sese seko

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Surnommé «Le Léopard du Zaïre», Joseph Désiré Mobutu a su imprimer, dès octobre 1971, un rythme infernal à son pays, la République du Congo à travers la prise d’une série de grandes décisions sous la coupole d’un mouvement politique et culturel, la «Zaïrianisation» qui prône le retour à l’authenticité et aux origines africaines. Il change le nom du pays en «République du Zaïre».

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Le Maréchal Mobutu incite alors ses compatriotes à l’abandon de tout ce qui rappelle le colon notamment les prénoms chrétiens et occidentaux et adopte à titre d’exemple un nom d’origine africaine et locale : Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Za Banga (Mobutu le guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne ne puisse l’arrêter, ndlr). Il rebaptise, de même, les villes du pays avec la capitale Léopoldville qui devint Kinshasa.

Le Guide Mobutu n’a plus de limite ! Dans la même veine, il oblige l’élite zaïroise à abandonner les costumes occidentaux au profit d’une nouvelle tenue avec une touche zaïroise. L’Abacost (À bas le costume) ou Libanko, symbole de la zaïrinisation vestimentaire du pays est né.

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Malgré que l’interdiction du port du costume de type occidental soit perçue, à raison, comme une restriction des libertés, elle a permis tout de même d’enrichir le répertoire vestimentaire africain.

À l’image du Faso Dan Fani au pays de Sankara, qui y voit un acte fort contre l’impérialisme à plusieurs titres, l’Abacost et ses variantes ont gagné les catalogues des couturiers de tout le continent africain et continuent de trôner en maîtres, aujourd’hui, parmi les modèles les plus prisés.

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