Renforcement de capacités des comédiens et metteurs en scène : Olatoundji Humbert Boko restaure le théâtre accessible au public

Il est un secret de polichinelle que le secteur du théâtre béninois nécessite d’être réformé convenablement aux aspirations du grand public. C’est ce qu’a compris Olatoundji Humbert Boko qui, dans ce cadre, a offert un atelier de formation à Cotonou du 28 au 30 décembre 2020 aux comédiens et metteurs en scène. C’était autour du thème : « un théâtre accessible au public ».

Le théâtre est et doit demeurer tourné vers le public, et non vers les metteurs en scène eux-mêmes. La preuve que ces derniers doivent produire des pièces de théâtre appréciables par le public.

Le metteur en scène Olatoundji Humbert Boko a, après plusieurs constats, réflexions et analyses, décidé de réunir les jeunes comédiens et metteurs en scène en herbe pour les outiller sur le type de théâtre accessible au public. Dans un langage explicatif, il a expliqué qu’il existe deux types de théâtre, notamment le théâtre classique et celui populaire.

À l’en croire, il est généralement constaté que le grand public ne s’intéresse pas trop au théâtre classique ou professionnel, tandis que celui populaire a toujours drainé du monde dans les salles de cinéma. Toutes choses qui ne motivent pas les professionnels du théâtre.

Pour corriger le tir, Olatoundji Humbert Boko suggère la popularisation du théâtre. « Travaillons nous-mêmes pour rendre notre produit accessible au public. Nous pouvons travailler la bouffonnerie aimée par le public pour l’amener au théâtre et remplir les salles », a-t-il rassuré avant de marteler que l’essence principale du projet est d’œuvrer pour l’identification du Bénin à l’extérieur à travers le théâtre.

Ainsi, il a entretenu les participants sur les stratégies d’adaptation du théâtre aux cultures et traditions béninoises, tout en le rendant accessible au grand public aux fins de révéler le pays par son biais.

Pour finir, le chantre du « théâtre accessible au public » a fait savoir qu’après Cotonou, le cap sera mis sur d’autres villes pour le même exercice avant de recenser toutes les suggestions évoquées aux ateliers, les analyser pour enfin adopter le type du théâtre pour le grand public.

Il faut préciser que Olatoundji Humbert Boko a exprimé sa gratitude à la Direction générale du Fonds des Arts et de la Culture grâce à laquelle ce premier pas, à l’en croire, s’en va être franchi.