Depuis que l’irréversibilité du processus électoral a été actée, les acteurs politiques de tous bords se mobilisaient pour prendre part à l’élection présidentielle. Mais dans l’opposition plurielle, la question de la participation ou non au scrutin était polarisante.
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Singulièrement au niveau du parti Les Démocrates, les signaux étaient aux rouges. Face aux clivages et à l’incertitude, un homme est apparu avec plein d’engagement et de confiance : Iréné Agossa. Parce qu’il a compris très tôt que la politique de la chaise vide et du jusqu’au-boutisme serait fatale, Iréné Agossa a adopté une posture politique rationnelle. Son discours critique vise à user des lois électorales en vigueur pour pouvoir participer au scrutin présidentiel et espérer provoquer l’alternance convoitée par le parti Les Démocrates. En dépit des critiques dont il est couvert depuis quelques jours, Iréné Agossa se distingue par trois qualités. Il s’agit de la persévérance, de l’audace et de la foi. Sur le premier trait de caractère, Iréné Agossa a annoncé depuis novembre 2020 qu’il adhérait au parti les Démocrates afin de batailler dur pour que ce parti d’opposition puisse participer à l’élection présidentielle. Persévérant, Iréné Agossa est aujourd’hui en lice avec les parrainages requis. Selon certaines informations crédibles, aucune observation d’irrégularité n’a été faite au duo Kohoué Corentin-Agossa Iréné. Une fin heureuse donc pour cet acteur politique, colistier dans son duo. Il a réussi à confondre ses camarades politiques qui ne croyaient pas en lui quand il annonçait les couleurs.
Sur le deuxième trait de caractère (audace), Iréné Agossa a joué un jeu intelligent là où son mentor, l’ex-président Boni Yayi a échoué. Il a réussi à utiliser son réseau d’amis d’hier pour avoir les parrainages malgré son appartenance à l’opposition. Surnommé »enfant politique du président UP », Iréné Agossa selon certaines sources est allé négocier avec âpreté les parrainages chez Bruno Amoussou. Dans sa quête du parrainage, Iréné Agossa a rencontré une vingtaine de députés. Il a échangé avec le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané, Secrétaire général national du parti Bloc Républicain. On se rappelle, en 2011, c’est avec Abdoulaye Bio Tchané qu’Iréné Agossa avait fait sa marche politique. C’est donc un puissant réseau qu’Iréné Agossa a activé pour enfin décrocher les parrainages.
Sur le troisième trait de caractère (la foi), Iréné Agossa n’a jamais douté de lui-même. Contrairement à une certaine frange du parti Les Démocrates qui appelait au boycott du scrutin, Iréné Agossa s’était très tôt inscrit dans une logique de participation. Selon lui, le parti Les Démocrates devrait participer à l’élection présidentielle. »Iréné Agossa a la clé d’ouvrir les portes du parrainage », avait affirmé un de ses anciens camarades d’amphithéâtre opposant radical, mais qui épousait son approche. Parce qu’il a fait le choix de participer à l’élection, Iréné Agossa est bien coté. Les derniers faits liés au processus électoral donnent raison à Iréné Agossa. Homme de convictions, Iréné Agossa a défendu l’idée d’une participation à l’élection présidentielle. Il a aussi réussi à mobiliser des parrains autour de sa cause. Humble, Iréné Agossa a accepté être le colistier de son camarade du parti Les Démocrates, Corentin Kohoué. En faisant ce combat seul et en acceptant s’effacer (vice-président) au profit de Corentin Kohoué (titulaire), Iréné Agossa a donné la preuve qu’il a toujours privilégié le parti Les Démocrates et non sa personne. À l’aune de ces éléments, les critiques doivent être atténuées. Les Démocrates gagneraient peut-être à faire bloc derrière ce duo Kohoué-Agossa pour tout au moins espérer provoquer l’alternance dans les urnes.
