Affaire ‘‘Haute corruption’’ au Port autonome de Cotonou: un député BR mouillé jusqu’aux os à la CRIET bientôt
(Hounguè, Béhanzin et Kakaï Glèlè en prison)
Dans l’affaire de haute corruption au Port autonome de Cotonou qui défraie la chronique, les lignes bougent et des têtes tombent même si à l’étape actuelle, il n’y a que de présumés coupables déférés devant les juges de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet).
Sur la dizaine de personnes poursuivies dans ce dossier de haute corruption au port autonome de Cotonou, nos sources généralement crédibles renseignent qu’il y a le nom d’un député du parti Bloc Républicain (Br) qui est cité. Les mêmes sources font savoir qu’il (le député BR) est un proche du sieur Rodrigue Kakaï Glèlè, l’ex-agent du Port autonome de Cotonou arrêté dans cette affaire de haute corruption dans le cadre de la passation des marchés publics. La rédaction de votre journal se réserve le droit de révéler en temps opportun l’identité de ce député BR qui a des soucis à se faire. Au Bénin, sous l’administration Talon, il n’y a plus de place pour l’impunité. La loi ne s’applique pas en fonction des colorations. Ainsi donc, ce député du parti Bloc Républicain (un gros morceau de la mouvance) ne pourra échapper à la rigueur de la loi au regard des preuves qui l’accable. Nul n’est et ne sera au-dessus de la loi. Les agents en charge du dossier sont d’ailleurs à pied d’œuvre pour élucider tous les contours de cette affaire de haute corruption au port autonome de Cotonou.
Kakaï Glèlè, Hounguè et Béhanzin en prison…
Depuis quelques jours le débat public est cristallisé sur ce qu’il convient d’appeler »haute corruption gate » au port autonome de Cotonou. Il s’agit d’une affaire de corruption dans le cadre de la passation des marchés publics. Dans ce dossier, six (6) personnes sont poursuivies sans mandat et trois (3) autres personnes sont placées sous mandat de dépôt. Au-delà des suspensions d’agents prononcées par l’administration du port autonome de Cotonou, les trois personnes placées sous mandat de dépôt sont bien connues. Il s’agit de Rodrigue Kakaï Glèlè, agent du PAC en service à la cellule de passation des marchés publics, de Jean-Baptiste Hounguè, membre du parti Bloc républicain en service à la présidence de la République et de Frédéric Béhanzin. Arrêtés la semaine dernière, les deux premiers inculpés séjournaient dans les cellules de la Brigade économique et financière (Bef) jusqu’à ce jeudi 18 février 2021 où ils ont été présentés au Producteur Spécial de la Criet. À l’issue de l’audience, sur la dizaine de personnes poursuivies, trois personnes sont placées sous mandat de dépôt. Les autres sont poursuivies sans mandat. Mis à part Rodrigue Kakaï Glèlè et Jean-Baptiste Hounguè, Frédéric Béhanzin est la troisième personne envoyée en prison en attendant l’instruction du dossier avec des juges commis pour la cause à la Criet. À tous égards, Frédéric Béhanzin s’est lui-même mis la corde au cou. Non convoqué à l’audience au départ, nos sources font savoir que Frédéric Behanzin s’est présenté de son propre chef à l’audience pour témoigner sa solidarité avec l’une des personnes poursuivies. Sur place, les premières enquêtes expresses ont révélé des messages liés à des transactions financières dans le cadre de l’affaire de haute corruption entre Frédéric Béhanzin et des personnes poursuivies déjà présentes dans le box des accusés. Nos sources font savoir qu’il (Frédéric Béhanzin) a pris lui-même sa défense refusant les services d’un avocat. C’est alors qu’il est tombé dans le piège des déclarations contradictoires sur la base desquelles, sa mise sous mandat de dépôt a été prononcée. Pour l’heure, l’affaire ira en instruction à la Criet.