Montée des conflits électoraux et de la covid-19 : les propositions de Boni Yayi

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L’ancien président Boni Yayi est sorti une nouvelle fois de son mutisme. A travers un post sur sa page Facebook intitulé « L’Afrique, les tensions électorales dans un conteste de COVID-19 », il a posé un diagnostic des maux dont souffrent les pays africains. Mieux, il a fait des propositions pour que cessent les conflits.

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L’Afrique, les tensions électorales dans un conteste de COVID-19

L’Afrique est à la croisée des chemins dans sa volonté de promouvoir les valeurs communes des États membres et de faire de l’Union Africaine en 2063 un véritable bouclier des souverainetés des États membres.

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Au titre des défis à relever figure la question cruciale de la gouvernance électorale dans notre continent. Les processus électoraux de plus en plus non inclusifs, non équitables et non transparents constituent une source de préoccupations dans ce continent qui se veut celui des peuples. De l’Afrique Australe et Centrale en passant par les Grands Lacs, l’Afrique Occidentale, les conflits, anté et post électoraux ont causé deux fois plus de morts, de réfugiés et de dégâts matériels que le COVID-19 au cours des deux dernières années.

En ma qualité d’Ancien Président de l’Union Africaine, je voudrais demander respectueusement à cette Institution dont le Leadership doit être renforcé, d’initier à nos chefs d’Etat des réformes pour la convergence constitutionnelle et des processus électoraux pour servir de normes et de références communes pour nos États. La monté des conflits électoraux et le COVID19 ainsi que leurs impacts deviennent de plus en plus des défis à relever dans la marche de cette Afrique des Peuples vers l’émergence, politique, démocratique, économique, sociale, sécuritaire et solidaire. Cette émergence n’aura pas lieu dans un contexte non démocratique et de violation des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

L’Etat de veille, le dialogue politique franc et le consensus des Forces Vives de la nation y compris la Société Civile ne peuvent que renforcer les acquis démocratiques et les progrès sociaux économiques envisagés sur le continent au cours des 10 dernières années. Le renforcement des Mécanismes et instruments juridiques tels que le Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et ses différents protocoles additionnels ainsi que les normes internationales méritent d’être revisités en vue de cette réforme de convergence constitutionnelle et électorale contraignante pour mettre fin à la destruction de nos sociétés communes pour cause de gouvernance électorale.

Président Dr Thomas Boni YAYI
Ancien Président du Bénin
Ancien Président de l’Union Africaine

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