Saupoudrage et incompétence lors de l’aménagement d’une piste rurale à Lalo : l’entreprise AID, un vrai poison à fuir

La prison bipe le CST de la mairie

À la prise de fonctions du CA Bertin N’Bouké, l’arrondissement de Hlassamè entrait également en chantier. L’aménagement de plusieurs voies rurales dudit arrondissement a été adopté, mis en exécution et effectué. C’est l’exemple de la route Adjaglimè-Oukanmè-Tandji dont les travaux ont été malheureusement bâclés par l’entreprise AID ayant gagné mystérieusement le marché.

Des ras-le-bol par-ci, des remous par-là couvent actuellement à Lalo. En effet, l’entreprise AID en charge des travaux d’aménagement des pistes rurales dans l’arrondissement de Hlassamè n’a réalisé que des « pièges » mortels sur les routes qui risquent de provoquer des accidents dans la localité. La qualité des ponts réalisés sur les routes laisse cruellement à désirer. Les caillasses utilisées ne sont même pas résistantes. Elles ne font que rendre davantage impraticables les voies pendant les périodes des pluies.

Pire, les ponts réalisés s’effondrent déjà. Le Chef du service technique de la mairie, soupçonné d’être complice de ce machin d’aménagement a fait montre d’un lourd silence au moment de l’exécution des travaux. À l’analyse, on peut simplement déduire du pur saupoudrage ingénieusement orchestré.

Le CA N’Bouké n’est pas resté les bras croisés

Après avoir officiellement lancé les travaux le vendredi 11 septembre 2020, le Chef d’arrondissement s’est mis dans la dynamique d’inspection et d’alerte. Pour mémoire, l’autorité a recensé des plaintes de ses administrés au sujet de l’aménagement de la piste Adjaglimè-Oukanmè-Tandji et pris des dispositions pratiques. Il a ensuite alerté le maire des irrégularités relevées par les populations.

C’est ainsi qu’une délégation composée du Maire, du CA lui-même, du président de la commission des affaires domaniales et environnementales, Edmond Sotodji, du Ddasm-Couffo, François Zinsou (originaire de l’arrondissement) et d’agents de la mairie, avait effectué le mardi 3 novembre 2020 une descente sur le terrain pour s’enquérir de la qualité des travaux. Ainsi, ils avaient vraiment constaté des failles et interpellé l’entreprise en charge des travaux tout en lui faisant des injonctions pour corriger le tir.

Il faut préciser que les populations avaient déploré le manque de caniveaux et la mauvaise qualité des ponts et des caillasses.

Les élus de la localité déplorent la médiocrité des travaux réalisés

En matière de développement, une solidarité s’impose entre les élus de différents bords politiques. Ce qu’ont compris les conseillers communaux et locaux de Hlassamè. Ce vendredi 26 février 2021, ils ont, après la session ordinaire du Conseil d’arrondissement, fait une descente sur la piste Adjaglimè-Oukanmè-Tandji où les ponts s’effondrent déjà. Ils ont constaté et déploré le danger mortel laissé sur la route par l’entreprise AID sous le regard du CST.

À en croire le chef d’arrondissement Bertin N’Bouké, la médiocrité ou la mauvaise foi a dicté sa loi dans l’exécution des travaux. Il a ensuite rassuré que les travaux seront repris avec des matières résistantes.

Pour rappel, les travaux lancés le 11 septembre 2020 ont été provisoirement reçus par le maire le 17 décembre 2020 malgré la mauvaise qualité constatée et les alertes du CA. Les autorités communales doivent donc faire reprendre les travaux pour éviter la colère du contrôle citoyen.

Nous y reviendrons …

Gaëtan D.