Santé : le Coronavirus et l’effondrement de l’économie mondiale

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1 000 milliards de dollars Us. C’est la perte économique mondiale estimée en 2020 par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Une perte économique attribuée à hue et à dia au coronavirus. En réalité, le nouveau coronavirus n’est pas responsable de cette Nième crise du capital mondialisé. Loin s’en faut. On pourrait même dire, selon les rapports de l’ONG Oxfam, qu’il lui profite : licenciements abusifs, baisse énorme des salaires, baisse des coûts de production, lois liberticides…

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Cette crise met en relief « comment notre système économique biaisé permet à une élite d’ultra-riches d’amasser des richesses considérables pendant la récession la plus dramatique que nous ayons connue depuis la Grande Dépression, alors que des milliards de personnes ont du mal à joindre les deux bouts ». L’effet néfaste de la pandémie sur les inégalités économiques reste plus accru qu’il ne l’était avant la covid19 .
En effet, les dix hommes les plus riches du monde ont vu leur fortune totale augmenter de plus de 500 milliards de dollars depuis le début de la pandémie alors que, inversement le nouveau coronavirus a entraîné la crise de l’emploi la plus grave depuis plus de 90 ans, des centaines de millions de personnes étant désormais au chômage ou occupant des emplois précaires ou contraints de travailler depuis leur domicile.
D’emblée, les femmes sont durement touchées. Elles représentent, selon le même rapport de l’ONG, une proposition très grande dans le secteur de la santé: « 112 millions de femmes ne risqueraient plus de perdre leurs revenus ou leur emploi ».
Par ailleurs, « quelque 150 millions d’enfants supplémentaires vivent désormais dans la pauvreté multidimensionnelle, ce qui signifie qu’ils n’ont pas accès à l’éducation, à la santé, au logement, à la nutrition, à l’assainissement ni à l’eau salubre. Ce sont 15 % d’enfants de plus qu’avant la COVID-19. » alerte UNICEF

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Le virus des inégalités

Grossomodo, les inégalités tuent et l’énorme fossé entre riches et pauvres est aussi dévastateur que le virus lui-même. C’est d’ailleurs pourquoi Oxfam qualifie cette pandémie de « virus des inégalité ». Plus de deux millions de personnes sont mortes. Des centaines de milliers de personnes ont perdu leur emploi et basculent directement dans la pauvreté. Alors qu’il a fallu seulement 9 mois aux milliardaires pour retrouver leur niveau de richesse, les plus pauvres mettront plus de 10 ans pour retrouver leur équilibre financier.
En clair, cette pandémie a mis à nu notre fragilité collective et l’impossibilité voire l’incapacité de notre économie extrêmement inégale à être au service de tous.
Pendant des décennies encore, des milliards de personnes vivront dans l’extrême pauvreté du fait de la crise.
Hélas !

Par Romuald Boko,
L’Autre Afrique

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