Assassinat programmé de personnalités: Madougou déposée en prison pour des actes de terrorisme

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• Modeste Kérékou sort des preuves des liens entre Madougou et les milieux mafieux

• La thèse de l’acharnement politique écartée

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• Au total, 4 personnes déjà en prison

La sulfureuse affaire présumée de déstabilisation de l’État béninois et d’assassinats programmés de personnalités politiques aux fins d’interrompre le processus électoral en cours n’a pas fini de livrer ses épisodes.

Arrêtée et placée en garde à vue depuis le 3 mars 2021, Reckya Madougou, la candidate recalée du parti  »Les Démocrates » à la présidentielle du 11 avril et citée comme l’instigatrice dans cette affaire avait-elle été assignée en résidence surveillée ? Selon toute vraisemblance, l’on peut répondre par la négation à cette question. Dame Reckya Madougou a été maintenue en garde à vue depuis la soirée du 3 mars. Elle n’avait jamais quitté les geôles de la Brigade criminelle jusqu’à son transfèrement ce vendredi 5 mars à la prison civile d’Akpro-Missérété suite à un mandat de dépôt décerné contre elle par le juge des libertés et de la détention près de la CRIET. L’information qui faisait croire qu’elle avant été assignée en résidence surveillée était donc une fake news dont les réelles intentions ne peuvent être expliquées que par les auteurs. Il ne serait pas, à l’étape actuelle, superfétatoire de penser que les commanditaires de cette fausse information voulaient juste se donner un courage indien en refusant de se rendre à l’évidence que  »l’oiseau est bien dans la cage ». Aussi, faut-il le rappeler, la démarche d’investigation menée par votre journal a permis de se rendre compte qu’il y a d’autres éléments qui compromettent les chances, ne serait-ce que d’une mise en liberté provisoire de dame Reckya Madougou. Ces nouveaux éléments sont issus de l’exploitation des données du téléphone de Reckya Madougou. Les enquêteurs cherchent à établir des liens et à collecter des éléments de preuves entre elle et les autres personnes mises aux arrêts dans cette affaire  »d’assassinat programmé de personnalités politiques ». Parallèlement à cette procédure, Modeste Kérékou, a, dans la soirée du vendredi étalé des éléments graves qui démontrent que dame Reckya Madougou a des liens avec les milieux politiques et mafieux, et conspirait contre le pays depuis fort longtemps. À travers sa sortie médiatique, le ministre Modeste Kérékou a apporté à la justice de nouveaux ingrédients, preuves à l’appui, dans cette affaire de déstabilisation de l’État béninois. Ici encore, dame Reckya Madougou se retrouve au cœur des graves révélations faites par Modeste Kérékou. Avec l’évolution de l’enquête et ces révélations de Modeste Kérékou, l’arrestation de dame Reckya Madougou est loin de revêtir une tunique de règlement de compte politique. Il ne s’agit pas non plus d’un acharnement contre une figure de l’opposition béninoise. D’ailleurs, elle n’est pas la seule à être déposée en prison dans cette affaire de terrorisme et association de malfaiteurs. À l’étape actuelle, au total 4 personnes sont déjà jetées en prison. Il s’agit de Reckya Madougou, d’Ibrahim Mama Touré, l’ex-colonel de la gendarmerie à la retraite, de Georges Sacca, proche collaborateur de Reckya Madougou et d’un jeune policier. Au cours de sa sortie médiatique le jeudi 4 mars, le Procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a fait savoir que dame Reckya Madougou est gravement mise en cause dans une procédure d’enquête ouverte contre les sieurs Mama Touré, colonel de l’ex-gendarmerie à la retraite et Georges Sacca. De l’aveu des mis en cause, dame Reckya Madougou serait l’instigatrice d’un plan d’assassinat de personnalités politiques aux fins de créer une terreur de grande ampleur. Selon le Procureur spécial qui table sur les aveux des personnes inculpées, l’argent qui servirait de contrepartie à cette mission pour laquelle le sieur Mama Touré a été contacté par Georges Sacca serait envoyé par Reckya Madougou. L’objectif, poursuit le Procureur spécial de la CRIET, serait de réussir à entraver le déroulement du processus électoral. En ce qui concerne le jeune policier placé aussi sous mandat de dépôt, il est accusé de fournir des renseignements à d’autres personnes mises en cause dans cette affaire présumée de déstabilisation de l’État béninois. Tous ont été placés sous mandat de dépôt dans la soirée de ce vendredi 5 mars par la chambre des libertés et de la détention de la Criet. Si dame Reckya Madougou est reconnue coupable des faits qualifiés d’actes de terrorisme, elle encourt de lourdes peines, plusieurs années de prison au même titre que ses coaccusés.

À suivre…

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