Alcoolisme en milieu scolaire : l’IDS sensibilise les élèves sur la dangerosité du phénomène

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L’Institut du Développement Social (IDS) sensibilise les élèves des lycées et collèges sur la recrudescence du phénomène de l’éthylisme/alcoolisme en milieu scolaire. Le top a été donné le vendredi 26 mars 2021 au CEG Zogbo à Cotonou

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Se fondant sur une étude de l’Observatoire de la Famille, de la Femme et de l’Enfant (OFFE) du Ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance, une étude portant sur la recrudescence du phénomène de l’éthylisme/alcoolisme dans les écoles et les centres d’apprentissage de l’Atacora, de la Donga et du Couffo, l’Institut du Développement Social (IDS) a jugé opportun de mener la sensibilisation des élèves de Cotonou contre le phénomène. L’objectif est de les amener à prendre conscience du grave danger que constitue l’alcoolisme pour leur santé et leur éducation.

Au CEG Zogbo, l’IDS a eu des échanges avec près d’une centaine d’élèves, notamment les deux responsables de chaque classe qui sont appelés à faire la restitution au niveau de leurs camarades dans les classes. Dans le cadre des échanges, des projections d’images fixes et mouvantes sont faites sur les conséquences de la consommation de l’alcool afin que les élèves puissent réellement s’imprégner du danger qu’ils encourent en s’adonnant à la consommation de l’alcool. L’Institut a été appuyé dans cette sensibilisation par une équipe du Centre de Promotion Social de Wologuèdè.

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Selon l’étude de l’Observatoire de la Famille, de la Femme et de l’Enfant (OFFE), le phénomène touche tous les niveaux d’étude : primaire, premier et second cycle. En effet, 80,5% des élèves prennent de l’alcool moins d’une fois par semaine. La majorité des élèves consomme de l’alcool dans les bars et les maquis (65,8 %) avec des amis (84,2%). Parmi les élèves qui consomment de l’alcool, 37,7% ont déclaré une ivresse et plus de la moitié (56,1 %) des cas d’ivresse sont ignorés des parents. Par ailleurs, 59,1% de ceux qui consomment l’alcool vivent en milieu urbain et 40,9% en milieu rural.

Dans les milieux scolaires, le phénomène prend une proportion inquiétante. Les élèves du second cycle estiment par exemple que « l’alcool est un stimulant pour les études ». Pour Razack SANKAMAO, Coordonnateur du Programme Santé Communautaire, Protection Sociale et Autonomisation à l’Institut du Développement Social, les causes de l’éthylisme sont multiples. Il est observé de plus en plus la proximité des collèges ou centres de formation avec les lieux de vente de l’alcool (bars, débits de boisson, ou cafétérias, cabarets pour la vente du sodabi, atan, tchoukoutou, ou autre boisson alcoolisée). Selon le Coordonnateur, qui rapporte les statistiques de l’étude, les principales causes de consommation chez les jeunes sont respectivement : l’ennui (33%), la curiosité (22,5%), l’initiation en famille (25,6%) et l’initiation par les amis/amies (15,3%).

L’autre réalité effroyable est que la prise d’alcool conduit inexorablement certains élèves à s’adonner à la consommation de la drogue. Parmi les 1436 jeunes enquêtés par l’étude de l’OFFE, 56 ont déclaré avoir essayé au moins une fois la drogue soit une fréquence de 4,4%. Parmi les 56 garçons ayant répondu avoir pris une fois la drogue, 19 soit 33,9% ont déclaré en prendre au moins une fois par semaine. Cinq garçons soit 8,9% des consommateurs ont déclaré en prendre tous les jours.

Il y a donc lieu de poursuivre la sensibilisation des jeunes contre le phénomène afin que cessent les déviances comportementales qui s’observent aujourd’hui en milieu scolaire. La sensibilisation de l’IDS va se poursuivre dans plusieurs collèges à Cotonou juste au retour des congés de pâques. L’Institut compte aussi organiser dans les arrondissements de la ville de Cotonou, des séances de Concertation Citoyenne où les parents d’élèves, les éducateurs, les autorités locales et la Police Républicaine seront entretenus sur le phénomène. À cette occasion, les responsabilités seront situées et des approches de solutions seront recherchées dans une démarche participative pour un meilleur avenir des élèves.

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