Démission d’un juge à la CRIET : Le ministre de la justice dénonce une manipulation politique

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L’un des juges de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) basée à Porto-Novo a démissionné. Il s’agit du magistrat Essowé Batamoussi.

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Ce dernier semble ne pas être d’accord avec l’arrestation et l’inculpation ‘’sans fondement’’ de Reckya Madougou. Il a, sur Rfi, dénoncé la pression des autorités béninoises, notamment celles de la chancellerie dans le dossier de l’ancienne collaboratrice de Boni Yayi, et jusqu’alors conseillère du président togolais à l’inclusion financière. Essowé Batamoussi dit avoir fui le Bénin par crainte de représailles.

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Face à ces révélations, la réaction du ministre de la Justice, garde des Sceaux, ne s’est pas faite attendre. Toujours au micro de Rfi, Séverin Quenum a démenti les propos du magistrat. « Ce magistrat je ne le connais pas, je ne lui ai jamais parlé, bien qu’étant le garde des Sceaux qu’il met en cause. Dans le contexte actuel où il fait cette déclaration-là, c’est une déclaration orientée, c’est une déclaration suscitée. Il s’agit là ni plus ni moins d’une manipulation politique », a laissé entendre le ministre de la justice.

S’agissant de pressions venues de la chancellerie dans le dossier Madougou, Séverin Quenum clarifie en ces termes : « Il n’y a pas d’instructions données et il n’était même pas nécessaire de donner des instructions. De quelles instructions a-t-on besoin dans un dossier de financement du terrorisme ? Les juges sont indépendants et ne sont soumis qu’à l’autorité de la loi ».

SWEDD

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