Exposition d’œuvres d’art à Berlin: attraction autour d’une installation inédite de Georges Adéagbo
Dans les locaux de la Brasserie Kindl transformée en Centre d’art à Berlin, l’artiste international plasticien Georges Adéagbo expose depuis le dimanche 28 mars 2021 sur « La lumière qui fait le bonheur ». Organisée par la directrice artistique Kathrin Becker en collaboration avec l’Association Kulturforum Süd-Nord, et son Président Stephan Köhler. C’est le fruit de quinze ans de recherche et de dur labeur de l’artiste sur le sujet.
Baptisée « la lumière qui fait le bonheur », cette exposition met la lumière sur une installation de l’artiste international plasticien Georges Adéagbo. Ce sont les locaux de l’ancienne Brasserie Kindl transformée en Centre d’art à Berlin en Allemagne qui accueillent cette exposition inédite.
En effet, l’Agence d’échange académique d’Allemagne (Daad) a accordé une prestigieuse bourse à Georges Adéagbo en 2006. Ce dernier a donc profité pour faire une connaissance profonde de la ville de Berlin. Et pour réaliser cette installation, l’artiste a eu à utiliser des éléments des d’œuvres centrales créées à cette époque comme « Tout de moi à tous (2007) » ou d’ « Un espace avec le monde (2007). Il s’est également servi des objets de Neukölln, le quartier de Berlin où se trouve le centre, et a mis à jour à partir de l’archive Kindl comme des vieilles affiches de publicité. Une gigantesque œuvre du Béninois Georges Adéagbo qui séduit les visiteurs de cette exposition. L’installation occupe un étage entier de 450 m2 et est constituée de 33 vitrines entre autres, des objets et des documents témoins de rencontres et de décisions individuelles. Ces assemblages créés par l’artiste retracent les lignes de vie et les destins de plusieurs personnes à partir des traces laissées. « En demandant aux artisans béninois de convertir des photos et des imprimés recueillis lors de ses voyages en images et sculptures, l’artiste ouvre de nouvelles perspectives sur ce qui est apparemment familier et demande aux visiteurs de revoir les idées clichées et les stéréotypes envers les cultures africaines », a fait savoir Stephan Köhler, président de l’Association Kulturforum Süd-Nord. Les installations toujours spécifiques au site d’Adéagbo dissolvent les hiérarchies entre haute culture et cultures populaires.
Une installation qui véhicule des histoires et des témoignages
Dans son travail, les phénomènes de la culture populaire véhiculent des histoires ainsi que des témoignages de la haute culture canonisée: des antiquités du Bénin se trouvent à côté de « Airport Kitsch », des enregistrements de Beethoven à côté de la musique de carnaval, des peintures à l’huile commandées à côté de reproductions de l’histoire de l’art.
Pour les organisateurs, la pratique de Georges Adéagbo est le système ouvert qui doit être complété et transformé par le visiteur et en même temps remet en question l’esthétique conventionnelle des œuvres achevées et l’icône singulière célébrée par le marché de l’art. « Espérons qu’un jour, il y aura des structures culturelles au Benin pour accueillir une exposition de telle envergure de Georges Adéagbo à Kindl Berlin. Que la lumière y soit ! », a laissé entendre Stéphan Köhler.
Rappelons que ce projet Georges Adéagbo a également bénéficié du soutien de l’Association Kulturforum Süd-Nord dont le fondateur n’est autre que Stéphan Köhler. Bien connu au Bénin et ailleurs dans le monde, Georges Adéagbo a à son actif des centaines d’expositions personnelles et collectives, comme des biennales, réalisées dans des dizaines de pays d’Asie, d’Afrique, d’Europe et d’Amérique. L’exposition prend fin le 25 juillet 2021.