Querelle entre des partisans du Président Talon: Alladatin – Ayadji, le clash d’explosion de la mouvance

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Elle est plurielle mais a su montrer un signe d’homogénéité lors de la dernière campagne électorale. Autour de son duo- candidats Talon- Talata, la mouvance formait un bloc compact imperméable. Mais depuis quelques jours, la mouvance montre des signes de fragilité sur fond de querelles nourries par médias interposés entre certains de ses acteurs majeurs. Comme une tempête dans un verre d’eau, les échanges entre Orden Alladatin et Jacques Ayadji ébranlent l’ensemble de la mouvance présidentielle. « Un parti qui n’est pas sûr d’avoir les 10%, qu’il ne s’entête pas. Qu’il fédère son potentiel avec d’autres pour espérer être en règle avec cette disposition du code électoral. Si vous estimez que seul vous pouvez affronter les prochaines élections, vous êtes libre. Mais ne criez pas après à l’exclusion si vous n’aurez pas atteint le seuil requis », avait conseillé Orden Alladatin, député UP et président de la commission des lois du parlement aux partis de la mouvance tels que Moele-Bénin, l’Udbn et le Prd, dimanche dernier sur la chaîne e- télé. Aux dernières élections communales, les partis Udbn et Prd n’avaient pu obtenir les 10% requis et avaient été déclarés inéligibles à la répartition des sièges. Mais ce conseil du député à ces partis partenaires de la mouvance dans la perspective des élections législatives de 2023 passe très mal. C’est du moins l’avis qu’a donné Jacques Ayadji, président du parti Moele-Bénin. « Je voudrais dire à Orden que des fois, on peut périr avec ses convictions. Ce chantage ne marche pas avec Moele-Bénin, ne marchera pas avec Moele-Bénin », a répliqué le président Jacques Ayadji sur Radio Tokpa. « Même si les partis dont il est question devraient aller vers ceux dont on parle, ce n’est pas la méthode », a soutenu Jacques Ayadji très remonté contre le député Orden Alladatin accusé de faire du « chantage ». Le torchon brûle ainsi au sein des partis politiques soutenant le président de la République Patrice Talon fraîchement réélu. Sur le ring, le parti Union Progressiste a en face le parti Moele-Bénin à travers le député Orden Alladatin et Jacques Ayadji. Ce malaise politique nuisible exporté sur la scène médiatique porte en lui des germes de nuisance pour la cohésion au sein de la mouvance présidentielle. Les deux principaux artisans de ces écarts de langages sont des  » copains  ». De l’engagement dans l’espace civique à celui politique, Orden Alladatin et Jacques Ayadji se connaissent et se sont côtoyés. Ceci va sans dire que les deux peuvent échanger sur leurs différends via d’autres canaux loin des médias. Mais l’exportation de cet écart de lecture politique autour des prochaines élections législatives de 2023 entre Orden Alladatin et Jacques Ayadji est révélatrice d’un malaise profond, signe avant-coureur d’une explosion de la mouvance présidentielle plurielle. Le Président de la République réélu, Patrice Talon est ainsi appelé à revêtir sa toge de « père – arbitre » afin d’apaiser et prodiguer de sages conseils aux deux contradicteurs Alladatin et Ayadji. Cela y va d’une accalmie bénéfique pour la mouvance en cette période d’ouverture du second quinquennat.

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