Les responsables de la Dynamique civique pour une veille citoyenne (DCVC), à travers un point de presse animé, vendredi à Natitingou, ont fait le bilan des activités menées de 2016 à 2021 par leur structure. Ceci, dans le cadre de la lutte contre la commercialisation et la consommation abusive de l’alcool communément appelé «Sodabi frelaté» par les populations, en l’occurrence les jeunes et par rapport au projet gouvernemental de construction d’une académie régionale des sports dans la commune de Natitingou.
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Cinq principaux points ont été abordés au cours de ce bilan devant la presse. Le premier est relatif à la lutte contre l’alcool frelaté. Par la voix de leur porte-parole, Gaston Behiti, les conférenciers, en plus de faire le point des actions menées pour endiguer ce fléau au cours de l’organisation d’une journée de réflexion, ont rappelé les dispositions juridiques qui encadrent la vente de ce produit en République du Bénin.
«Le décret n°87-76 du 7 avril 1987 portant modalités d’installation et d’exploitation des établissements de restauration encore en vigueur dispose en son article 30 que, toute vente de boissons hygiéniques ou alcoolisées au bord de la voie publique et dans les maisons, sans autorisation administrative, est interdite », ont-ils rappelé.
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Ils ont, entre autres, déploré ce qu’ils ont appelé « l’hypocrisie des dirigeants à tous les niveaux » dans cette lutte. La manifestation directe de cette hypocrisie, ont-ils souligné, est la persistance et surtout l’ampleur que prend toujours le phénomène. La DCVC a réitéré son engagement et sa détermination à maintenir le cap de la veille citoyenne malgré la réticence de certains acteurs et à mener des plaidoyers pour la mise en place d’un cadre législatif spécifique sur la question.
La Dcvc inquiète du sort du stade omnisport de Natitingou
Face aux hommes des médias, la Dynamique civique pour une veille citoyenne, s’est également désolée du non-démarrage du projet gouvernemental de construction d’une académie régionale de sport à Natitingou, malgré les démarches et plaidoyers menés par les organisations de la société civile et sportives, pour le maintien du site de Peporiyakou qui devrait abriter le stade omnisport de Natitingou, pour accueillir ce projet régional.
« C’est le refus de la mairie de Natitingou, en mars 2020, de délivrer les attestations de visite de site aux entreprises soumissionnaires au dossier d’appel d’offres international, lancé par le gouvernement qui est à la base de cette situation et le motif évoqué par la mairie était que, par décision judiciaire, le domaine qui avait accueilli l’infrastructure n’appartenait plus à la mairie », a confié, en substance le président de la Dynamique civique pour une veille citoyenne, Gaston Behiti. Si rien n’est fait au plus vite, estime la Dcvc, le projet risque d’échapper à la commune de Natitingou, a-t-il averti.
De la qualité douteuse au manque de l’eau de la Soneb, en passant par la recrudescence des accidents de la circulation, la création d’un commissariat spécial dans l’enceinte du nouveau marché régional de Natitingou, les démarches pour la fermeture et la démolition de la mosquée érigée dans ledit marché, les responsables de la Dcvc ont passé au peigne fin les grandes préoccupations, qui ont été au cœur de leur combat.
