Communiqué final de la 3e session ordinaire plénière 2020-2021 de la CEB : le décryptage de Gilles Gohy qui « tord le cou » aux Évêques

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La Conférence Épiscopale du Bénin (CEB) s’est réunie les 19 et 20 mai 2021, en la troisième session ordinaire plénière de l’année pastorale 2020-2021. À cette session, les Évêques ont semblé s’éloigner des valeurs civiques. Et le Professeur Gilles Expédit GOHY, analyste des questions sociopolitiques et Directeur Adjoint de Cabinet du ministère de la Communication et de la Poste n’y est pas resté indifférent.

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Fidèle à son engagement patriotique de restaurateur de la Raison et de la Logique aux fins de toujours dissiper les désinformations, intoxications, analyses et interprétations antipatriotiques, l’homme a, dans une tribune qui nous est parvenue, décrypté le communiqué final de cette session de la CEB. Il en ressort que l’Universitaire a simplement flanqué une leçon de patriotisme mémorable au Clergé catholique et ses éléments.

(Ci-dessous, l’intégralité du décryptage du Socio-politologue)

En fin de semaine passée, la Conférence Épiscopale du Bénin (CEB) a rendu public le communiqué final de sa troisième session ordinaire plénière de la session épiscopale 2020-2021 tenue du 19 au 20 mai 2021 au Grand Séminaire de Tchanvèdji.

Dans le lot de toutes les urgences qui accablent les communautés béninoises, force est de constater que la CEB ne s’est préoccupée que de son intérêt prioritaire: la situation sociopolitique du Bénin, comme s’il n’y a pas mieux !

Le Clergé catholique du Bénin (CCB) est effectivement de nouveau illuminé !

Au lendemain des agressions perpétrées par les opposants de La Rupture et de leurs acolytes pendant la période électorale de mai 2021, les chasseurs tueurs d’hommes pour qui Dame Djibril Fatoumata raccolait des moyens logistiques afin de « tirer sur l’armée inconsciente », la Conférence Épiscopale du Bénin a oublié de compatir plutôt à la douleur des familles des agents de défense et de sécurité lourdement blessés par les assaillants terroristes !

Dans sa nouvelle illumination, la CEB vient effectivement de proposer les bases « d’un nouveau contrat social » pour le Bénin, autrement dit, le nouveau « vivre-ensemble » qu’elle escompte pour le Bénin.

Génial !

Que dans le fond, la Conférence Épiscopale du Bénin ait fait litière de la détresse des pauvres populations agressées et meurtries, populations qu’elle devrait normalement soutenir, ne peut pourtant manquer de surprendre et d’abasourdir!

Mais, le moins ahurissant, c’est qu’on croirait simplement lire les mots outranciers des fameux opposants fatigués de leur auto exil à l’extérieur qui les rend débiles et les fait périodiquement délirer !

Mes lectures répétées du communiqué final de la Conférence m’ont constamment laissé perplexe quant à son objectivité !

En effet,

1- pourquoi parler de « grande fracture sociale » là où il n’y a que refus d’obéissance à l’Autorité Souveraine du Bénin par un groupuscule de mercenaires et de divorcés sociaux aux abois ?

2- Lesdites « arrestations post électorales » dont la CEB parle avec beaucoup d’emphase sont-elles arbitraires parce que déclenchées brutalement du jour au lendemain, sur de paisibles citoyens ?

J’aurais bien aimé que le Clergé catholique du Bénin soit plus objectif dans l’appréciation des situations objectives vécues par les communautés béninoises.

J’aurais chaudement applaudi la Conférence Épiscopale du Bénin si elle avait privilégié la facette de ces arrestations normales comme le reflet de la Justice béninoise en marche pour le grand bien de tous !

La CEB ne l’a malheureusement pas fait, à mon grand désarroi !

3- Le paradoxe lourd est évident quand le Clergé catholique du Bénin, pourtant spécialiste des états du Moi quotidiennement objectivés et grand utilisateur des déterminismes évidents (déterminisme mécaniste et déterminisme social) n’arrive pas à relativiser les argumentaires fondamentaux, en se détachant de sa polarité primaire partisane et aisément compréhensible.

4- Dans son rôle régalien de garant de la sécurité individuelle et collective, l’État est partout le détenteur de la violence légitime. À ce titre, son pouvoir régalien va jusqu’à la protection des personnes et des biens qu’Il assume crânement ! C’est ce qui permet à tout le monde de vivre tranquille au Bénin, même si l’État du Bénin est régulièrement la cible du Clergé catholique et le souffre-douleurs des institutions qu’Il protège, à son corps défendant !

5- L’État a donc l’obligation, dans une dynamique anticipatrice, de veiller à extirper légitimement de son corps social, tous les poux (ou ripoux) susceptibles de troubler ou d’indisposer la quiétude de l’ensemble de la population !

Le Clergé catholique du Bénin qui le sait pourtant mieux que quiconque, biaise gravement de nouveau, comme le fit en 2015 Mgr Gayé qui exhortait maladroitement, dans sa fumeuse lettre ouverte, Patrice Talon à ne pas être candidat à l’élection présidentielle de 2016! Rien que cela !

Si inspiration il y eut pour le prélat Ganyé, elle est simplement malheureuse, mauvaise et entièrement pernicieuse !

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DIEU n’était pas dans cette inspiration!

Car, fondamentalement juste et aimant totalement le Bénin, Dieu lui a plutôt donné Patrice TALON, le Messie attendu pour son Épiphanie !
Ce faisant, DIEU Miséricordieux a totalement contredit et désavoué Mgr Ganyé, lui montrant ainsi à la face du monde le Président Développeur que le Bénin attendait depuis 55 ans et qui n’ayant pas déçu, ne décevra point !

Acclamons-le donc simplement et attendons sereinement dans la joie totale ce qu’il en sera du Bénin en 2026!

Ce qui fonde ma question cruciale suivante et pour laquelle j’attends toujours légitimement une réponse objective: sachant d’où nous sommes venus en 2016, que serait aujourd’hui le Bénin si le Messie Patrice TALON ne lui fut pas donné par Dieu Tout-Puissant, pour le bien du Bénin ?
Une macabre pétaudière ou la plateforme d’une sinistre mare d’hypocrisies et de sournoiseries dans laquelle continueront de patauger allègrement les bourreaux et fossoyeurs de son économie?

Et les mots « hypocrisie » et « sournoiserie » sont ainsi finalement lâchés !

6- En effet, parler de « grande fracture sociale » dans une arène dynamique de fonctionnement harmonieux des Institutions de la République du Bénin et de la bonne résilience de l’économie béninoise au COVID-19 me semble bien suspect et je ne mets pas long à y percevoir beaucoup d’hypocrisies et de sournoiseries.

7- Comment dès lors ne pas sourire amèrement de dépit et de déception quand on lit plus loin dans le fameux communiqué, des rhétoriques surranées relatives à une lugubre « assise » dont la pertinence non avérée, est allègrement évacuée depuis des lustres ?

8- Le Clergé catholique du Bénin semble de nouveau ramer à contre-courant de l’histoire du Bénin riche de ses exploits, pour ne pas apprécier à sa juste valeur, le changement qualitatif du Bénin qui ne reçoit heureusement que des ovations soutenues partout, n’en déplaise à ses détracteurs !

Je reste d’emblée songeur et perplexe quant à l’objectivité du Clergé catholique du Bénin à proposer l’élaboration d’un « nouveau contrat social » inopportun à mon sens et qui montre plutôt sa difficulté à être favorable aux efforts des dirigeants du Bénin à offrir un mieux-être au Peuple Béninois Souverain ! Ce qui le disqualifie d’office!

9- « Dialogue, tolérance et réconciliation » sont les fondements proposés par le Clergé catholique du Bénin pour son « nouveau contrat social »!

Élaborons donc pas à pas sur ces concepts forts de cette lubie!

A- Ce « dialogue  » préconisé devra permettre, avec l’implication directe continuée du Clergé catholique du Bénin, de voir tout le monde, notamment les siens qu’Il a toujours protégés et défendus, assumer ses responsabilités en répondant objectivement des faits à eux reprochés !

B- La « tolérance  » préconisée par la CEB devra ainsi suivre la reconnaissance formelle des faits et actes terroristes et mercenaires ayant ébranlé et meurtri le corps social béninois !

Le Clergé catholique du Bénin ne craint-il pas le ridicule en invitant l’État souverain du Bénin à tolérer des actes récurrents de terrorisme attentatoires à la paix et dus à des aventuriers avides de pouvoir politique immérité ?

C- De quelle « réconciliation  » parle le communiqué final de la Conférence Épiscopale du Bénin quand elle ne voit erronément que, d’une part, l’État béninois fautif et oppresseur et de l’autre, les terroristes expatriés à qui elle semble donner le Bon Dieu sans confession, opprimés, maltraités et grugés de leur droit à détruire impunément ?

Pourtant, ceux que le Clergé catholique du Bénin perçoit comme des opprimés et s’évertuent à protéger, invitent publiquement à une mobilisation de moyens pour fusiller, tirer sur l’armée républicaine jugée « inconsciente » par l’une des leurs, dame Fatoumata Djibril Amadou de sinistre mémoire !

Dans quelles conditions, comment y penser et quelle réconciliation envisager avec ça, pour penser dialoguer avec des fauves prêts à tout tuer ?

Je ne sais pas. Ça me dépasse !

Encore une fois, la démarche du Clergé catholique du Bénin aurait été bien appréciée si elle était neutre, impartiale et objective.

Mais, son parti pris évident permanent déçoit toujours la volonté de croire à sa bonne foi de contribuer à un vivre-commun paisible au Bénin.

À mon avis, la seule « restauration » du vivre-ensemble qui s’impose au Bénin est celle d’un clergé catholique objectif et moins partisan, sans qu’il se sente obligé d’opérationnaliser le lugubre manichéisme « bon-mauvais » dommageable à cette paix qu’Il recherche, sans convaincre de vraiment la chercher !

Seule la juste appréciation de la situation sociopolitique du Bénin caractérisée par une clique de divorcés sociaux en porte-à-faux avec l’ordre social établi et une Gouvernance responsable résolument engagée dans le développement du Bénin permettra au Clergé catholique du Bénin d’aider les siens en laissant la Gouvernance actuelle continuer de développer le Bénin !

C’est ce que J’AI encore pensé !

Professeur Gilles Expédit GOHY,
Sociologue – Statisticien Démographe et Politologue,
Maître de Conférences en Sociologie du Développement,
Directeur Adjoint de Cabinet du Ministère de la Communication et de la Poste,
Auteur du livre « Education et Gouvernance Politiques au Bénin du Danxômè à l’ère démocratique », en vente à la librairie Notre Dame de Cotonou et aux Editions L’Harmattan à Paris

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