Formation du gouvernement 1 de Talon II : silence de cimetière au sein des partis oubliés

C’est un calme plat qui règne au sein des partis Udbn et Moele-Bénin depuis que la nouvelle équipe gouvernementale a été dévoilée par le chef de l’État. Pourtant ces partis ont depuis un bon moment habitué les béninois à des communiqués ou des tapages médiatiques tantôt pour encourager ou soutenir le chef de l’État dans une décision, tantôt pour le défendre quand il est mal compris.

Leur silence pendant que des voix s’élèvent depuis mardi pour apprécier le nouveau gouvernement de Talon II inquiète plus d’un. En tout cas, pour ceux qui suivent de près l’actualité nationale ces derniers jours, ces deux partis grands soutiens du chef de l’État ne ratent aucune occasion pour lui témoigner leurs admiration et attachement. En témoignent les affaires Madougou, cartouches arraisonnées à Bantè, les violences préélectorales et pas plus tard que dimanche dernier ils ont même célébré l’investiture du chef de l’État.

Mais depuis la publication de la liste de la nouvelle équipe gouvernementale, on ne les sent plus. Cela porte à croire qu’ils sont « fâchés » de ne pas figurer dans la nouvelle équipe pendant que le Prd s’y est offert une place non moins négligeable. Le silence de cimetière qui continue de règner au sein de ces partis absents dans le nouveau gouvernement prouve à suffisance que leur oubli a généré une grande frustration surtout quand l’on se rappelle que le chef de l’État avait, pendant la campagne présidentielle, rassuré ces partis qu’il fera leur promotion.

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Ce que ces partis ne doivent pas oublier c’est que, c’est le même chef qui aurait déclaré avant même son investiture, lors d’une rencontre avec des responsables de la majorité présidentielle qu’il ne fera pas un remaniement de remerciement. Ce qu’il a d’ailleurs réaffirmé à l’occasion de la rentrée du nouveau gouvernement qu’il est hostile au clientélisme politique. Ils vont devoir encore patienter. Le navire du nouveau quinquennat vient juste de démarrer et il y a encore du chemin à faire.

Abbas T.