Affaire »Haute corruption au Port autonome de Cotonou »: 5 ans de prison requis contre Hounguè et Kakaï Glèlè
•12 mois pour Frédéric Béhanzin
• Rejet de la demande de mise en liberté provisoire
• Le dossier mis en délibéré pour le 2 août
Les trois principaux accusés qui séjournent en prison depuis le mois de février 2021 dans l’affaire dite de »haute corruption au Port autonome de Cotonou » resteront dans les liens de la détention pour quelques semaines encore avant d’être fixés sur leurs sorts.
Comme annoncé dans notre précédente parution, Jean-Baptiste Hounguè, Rodrigue Kakaï Glèlè et Frédéric Béhanzin étaient devant le juge ce lundi 21 juin 2021 à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Le sort de ces trois présumés coupables dans cette affaire de corruption dans le cadre de la passation de marchés publics au Port autonome de Cotonou se jouait à l’occasion de ce procès. Lors du procès du 7 juin, les avocats des accusés avaient sollicité une mise en liberté provisoire pour leurs clients. Le trio d’accusés espérait donc avoir une suite favorable à cette demande pour recouvrer leur liberté. Mais l’espoir de savourer un vent de liberté devra encore attendre. Au cours du procès ce lundi 21 juin 2021, le juge en charge du dossier s’est aligné sur la position du ministère public qui, le 7 juin déjà, s’était opposé à toute demande de mise en liberté provisoire au regard des éléments et charges accablants ressortis au cours des auditions. Ce lundi 21 juin, les faits constitutifs de délit ont été requalifiés au cours du procès. Dans la foulée, le procureur dans sa réquisition a requis contre le sieur Rodrigue Kakaï Glèlè, 5 ans d’emprisonnement ferme et 5 millions d’amende. Contre le sieur Jean-Baptiste Hounguè, le procureur a requis 5 ans d’emprisonnement, dont 2 ans fermes. Pour le sieur Frédéric Béhanzin, le procureur a requis 12 mois d’emprisonnement, dont 6 mois fermes. À l’issue des débats, le dossier a été mis en délibéré pour le 2 août prochain. Les trois accusés sont retournés en prison en attendant l’issue de ce procès. De toute évidence, la mise en liberté provisoire était improbable au regard des éléments accablants qui pèsent contre Jean-Baptiste Hounguè, Frédéric Béhanzin et Rodrigue Kakaï Glèlè.
L’affaire en bref…
Ces trois inculpés et leurs coaccusés sont poursuivis dans une affaire de haute corruption et d’abus de fonction dans le cadre de la passation de marchés publics au Port autonome de Cotonou. Au cours des procès précédents, deux opérateurs économiques avaient affirmé avoir donné plusieurs millions francs CFA aux sieurs Jean-Baptiste Hounguè et Rodrigue Kakaï Glèlè. L’un des plaignants, l’homme d’affaires Wilfried A., a réitéré à la barre ses accusations contre les sieurs Jean-Baptiste Hounguè et Rodrigue Kakaï Glèlè. Le plaignant affirme leur avoir remis une somme de 10 millions francs CFA dans cette affaire de passation de marché public sans avoir été satisfait. Selon lui, il y avait un deal qui le lie à Jean-Baptiste Hounguè et Rodrigue Kakaï Glèlè. Mais de leur côté, les deux accusés réfutent les accusations de l’homme d’affaires. Jean-Baptiste Hounguè, Frédéric Béhanzin et Rodrigue Kakaï Glèlè ont donc plaidé »non coupables ». Jean-Baptiste Hounguè est un ex-membre de l’unité présidentielle de suivi des projets pour la mise en œuvre du Pag. Rodrigue Kakaï Glèlè, lui était conseiller technique aux marchés publics de la Personne responsable des marchés publics au Port autonome de Cotonou. Ces deux accusés sont poursuivis pour corruption et abus de fonction. Quant à Frédéric Béhanzin, il est poursuivi pour complicité d’abus de fonction. Dans cette affaire, au moins six personnes sont poursuivies sans mandat de dépôt. Jean-Baptiste Hounguè, Frédéric Béhanzin et Rodrigue Kakaï Glèlè séjournent en prison depuis le 18 février 2021. Le rendez-vous du 2 août est attendu pour connaître l’issue de ce procès.
Rose .H