Pollution atmosphérique: la Scb de Xwlacodji délocalisée en 2022
La Société des ciments du Bénin (Scb) de Xwlacodji à Cotonou sera délocalisée au d’ici fin juin 2022 suite à une décision du gouvernement qui a prévu prendre aussi en compte la société Cimbénin installée à Sèkandji dans la commune de Sèmè-Podji. C’est le ministre du Cadre de vie, Didier Tonato, qui a annoncé la nouvelle aux députés le jeudi 24 juin dernier, lors de sa réponse à la question orale avec débat de l’Assemblée nationale par rapport à la pollution des terres et de l’air due à ces deux usines.
La mesure relative à la délocalisation de la Société des ciments du Bénin (Scb) de Xwlacodji à Cotonou avec extension à Cimbénin installée à Sèkandji dans la commune de Sèmè-Podji, date de 2003; Et ce, pour émission de fort taux de poussière de ciment. Si les gouvernements précédents l’ont jeté au placard, celui de la rupture attaché au bien-être des populations a décidé de son application d’ici fin juin 2022 au plus tard. C’est ce qu’à révélé le ministre Didier Tonato aux élus du peuple dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale. Selon les explications du ministre, les faits dénoncés par le député Marcellin Ahonoukoun, auteur de la question orale avec débat, à l’exception des cas de maladies, faisaient déjà partie des inquiétudes du gouvernement. Ces deux sociétés polluent l’atmosphère à travers l’émission de poussière de ciment de leurs usines. Face à cela le gouvernement a déjà pris ses dispositions selon le ministre du cadre de vie. Il a fait savoir que plusieurs inspections et audits environnementaux ont été déjà menés auprès de ces deux sociétés industrielles. Des contrôles qui sont assortis de recommandations dont un suivi régulier des installations afin de réduire les impacts environnementaux et sanitaires des deux usines. Didier Tonato indique que la délocalisation surtout de la Scb de Ganhi a été décidée par le Conseil des ministres en juin 2003. Il y a eu ensuite la décision Dcc 09-046 du 24 mars 2009 de la Cour constitutionnelle jugeant que l’implantation et l’exploitation de la Scb dans la zone commerciale de Ganhi constituent une violation de l’article 27 de la Constitution béninoise. À en croire le ministre, la délocalisation des deux usines est une solution parmi tant d’autres mais ne peut être mise en œuvre du jour au lendemain. Le plan d’action relatif au déménagement de la Scb a été approuvé par le Conseil des ministres en juin 2003.
La délocalisation de la Scb prévu dans le Pag
Aussi faut-il rappeler que la délocalisation du Scb a déjà pris en compte dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’action du gouvernement (Pag 2016-2021) notamment de la relance du Projet de rénovation et de modernisation du centre administratif et commercial de Ganhi. Ladite délocalisation devrait être effective d’ici juin 2022. Mais en attendant, il est fait un suivi rigoureux des mesures environnementales afin d’obtenir un taux d’émission de poussière inférieur à la norme. Décidé, Didier Tonato menace : « Le cas échéant, je serai dans l’obligation de suspendre provisoirement les activités de ces usines afin de les obliger à trouver une solution plus efficace et aussi garantir un meilleur cadre de vie aux populations ». Il reconnait tout de même que ses usines sont installées bien avant l’installation des populations. Mais conscient des enjeux environnementaux et sanitaires liés à leur fonctionnement, le gouvernement se doit d’agir avec efficacité selon le ministre du cadre de vie. Les élus du peuples invitent par ailleurs le gouvernement à accélérer le processus de délocalisation. Car, il s’agit d’un problème de santé publique à les croire. D’où l’urgence de protéger la population qui inhale de l’air pollué au ciment à longueur de journée. Les députés ont saisi l’occasion pour aborder le cas de la Sobebra installée à Akpakpa qui selon eux polluerait aussi l’environnement. Ainsi ils exigent également sa délocalisation.
Abbas T.