Sciences de gestion à l’UAC : Roger Bogninou devient Docteur avec mention très honorable
Ce mardi 29 juin 2021, une nouvelle ère s’est ouverte à l’École Doctorale des sciences de gestion de l’Université d’Abomey-Calavi. En effet, Roger Bogninou y a été élevé au grade de Docteur avec la mention très honorable.
Un autre héritier béninois du savoir scientifique du feu Professeur fondateur des sciences de gestion à l’Université d’Abomey-Calavi, Fulbert Géro Amoussouga a vu le jour. Il s’agit de Roger Bogninou qui a brillamment soutenu ce 29 juin, sa thèse de doctorat en sciences de gestion. Le thème éloquemment développé par Roger Bogninou s’intitule « Émergence de nouvelles formes d’organisations et modes de gouvernance des faits de protection sociale dans les collectivités locales béninoises ». Très accroché aux recherches, l’homme des sciences de gestion a décrypté tous les paramètres de ce thème d’intérêt social. Pour lui, il faut analyser la pertinence des nouvelles formes d’organisations face aux défis des filets de protection sociale dans les collectivités locales béninoises. Ainsi, il a, au cours de ses recherches, adopté la méthodologie mixte.
Roger Bogninou répondant aux questions du jury
Les fruits des recherches …
Roger Bogninou a laissé entendre qu’en plus de la recherche documentaire, la recherche qualitative lui a permis de collecter les données discursives auprès des personnes ressources à travers des entretiens semi-directifs. Ce n’est pas tout ! Grâce à la recherche quantitative soldée par une enquête auprès de 115 communautés, il a pu enregistrer des résultats objectifs. À en croire « l’héritier scientifique » du feu Fulbert G. Amoussouga qui, faut-il le préciser, a, en 20 min, séduit le jury avec une présentation explicato-informative, les communautés béninoises utilisent divers modes de gouvernance dans la gestion des affaires communautaires. « Aussi, ont-ils développé de nouvelles formes de cultures organisationnelles basées sur les normes de réussite, de réalisation de soi, de soutien et d’affiliation que nous pouvons qualifier de cultures constructives », a-t-il ajouté. Il est à noter d’après les explications de Roger Bogninou que les modes de gouvernance des communautés ne provoquent pas d’impact négatif dans la gestion de la patrie par l’État central. En outre, l’impétrant a fait retenir que les nouvelles formes d’organisations sont porteuses de multiformes coopératives qui génèrent des avantages socio-économiques aux communautés. Ce qui, à l’en entendre, favorise également un climat de solidarité, de fraternité et de patriotisme au sein des collectivités locales. Les mêmes formes d’organisations réduisent d’après la brillante présentation de Bogninou, le taux d’extrême pauvreté dans les collectivités.
Au milieu, l’impétrant Roger Bogninou recevant sa toge de Docteur
L’appréciation du travail par le jury
D’abord, le jury composé de six membres, dont trois professeurs titulaires et trois Maîtres de conférences, a été présidé par Augustin Anasse, professeur titulaire à l’Université Alassane Dramane Ouattara de Bouaké en Côte d’Ivoire, sous la direction du professeur titulaire Emmanuel Hounkou. Selon le jury, le travail de Roger Bogninou relève de bonne facture et une contribution scientifique qui suit un déroulement chronologique. En clair, la présentation de Bogninou est très informative et bien structurée. Et ce n’est pas tout ! Le sujet pertinemment abordé par l’impétrant est selon le jury, un sujet d’actualité très utile et reflète nos réalités africaines. À cet effet, le jury a trouvé qu’il a abordé une méthodologie adéquate et rigoureuse. Aussi, a-t-il, unanimement affirmé que l’impétrant a maîtrisé l’approche quantitative et qualitative. Eu égard à toutes ces appréciations, le jury déclare Roger Bogninou élevé au grade de Docteur en sciences de gestion à l’Université d’Abomey-Calavi avec la mention très honorable.
Le désormais Docteur au milieu des 6 membres du jury
Gaëtan Danha