Trafic international de 145 kg de cocaïne: Séraphin Yeto, le visage d’un commerçant de drogue !

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• Le PDG de Sonimex Sarl risque 20 ans de prison et une dissolution de ses entreprises

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• L’opération de rachat des conteneurs chez le Français non commerçant de sucres est suspecte

•  »Tolérance zéro » pour les trafiquants, le gouvernement veut sanctionner

Malgré les signaux virés aux rouges depuis 2016 dans la lutte contre le trafic de substances classées stupéfiants, certains Béninois qui affichent une réussite dans le monde des affaires n’ont jamais pu se départir de la  »poudre blanche ». La drogue et ses gains économiques ont assiégé les habitudes. Mais, comme on le dit dans les chaumières, tous les jours pour le voleur et un jour pour le propriétaire. C’est ce dicton qui semble être idéal pour décrire la situation répugnante dans laquelle baigne depuis quelques jours l’homme d’affaires béninois Séraphin Yeto, alias Yovo, PDG de la société Sonimex Sarl.

145 kilogrammes de cocaïne, soit l’équivalent de 150 plaquettes de cocaïne. C’est la quantité de drogue découverte il y a quelques jours dans l’un des 20 conteneurs de sucre achetés par l’homme d’affaires Séraphin Yeto. Ce que l’on sait à l’étape actuelle est que les conteneurs ont une trajectoire en escalier. En provenance du Brésil avec un détour par l’Espagne, ces conteneurs appartiendraient au départ à un expatrié français. Nos sources renseignent que c’est cet expatrié français qui aurait revendu au patron de la société Sonimex Sarl les conteneurs dans lesquels les 145 kg de cocaïne ont été découverts. Cette affaire de trafic international de drogue qui coûte la prison au PDG de Sonimex SARL Séraphin Yeto présente curieusement des traits similaires avec une autre qui remonte à 2016. On se rappelle de l’affaire des 18kg de cocaïne dans laquelle le richissime homme d’affaires béninois Sébastien Ajavon, patron de la société Cajaf Comon a été épinglé. Le 18 octobre 2018, l’homme d’affaires Sébastien Ajavon avait été condamné par la CRIET à 20 ans de prison pour « trafic international de cocaïne » ainsi qu’à une amende de 5 millions de francs CFA (7.600€), soit la peine maximale prévue par le Code pénal. Dans la foulée, un mandat d’arrêt international a été lancé contre le patron de Cajaf Comon en raison de son absence sur le territoire national, ses biens saisis et ses sociétés liquidées. Dans le cas du patron de la société Sonimex Sarl, 145 kg de cocaïne ont été aussi découverts dans l’un de ses conteneurs. Il s’agit d’une augmentation à près de 9 fois la quantité de 18 kg de cocaïne découverts dans l’un des conteneurs de Sébastien Ajavon. Visiblement le cas de Séraphin Yeto alias Yovo est plus grave que celui de Sébastien Ajavon en raison de la quantité retrouvée qui fait pâlir plus d’un.

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Rachat des conteneurs chez un Français, l’argument frivole pour blanchir ‘’Yovo’’

Alors qu’il goûte depuis vendredi dernier aux  »délices » de la prison, le PDG de la société Sonimex SARL Séraphin Yeto alias Yovo peut compter sur des avocats défenseurs hors prétoires. Seulement le caractère frivole des arguties qu’ils développent via des médias n’arrange en rien la situation de l’homme d’affaires détenu pour trafic international de 145 kg de cocaïne. Selon les proches de Séraphin Yeto, les marchandises et donc les conteneurs ont été livrés par un expatrié français. Le statut de commerçant de cet expatrié français pose problème. Est-il un réel commerçant ? Rien ne l’atteste pour le moment. En admettant même qu’il est un commerçant, l’on peut se demander l’intérêt qu’il a à acheter des conteneurs de sucre au Brésil avec un détour en Espagne pour ensuite les revendre juste comme ça au patron de la société Sonimex SARL et repartir ? La suspicion se renforce davantage quand on sait que l’homme d’affaires Séraphin Yeto a lui-même l’habitude d’acheter des marchandises, des conteneurs de Sucre, etc., au Brésil. Il n’est donc pas un novice. Le marché brésilien ne lui est pas étranger. Pourquoi n’a-t-il pas cette fois-ci encore acheté directement les 20 conteneurs de sucre au Brésil ? L’option d’un rachat de conteneurs chez un expatrié français est problématique. Ensuite, il y a plusieurs importateurs de sucre au Bénin. C’est aussi curieux que cet expatrié français revendeur de conteneurs a juste pris contact avec l’homme d’affaires Séraphin Yeto pour sa vente. Pourquoi n’a-t-il pas pris contact avec d’autres importateurs de sucre au Bénin ? Comment l’homme d’affaires Yovo a-t-il connu ce Français qui lui a fait une proposition de rachat des conteneurs bourrés de cocaïne ? Quelle est cette confiance presque naturelle que le patron de Sonimex Sarl a accordée à cet expatrié français ? Faisaient-ils des affaires ensemble ? Il s’agit là de questions légitimes qui ont nourri nos investigations. Du croisement des informations recueillies, il ressort que l’expatrié français qu’on brandit comme une pièce non seulement ne vit pas au Bénin, mais n’a aucune société dans notre pays pour acheter au Brésil et venir revendre ici. Les documents d’immigration auxquels nous avons pu accéder renseignent que c’est pour la première fois que ce français vient au Bénin. Au regard des interrogations et des informations que nous avons collectées, le ver est dans le fruit. Il y a anguille sous roche. Tenter de faire croire que le patron de la société Sonimex Sarl a été victime d’un piège en rachetant les conteneurs chez cet expatrié français renvoie à plusieurs équations. L’homme d’affaires Séraphin Yeto n’est pas aussi naïf, lui qui cumule plusieurs années dans le commerce international. Nul n’est censé ignorer la loi, dit-on en droit. On s’étonne devant cet argument qui ressemble à un faux fuyant. Avec toutes ses années d’expérience dans le commerce du sucre, comment l’homme d’affaires Séraphin Yeto peut-il ne pas avoir daigné prendre aucune disposition afin de s’assurer que les conteneurs qu’il rachète ne contiennent que du sucre avant de payer l’expatrié français ? Puisque l’opérateur économique Séraphin Yeto s’étonne depuis son interpellation que ses conteneurs soient bourrés de cocaïne. Mais les relations commerciales sont régies par des règles. Quand on finit d’acheter et qu’on réceptionne, cela suppose en amont que l’on a vérifié le produit. De ce fait, la responsabilité du destinataire est engagée.

La main ferme du gouvernement

Le patron de la société Sonimex SARL Séraphin Yeto alias Yovo est noyé dans de beaux draps. Dans la lutte contre le trafic de drogue, le gouvernement béninois a une main ferme depuis 2016. Sur les affaires de drogue, le secrétaire général adjoint et Porte-parole du Gouvernement a insisté sur la volonté du chef de l’État à décourager la pratique du trafic de drogue au Bénin. Wilfried Léandre Houngbédji annonce une ‘‘tolérance zéro à l’égard de ce trafic et de ces acteurs’’. « Depuis 2016, le gouvernement du Bénin a affiché une tolérance zéro à la pratique du trafic de drogue. Cela a amené à des prises remarquables dans notre espace portuaire », a dit le porte-parole du gouvernement selon qui l’État a adopté une démarche rassurante en laissant la justice faire son travail pour situer les responsabilités.
« La réaction de l’État du Bénin déjà, de la police et de la justice qui ont conduit cette opération, cette réaction de l’État du Bénin doit nous rassurer, rassurer de ce que, c’est toujours le principe de la tolérance zéro à l’égard de ce trafic et de ces acteurs. La justice s’étant saisie du dossier… des arrestations ont eu lieu… la justice va continuer son travail… nous serons tous informés du contenu des tenants et aboutissants réels de ce dossier, de l’implication des uns et des autres ou de leur non-implication … et dans tous les cas, le Bénin restera un espace où il sera fait tolérance zéro à la pratique », a déclaré le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji. Il en résulte que les personnes impliquées dans ce trafic international de 145kg de cocaïne ne bénéficieront d’aucune clémence du gouvernement. Le patron de la société Sonimex SARL Séraphin Yeto qui séjourne déjà en prison, s’il est coupable, risque donc gros.

Une peine de 20 ans de prison

La rocambolesque affaire de trafic international de 145 kilogrammes de cocaïne saisis dans les conteneurs de l’homme d’affaires Séraphin Yeto est stupéfiante. Onze (11) personnes sont déjà en prison pour leurs présumés rôles dans ce trafic. Il s’agit là d’une première dans un dossier de trafic de drogue. Le nombre de personnes arrêtées en raison des preuves tangibles et/ou des débuts de preuves est énorme. Les juges de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet) ne lésinent sur aucun moyen pour appliquer la loi. La police est encore aux aguets pour identifier tous les présumés coupables afin que la justice fasse son travail en appliquant la loi. Principal accusé dans cette affaire de trafic international de 145 kg de cocaïne, le patron de la société Sonimex Sarl Séraphin Yeto risque de passer deux décennies en prison. Selon la loi n° 2018-16 portant Code pénal en République du Bénin, le trafic de drogue est passible de 20 ans de prison. Selon l’article 958 et suivants de la section V des délits relatifs aux stupéfiants, le PDG de Sonimex Sarl court le risque d’une peine maximale de 20 ans comme ce fut le cas de l’homme d’affaires Sébastien Ajavon. S’il est reconnu coupable après l’audience du 15 juillet prochain, Yovo peut donc écoper 20 ans de prison. Mais le pire à craindre comme dans le cas de Sébastien Ajavon est que la justice prononce dans le même temps la dissolution de la société Sonimex Sarl. Il s’agit d’un long feuilleton qui vient juste de commencer. Séraphin Yeto alias Yovo, PDG de la société Sonimex Sarl risque de devenir le visage d’un narcotrafiquant de drogue s’il est reconnu coupable.
Rose .H

1 commentaire
  1. K Bienvenu TOHOUENOU Lomé dit

    Bonjour Mr le journaliste
    Tout ce vous venez de dire n’est que votre point de vue
    Mais je vais vous dire que vous n’êtes pas un importateur professionnel comme le dit ont
    Il y a beaucoup de choses que vous ne connaissez pas , même la justice les magistrats ne sont pas aussi des professionnels en import export il va falloir qu’ils prennent le temps de mieux comprendre l’affaire
    Je vais vous posez une question
    C’est pour quelle raison le français était relâcher et sont passeport lui a été restitué et il est parti
    C’est parce-que yeto aurait mentir que c’est ce blanc qui aurait lui vendu les conteneurs du sucre ?
    Si c’est non , ne suffit pas t’il qu’on garde ce blanc comme fournisseur de la poudre ou simplement un complice.
    Si cela n’a pas été le cas quel était le rôle de ce blanc dans cet affaire
    Merci moi je veux juste comprendre

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