Érosion de la route Misséssinto-Zinvié-Sèvèdonou-Zè : l’incompétence de Ebomaf mise à nu

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La société Ebomaf chargée de la réalisation de certaines infrastructures routières dans plusieurs villes du Bénin n’est pas aussi professionnelle comme on pouvait le penser. Cette entreprise tristement connue des Béninois pour ses accidents mortelles souvent causés par ses camions vient de révéler au grand jour son incompétence notoire. En tout cas c’est le Directeur général des infrastructures, Jacques Ayadji qui l’a fait savoir hier mercredi 14 juillet 2021 à l’occasion d’une descente effectuée sur l’un des chantiers dont à la charge Ebomaf.

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En effet suite à des images ayant récemment faits le tour des réseaux sociaux, faisant état de l’érosion de la route Misséssinto-Zinvié- Sèvèdénou- Zè, le Directeur général des infrastructures, Jacques Ayadji, est allé constater l’état réel de ladite voie. Ce qui a révélé une mauvaise qualité de l’infrastructure, même si les images qui ont circulé sur la toile n’étaient pas réellement celles du chantier. Le constat est amer tout simplement. L’axe Misséssinto-Zinvié- Sèvèdénou- Zè ne présente aucune assurance technique. « Il y a eu une alerte d’un internaute sur les réseaux sociaux qui a positionné une image. Nous avions analysé l’image et nous avons su que ça ne pourrait pas être ici… Mais ça ne nous a pas empêché de demander à l’entreprise et à la mission de contrôle de faire le tour du chantier pour voir si on ne se trompait pas » a expliqué Jacques Ayadji faisant remarquer que ce qui a été réalisé par l’entreprise Ebomaf est plus déplorable que l’image qui a circulé sur les réseaux sociaux. « Ce que je suis venu voir est encore pire que cette image et c’est parce que l’entreprise Ebomaf ne veut pas suivre les instructions qu’on leur donne. Pour faire des travaux routiers, la première des choses c’est de mettre la route hors d’eau » a fait observer le Directeur générale des infrastructures. « Depuis qu’ils sont venus au Bénin c’est toujours ce qu’ils font… ils s’imposent à la mission de contrôle, ils s’imposent à l’administration, ils s’imposent à tout le monde. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour leur faire changer d’avis mais les résultats sont là aujourd’hui : cette route n’existe plus » déplore Jacques Ayadji. Il souligne par la même occasion que la route Misséssinto-Zinvié- Sèvèdénou- Zè ne peut pas tenir car, l’assainissement n’a pas été fait avant la mise en place du corps de chaussée. Ce qui fait que l’eau a eu le temps de s’infiltrer et il y a eu des fissures et du faïençage un peu partout sur la route. L’autre chose est que, « Ils ont fait des caniveaux qui ne servent à rien. Les caniveaux c’est pour, au moins, recevoir les eaux qui tombent sur la route. Mais lorsque vous observez bien vous allez voir que ces caniveaux ne sont nullement raccordés à la route » a constaté le Directeur général des infrastructures. Le Directeur en charge des Travaux à Ebomaf Camille Guitchan, qui était présent lors des constats, a laissé entendre : « On a constaté effectivement des incorrections sur le projet, des malfaçons. Il y a des fissurations qui seront corrigées… nous allons d’abords faire des carottages et c’est après cela que nous allons voir l’ampleur de ces fissurations pour les améliorer».

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Ebomaf n’a jamais livré ses ouvrages

Depuis que Ebomaf est installée au Bénin, elle n’a jamais livré ses ouvrages, pour la simple raison que c’est pas des travaux de qualité, qu’on peut réceptionner selon Jacques Ayadji. « Depuis qu’ils sont au Bénin on a jamais réceptionné leurs ouvrages. Ils disent avoir fini Comè-Lokossa-Dogbo mais nous n’avions pas réceptionné, ils ont fini Houègbo-Toffo, Tangbo-Zè, Gbodjécali-Madécali et Parakou-Wèwè mais nous n’avons pas aussi réceptionné parce que ce n’est pas des travaux réceptionnables » s’indigne Jacques Ayadji. L’objectif du gouvernement du président Patrice Talon étant de mettre à disposition des populations des ouvrages de qualité et durables, il est malheureusement clair que le chantier Misséssinto-Zinvié- Sèvèdénou- Zè ne sera pas aussi réceptionné. « C’est vraiment dommage pour cette entreprise. Mais nous savons ce que nous avons à faire… Nous avons demandé à la mission de contrôle de neutraliser les travaux de caniveaux dans leur marché et nous allons récupérer des économies pour faire autre chose avec » a fait savoir Jacques Ayadji. Et qui est clair désormais l’entreprise Ebomaf qui a conduit à l’abattoir bon nombre des béninois à cause des travaux routiers n’est pas aussi fiable comme on pouvait le penser.

Abbas T.

SWEDD

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