« ANaTT Gate »: des millions déjà recouvrés par l’État
(Tout sur les agents sommés de rembourser les ‘’trop perçus’’)
Dans le scandale financier de plus de 13 milliards Francs Cfa orchestré à l’Agence Nationale des Transports Terrestres (Anatt) sous la période 2016-2020, le gouvernement est vent debout contre les auteurs.
Faire rendre gorge, et ceci sur tous les plans pour atténuer au mieux les préjudices pour l’État. Tel est le leitmotiv du gouvernement avec l’implication active du pouvoir judiciaire. Alors que des poursuites judiciaires sont engagées et que de présumés auteurs de ce crime économique sont en prison avec des sanctions administratives à la clé, un mécanisme de recouvrement des fonds dilapidés est mis en œuvre. Selon nos sources, plusieurs millions de francs CFA ont été recouvrés pour le compte de l’État. Il s’agit, précisent nos sources, des fonds « trop perçus » par des directeurs, des chefs services et autres agents de l’Agence Nationale des transports terrestres (Anatt) sur la période 2016-2020 prise en compte par l’audit initié par le gouvernement. Ces agents qui ont perçu des primes et autres avantages illicites ont donc été sommés de rembourser les ‘’trop perçus’’. Pour l’heure, certains de ces agents sommés se trouvant en liberté ou en prison ont payé en partie des fonds indûment perçus. Nos sources renseignent que des engagements formels sont pris par ces agents afin de rétrocéder la totalité des fonds ciblés. De toutes les façons, le pouvoir de coercition s’exprimera pour réduire les effets des préjudices pour l’État. Le premier jet de liste des agents de l’Anatt sommés dont nous avons copie est consultable. Dans ce scandale financier, l’audit initié par le gouvernement révèle un manque à gagner de 13,6 milliards FCFA. Thomas Agbéva, directeur général de l’Anatt au cours de la période sous revue est placé en détention ainsi que plusieurs autres cadres de l’Agence par le parquet spécial de la Criet. Les membres des différents Conseils d’administration sont aussi dans le viseur de la justice. Selon le rapport d’audit (2016-2020), les 13,6 milliards FCFA de manque à gagner concernent entre autres, des primes et indemnités fantaisistes, des décaissements relatifs à des marchés irrégulièrement passés, des dotations en boisson au profit de l’ensemble des agents ayant rang de directeur, etc. S’ils sont reconnus coupables, les mis en cause encourent une peine de réclusion criminelle.
Rose .H
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