Épidémie de démissions des partis après la présidentielle : la pagaille politique de retour

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Au lendemain de l’investiture du chef de l’État, de grands partis politiques sont désormais attaqués par « le virus de démission ». Et à une vitesse folle, le mal semble se propager au sein des formations.

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L’Union progressiste (UP) sous le leadership de Bruno Amoussou, le Bloc républicain (BR) entre les mains du ministre Abdoulaye Bio Tchané, le Mouvement des Élites Engagées pour l’Émancipation du Bénin (Moele-Bénin) dirigé par Jacques Ayadji et les autres formations politiques subissent de plein fouet l’épidémie de démission. Bien que les partis suscités soient partenaires du pouvoir Talon à qui l’on reconnait sérieux et rigueur, l’on observe de plus en plus des démissions en leur sein.

Pourtant, ce n’est point un secret que le gouvernement Talon et le législateur ont adopté la réforme du système partisan pour mettre fin à ces genres de pagaille jadis observés. Mieux, les acteurs politiques ont eux-mêmes approuvé cette réforme dont la raison d’exister est d’assainir le paysage politique. Seulement si elle a pu permettre de rationaliser le paysage politique avec la disparition des « clubs électoraux », la pagaille est demeurée. Ainsi, contrairement à ce qu’on aurait pu espérer avec la création de grands regroupements, c’est la discipline qui a déserté les formations politiques et l’instabilité s’est installée malgré l’esprit du législateur.

Par exemple, nos sources ont noté après les élections présidentielles, une discorde entre les candidats de la Dynamique RLC. En effet, le candidat principal Corentin Kohoué et son colistier Iréné Agossa se sont tourné le dos. Cette formation politique se réclamant de l’opposition est aujourd’hui dirigée par Agossa sans que Kohoué n’en soit même un simple membre.

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Remède contre l’épidémie de démission

Tout porte à croire aujourd’hui, avec ce qui est observé au sein des partis politiques, que le législateur n’avait pas pu prévenir les instabilités marquées par des démissions tous azimuts. Toutefois, les avaries notées en cours de route peuvent servir à corriger le tir et améliorer l’expérience. L’Assemblée nationale a donc encore toute la latitude pour lutter contre la pagaille dont font montre des politiciens.

L’indiscipline, la méfiance, l’abus de pouvoir et la trahison qui justifient souvent les démissions méritent d’être étudiés, analysés et traités par le Palais des Gouverneurs. Et pour concrétiser cela, les lois électorales doivent être revues aux fins d’inhumer les actes responsables de l’instabilité au sein des partis politiques.

Ainsi, la solidarité régnera au sein des membres des partis d’une part, puis entre les formations politiques elles-mêmes d’autre part.

Gaëtan DANHA

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