Tournée gouvernementale au Nord-Bénin: éleveurs et agriculteurs sensibilisés sur une cohabitation pacifique
(Les ministres Séidou et Akotègnon exposent les réformes)
Mettre fin aux conflits intercommunautaires notamment ceux qui opposent les éleveurs aux agriculteurs. C’est le but ultime poursuivi par le gouvernement du Président Patrice Talon qui, ces derniers mois, a initié une série de réformes dans ce secteur.
Pour passer de vive voix le message aux acteurs de premier plan, deux ministres du gouvernement entourés des cadres techniques d’appui sont en tournée dans certaines communes du Nord-Bénin. Il s’agit d’une tournée gouvernementale conduite par le ministre de l’Intérieur Alassane Séidou et son homologue de la Décentralisation Raphaël Akotègnon pour sensibiliser les agriculteurs et les éleveurs sur la nécessité d’entretenir une bonne cohabitation. Après la commune de Malanville, les deux ministres se sont rendus ce jeudi 5 août 2021 dans le département de l’Atacora. À Tanguiéta, les deux ministres ont rencontré les éleveurs, les agriculteurs, les forces de sécurité et tous les acteurs clés du secteur agricole et des activités pastorales. Avec cette gamme d’acteurs, il a été question des mesures et dispositions prises par le gouvernement pour mettre fin aux conflits entre éleveurs et agriculteurs. Dans un langage accessible, la nouvelle politique du gouvernement en matière de gestion des terres pour une bonne cohabitation entre agriculteurs et éleveurs a été exposée. À terme, cette politique vise à mettre fin aux et asseoir une culture de tolérance entre les deux communautés. À cet effet, la délégation gouvernementale a mis l’accent sur la réforme liée à la sédentarisation de l’élevage qui vise à mettre fin à la transhumance transfrontalière au Bénin. Le diagnostic révèle que la transhumance génère des conflits meurtriers. Les ministres ont donc rappelé aux éleveurs et agriculteurs la nécessité de mettre fin à cette pratique afin que les deux communautés (éleveurs et agriculteurs) qui sont tous des citoyens béninois puissent jouir du droit d’accès à la terre et ainsi contribuer à l’économie nationale. Dans le même registre, les élus locaux, les maires, les chefs d’arrondissements, les délégués et autres chefs de villages ont été invités à jouer leur rôle. Il s’agit de garantir les sources d’eau et délimiter des espaces pour la production du fourrage. Les ministres ont par la même occasion fait savoir que l’anticipation et la bonne gestion des problèmes agropastoraux feront désormais partie des critères d’évaluation des performances des maires et de leurs adjoints. Pour la délégation gouvernementale, la mission d’information, de sensibilisation et d’éducation des éleveurs et agriculteurs est du devoir des élus locaux. Dans cette mission, le gouvernement attend d’eux qu’ils observent les règles d’impartialité et d’équité dans la résolution des conflits entre éleveurs et agriculteurs. Quant aux forces de l’ordre et les unités de sécurités, il est attendu d’elles, selon les ministres Alassane Séidou et Raphaël Akotègnon, qu’elles fassent leur travail dans le respect strict des textes en vigueur au Bénin. Plus concrètement, les unités de sécurité publique doivent, avec professionnalisme, instruire les dossiers et faire les constatations gratuitement sans faire payer aux victimes d’éventuels conflits entre éleveurs et agriculteurs. Pour le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Alassane Séidou, il n’y aura pas de tolérance pour les »fauteurs de troubles ». Les auteurs d’homicide, ou d’instigation d’affrontements entre éleveurs et agriculteurs seront appréhendés et soumis à la rigueur de la loi. À noter que le chargé de mission du chef de l’État à la gestion de la transhumance, Nazaire Hounonkpè et le Haut-commissaire à la sédentarisation Maman Sambo étaient présents aux côtés des ministres Alassane Seïdou et Raphaël Akotègnon.
Rose .H