Retard dans la délivrance des attestations de diplômes à la Fashs de l’UAC: Sylvie de Chacus, une lumière gênante qu’on veut éteindre !

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(La vice-doyenne confond ses détracteurs, la qualité des diplômes en cause)

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Être trop perfectionniste. C’est peut-être le seul défaut que l’on peut trouver à la vice-doyenne de la Faculté des sciences humaines et sociales (Fashs), Docteur Sylvie de Chacus. En tout cas, quand on l’écoute au bout de quelques minutes, c’est l’idée directrice qui guide le discours de clarification de la femme universitaire affublée, sans retenue, de critiques facilement démontables. En un tour de vis nourri d’hypothèses, de faits et des pistes d’analyses, les propos accusatoires lancés contre elle dans l’affaire dite  »blocage des attestations de diplômes » sont devenus un mur de paille. Ce mur n’a pas résisté aux explications de la vice-doyenne de la Fashs.

Il y a quelques jours, nous avions publié un article dans lequel la vice-doyenne de la Fashs était accusée d’absentéisme, ce qui serait la cause du blocage des attestations de diplômes de Licence et de Master. Silencieuse suite à notre correspondance en date du 28 juillet 2021, la vice-doyenne de la Fashs, Dr Sylvie de Chacus a fini par livrer sa part de vérité. Selon la vice-doyenne déchargée de ses fonctions au lendemain de notre publication, la correspondance sus visée ne lui a jamais été transmise à temps. Selon elle, pour lui causer du tort, la correspondance lui a été transmise le 10 août, soit après les délais prescrits légalement pour fournir les réponses. Déchargée de ses fonctions le 4 août dernier avec une réhabilitation projetée pour le 17 septembre, la vice-doyenne Sylvie de Chacus trouve suspect le fait que pendant sa suspension, une autre personne soit désignée pour signer les actes à sa place. Alors qu’elle soupçonne des  »erreurs » sur des actes et autres erreurs qui compromettent l’authenticité des actes à délivrer, Dr Sylvie de Chacus estime être victime d’une tradition professionnelle peu transparente dans sa faculté et à l’Université en général.

Dr de Chacus, une lumière gênante

Les critiques formulées contre la vice-doyenne de la Fashs semblent être loin de la vérité. Dr Sylvie de Chacus n’est pas, comme l’on a voulu le faire croire, l’absentéiste et la cause du blocage des diplômes. « C’est un problème de contrôle parce que nous avons eu des dossiers de demande de titre académique dont le contrôle normal exige que l’on parcoure tout le contenu d’un dossier avant d’apposer sa signature, ce que j’ai fait. Il se trouve que le contenu de certains dossiers précédemment délivrés à certains demandeurs n’est pas en conformité avec le contenu du dossier et notamment des informations des données inscrites dans les procès-verbaux qui sont les documents de base de traitement de ces titres. Alors dans ce cas j’ai jugé bon et juste de réclamer les originaux des actes incriminés précédemment délivrés et de procéder à leurs corrections et de délivrer de nouveaux actes exempts d’erreurs à ces usagers qui en sont contents et qui viennent me remercier. Surtout que j’ai exigé que les corrections soient faites contre zéro franc», a d’abord expliqué Sylvie de Chacus. L’audit réalisé dans le processus a donné raison à la vice-doyenne. « Il s’est fait que grâce à l’audit, le doyen actuel avec qui je fais équipe qui avait été précédemment vice-doyen pendant 5 ans et doyen d’un mandat avec ma prédécesseur, plusieurs de ces actes incriminés sont signés par elle. J’aurais appris dans une interview qu’elle aurait eu à accorder aux auditeurs qu’elle a vécu une frustration du fait que je devrais revenir sur des actes qu’elle a eu à signer. Alors que dans le même temps il y a eu des actes que moi-même en personne j’ai eu à libérer et parce que ces actes sont revenus dans de nouveaux dossiers pour des actes supérieurs, j’ai exigé que même si j’ai signé il faille corriger. Même celui qui l’a précédée, le doyen Gbeto quand il a appris ça il m’a appelé et m’a félicité. Est-ce donc la doyenne qui aurait demandé aux autorités rectorales de me faire injonction de signer des actes en ignorant des erreurs que comportent des éléments de ces dossiers ? Mais ayant résisté à cet état de chose alors que la commission d’audit n’avait pas encore fourni son rapport, le Recteur avait déjà sorti une note de service en date du 29 avril me donnant injonction de délivrer les actes avec les dossiers en l’état sans apporter des corrections», a laissé entendre la vice-doyenne de la Fashs.

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L’ambiguïté de la note rectorale

En analysant la note rectorale qui lui fait injonction de signer les actes, la vice-doyenne y relève une ambiguïté. Extrait de la note : « il ne serait pas exigé des étudiants ou des diplômés demandeurs, la remise de titres académiques originaux retirés comportant des erreurs dans le but d’en délivrer en substitution de nouveaux à titre correctif. Ils devront néanmoins être informés des erreurs relevées lors du retrait des nouveaux titres. Cette mesure ne concerne pas les titres académiques dont le caractère frauduleux est établi ».
Selon Dr Sylvie de Chacus, cette note établit que l’on «laisse les erreurs, on signe les nouveaux titres et on leur dit (aux demandeurs, NDLR) qu’il y a des erreurs dans leurs anciens titres». La vice-doyenne très méticuleuse dans l’accomplissement de ses fonctions administratives ne veut pas devoir répondre devant des juridictions plus tard. « Et l’autre chose c’est que, je ne suis pas juge et je ne peux pas apprécier le caractère frauduleux d’un acte. Face à cela, pour des erreurs mineures j’ai demandé que les intéressés en soient informés et qu’ils fassent de décharge de reconnaissance, la preuve qu’ils sont informés qu’il y a erreur. Parce que demain je ne veux pas me retrouver devant un juge pour m’expliquer. Mais pour des irrégularités sérieuses, parce que l’autorité a parlé, ne pouvant apprécier le caractère frauduleux, j’ai fait établir des fiches dossier par dossier pour ces cas complexes en énumérant clairement les difficultés que nous avons eues dans ses dossiers et j’ai adressé ces fiches au Vice-recteur chargé des affaires académiques (Vra), celui qui a compétence technique pour apprécier ces types de dossiers et me dire l’attitude à tenir. Je n’ai jamais eu de retour», a déclaré la vice-doyenne de la Fashs qui s’exclame et s’interroge en ces termes : «Est-ce moi qui aurais bloqué les demandes de ceux-là ? Allez situer les responsabilités. Si un tel acte peut permettre de libérer 714 actes en moins d’une semaine, c’est à vous de voir et pourvu que ces bénéficiaires qui pourraient jubiler aujourd’hui demain plus tard ne connaissent pas de difficultés. Et que cet état de choses ne jette pas de discrédit après sur notre institution universitaire et sur notre cher pays le Bénin».

La qualité des actes en question

À la périphérie du dossier du supposé blocage des diplômes à la Fashs, il y a de sérieux doutes autour des actes de à l’Université. « Je le dis parce que nous avons des demandes d’authenticité de diplôme qui nous viennent énormément à travers le monde (du Canada, des États-Unis, de l’Angleterre, de l’ambassade de France tout près) et dans bon nombre de ces cas, c’est des actes qui ont des problèmes. Est-ce que c’est le Bénin qui en sort grandi quand Wes Canada, Wes États-Unis, Wes Londres vous envoie des actes à authentifier et vous voyez que la mention en termes de filière qui est mise sur l’acte de relevé n’est pas conforme au contenu du dossier», a martelé la vice-doyenne Sylvie de Chacus. Par ailleurs, la vice-doyenne appelle le recteur à dire la réelle motivation qui se cache derrière l’acte de suspension. Dans sa note, le recteur a donné l’autorisation à une autre personne de signer les dossiers, et ce, pendant une période qui prend seulement fin le 15 septembre. « La fin de leur mission marque la fin de notre congé puisque tous nous sommes en congé présentement. Si je suis déchargée pourquoi je reviens dans mes attributs dès le 17 septembre. C’est eux qui m’ont mis en congé du 3 août au 17 septembre », a-t-elle ajouté. Avec la part de vérité de la vice-doyenne de la Fashs, l’on se rend bien compte qu’il s’agit d’une affaire avec des ramifications à prendre au sérieux.

R. H

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