Pour une paix durable après la rencontre Talon-Yayi : Irénée Agossa appelle à éviter le piège de « l’irresponsabilité »
Au lendemain de l’inédite rencontre entre l’ex- Président de la République, Thomas Boni Yayi et son successeur, le Président Patrice Talon, le leader du parti Restaurer La Confiance ( RLC), Irénée Josias Agossa a procédé à une analyse profonde.
L’approche du président du parti RLC est moins émotive. « Je me suis senti satisfait », a d’abord lancé sur la radio Urban FM, Irénée Josias Agossa réagissant à l’effectivité de la rencontre entre les présidents Boni Yayi et Patrice Talon. Mais le président du parti RLC qui rappelle avoir longtemps émis le vœu de voir se concrétiser une telle rencontre, a fait savoir qu’il s’agit d’un « début de processus de restauration de la confiance ».
Pour Irénée Josias Agossa, cette rencontre quoi que porteuse d’espoir ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. « Il ne faut pas que la rencontre entre le Président Boni Yayi et l’actuel Président Patrice Talon occulte les vrais problèmes, (…) pour que les vrais problèmes ne ressurgissent pas, allons au-delà pour poser les véritables problèmes. Les véritables problèmes chez nous, c’est la question des démocraties de système », a clarifié le président du parti RLC Irénée Josias Agossa.
Au cours de l’audience au palais de la Marina ce mercredi 22 septembre 2021, l’ex-président Boni Yayi a suggéré la libération des détenus politiques et le retour des exilés politiques. Sur la question, le président du parti RLC a une double approche rationnelle. « Il faut rester dans les principes républicains », a défendu Irénée Josias Agossa. À l’en croire, tous ceux qui ont attaqué la République en touchant l’armée devraient être jugés selon les normes de la République. « Nous ne demandons aucune faveur. Nous ne pouvons pas continuer avec la République des irresponsables. C’est terminé. Si nous voulons construire une nation, nous devons assumer ce pour quoi nous sommes là », a dit Irénée Josias Agossa.
Selon le président du parti RLC, le dégel souhaité par l’ex-président Boni Yayi dans sa peau d’homme d’État ne doit pas être confondu à une défense de l’irresponsabilité. « La paix se base sur des principes clairs », a soutenu Irénée Josias Agossa selon qui ceux qui ont porté atteinte à l’esprit de la République et aux familles devraient reconnaître ce qu’ils ont fait. Après une reconnaissance des responsabilités devant la loi, le président du parti RLC explique qu’un dialogue de vérité pourra s’ouvrir afin que les fautifs présentent des excuses au peuple et bénéficier de la clémence qui sied.
Irénée Josias Agossa adopte ainsi une posture d’acteur politique attaché aux principes qui fondent la République avec une procédure logique à suivre dans le traitement des affaires d’atteinte à la République. Il ne s’agit ni d’une réserve ni d’une volonté de faire échec à l’aboutissement heureux des doléances faites par l’ex-président Boni Yayi sur la libération des détenus politiques et le retour des exilés politiques. Cette libération et ce retour doivent s’inscrire dans le moule des principes républicains.
Selon Irénée Josias Agossa, le dialogue tant souhaité par les acteurs politiques et porté aussi par l’ex-président Boni Yayi ne peut être productif que si les camps antagonistes clarifient leurs positions. « On ne fait jamais un dialogue durable sur la base de l’irresponsabilité », a clamé le président du Restaurer La Confiance. « Avant qu’il n’y ait dialogue et négociation, il faut que chacun reconnaisse sa position claire. Les deux camps ne peuvent pas dire « j’ai raison, j’ai raison » et que personne n’a tort pour qu’on puisse s’entendre », a-t-il confié au micro de nos confrères de Urban FM.
Irénée Josias Agossa propose que les forces politiques de l’opposition reconnaissent qu’elles sont en position de faiblesse par rapport au Président Patrice Talon qu’elles ont « laissé gagner gratuitement les élections ». Il s’agit, poursuit-il, d’un premier acte pour que l’opposition se retrouve en capacité de discussions dans le cadre d’un dialogue avec le pouvoir. « Dans ce pays, on est spécialiste des thérapies, on ne pose jamais les vraies questions », a lancé Irénée Josias Agossa qui reste résolument engagé sur la voie de la pacification du pays mais dans la responsabilité devant la loi et devant le peuple béninois.
Super !!!! Merci monsieur AGOSSA pour votre sens de responsabilité, de l’éthique et du patriotisme. Il est temps qu’on finisse avec cette République des irresponsables !!! Ce serait trop facile, sous le fallacieux prétexte de rechercher la décrispation et la paix pour absoudre aussi honteusement des pillards et des criminels auto-exilés parce que fuyant la Justice. Non au sacré de l’impunité !!!!!