À cœur ouvert avec la présidente Claudine Prudencio à propos de l’Inf: « Plus rien ne sera comme avant… »

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La présidente de l’Institut National de la Femme, Claudine Afiavi Prudencio a accordé un entretien ce weekend avec nos confrères de la télévision privée Eden Tv au sujet des grandes ambitions de l’institut. Selon elle, cette noble mission qui lui a été confiée par le chef de l’État est « une mission républicaine».

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Claudine Prudencio a saisi l’occasion de cet entretien pour expliquer de long en large les défis qui attendent désormais l’Institut National de la Femme dont la vision est de protéger, promouvoir la femme béninoise et la restaurer dans sa dignité. À l’en croire, les dispositions sont en train d’être prises pour lancer véritablement la machine de l’institut. Claudine Prudencio a salué la clairvoyance du chef de l’État qui, selon elle, est définitivement rentrée dans l’histoire en décidant de placer prioritairement la femme au cœur de son œuvre salvatrice de développement du Bénin. Elle a profité de l’opportunité de cet entretien pour réitérer son engagement à tenir le pari en ce qui concerne le choix porté sur sa personne par le chef de l’État pour diriger l’institut. « Le défi est grand et c’est ensemble nous allons le relever », a-t-elle précisé.

Les prérogatives de l’Inf selon Claudine Prudencio

Claudine Prudencio indique que l’institut a été créé par décret présidentiel n° 2021-391 du 21 juillet 2021 pris en conseil des ministres. Il s’agit d’un établissement public à caractère social et scientifique placé sous la tutelle de la Présidence de la République. Elle est dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Le siège de l’Inf est établi à Cotonou. Sa mission est d’œuvrer à la promotion de la femme au plan politique, économique et culturel aussi bien dans l’aspect public que privé et de lutter contre toutes les formes de discrimination et de violence à l’égard de la femme. Pour la présidente, l’Inf se veut un cadre de concertation avec les Organisations de la Société Civile, intervenant dans les domaines de la protection et de la promotion de la femme. Elle souligne : « L’Inf est bien structurée et fonctionnera avec plusieurs instances. L’organe délibérant est le conseil des ministres qui chapeaute le conseil d’administration ». En ce qui concerne les prérogatives de la présidente, Claudine Prudencio laisse entendre : « j’incarne l’organe de représentation du leadership féminin à la tête de l’Etablissement en qualité de présidente de l’institut. La présidente représente l’institut auprès des autorités publiques et les organisations internationales pour des questions d’ordre général concernant la promotion du développement économique et social de la femme. La présidente reçoit du Secrétaire Exécutif tout document préparé par l’institut. Elle veille à la cohérence entre les décisions du CA, les actions du secrétariat exécutif et les politiques nationales et sectorielles en faveur du développement économique et social de la femme. Elle préside les rencontres du dialogue social sur l’élimination des attitudes traditionnelles coutumières religieuses et stéréotypes qui perpétuent la violence et les autres formes de discrimination à l’égard de la femme ». Elle annonce qu’un fond d’assistance est créé au niveau de l’Inf en faveur des victimes des violences sur les femmes et les filles. L’inf a également le pouvoir d’ester en justice et de se constituer d’office partie civile pour que les bourreaux des femmes victimes de violences sous toutes ses formes soient amenés à répondre de leurs actes ignobles. C’est le lieu, dira-t-elle par la suite, « de renforcer le plaidoyer en direction de nos honorables députés sur le vote de la nouvelle loi sur la protection de la femme ».

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Changements dans les habitudes désormais

Sur la question, la présidente de l’Inf déclare : « plus rien ne sera comme avant dans la promotion du leadership féminin au bénin ». Mieux elle précise : « tout ira plus vite plus loin et encore plus efficacement ». À l’en croire, tous les ingrédients sont réunis pour que la lutte contre les injustices faites aux femmes prennent une dimension jamais égalée. Claudine Prudencio a saisi l’occasion pour apporter une clarification. « Il s’agit d’une dynamique de restauration de la dignité féminine et non une quelconque révolution contre la gent masculine. Soyez-en convaincus ». Elle renchérit : « nous ferons tout pour honorer cette confiance faite aux femmes. C’est une mission républicaine qui nous est confiée ». Elle appelle toutes les femmes béninoises à une union sacrée autour de cette noble vision du chef de l’État.

Renforcement de l’arsenal juridique de l’Inf

L’inf aura davantage la caution de la loi pour agir, selon Claudine Prudencio. « Notre action sera au triple niveau de la prévention, de la répression, mais aussi de gestion de l’après-répression », précise la présidente. Au registre de la prévention, elle annonce que des actions d’éducation et de sensibilisation seront menées avec un accent particulier sur les milieux scolaires et universitaires. À la phase des sanctions, l’institut veillera à ce que les bourreaux de la femme soient vraiment punis. Au besoin, l’Inf agira en lieu et place de la victime et l’état lui en donne les moyens. L’après-répression ne sera pas du reste. Claudine Prudencio indique que l’Inf sera aux côtés des victimes pour une action bien étudiée au cas par cas. Des projets seront envisagés pour une autonomisation financière des femmes. « C’est dire qu’il y a toute une pédagogie qui sous-tend l’action de l’institut », a conclu Claudine Prudencio.

Abbas T.

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