Lutte contre le paludisme : le secteur privé, un levier indispensable pour éradiquer la maladie

Ce n’est un secret pour personne que le paludisme sévit dangereusement dans le monde. Au Bénin, il constitue un véritable problème de santé publique. Il représente le premier motif d’hospitalisation enregistré dans les centres hospitaliers et la première cause de décès chez les enfants de moins de 5 ans.

Fort de cela, le Groupe Ecobank et l’ONG Speak Up Africa qui est une organisation à but non lucratif de communication stratégique et de plaidoyer basée à Dakar, s’activent pour contribuer à son éradication et à son élimination définitive. Ainsi, ils ont lancé l’initiative « Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent » pour venir à l’appui de la campagne « Zéro Palu ! Je m’engage » endossée en 2018 par l’Union Africaine.

Une initiative dont l’opérationnalisation est déjà pertinemment enclenchée. Après avoir présenté le mardi dernier, ses tenants et aboutissants aux startups, les responsables de l’ONG Speak Up Africa ont fait ce mercredi 27 octobre 2021, le même exercice avec les hommes des médias digitaux qui, convaincus de l’impact positif de l’initiative pour le bien-être sanitaire des populations, ont pris l’engagement de participer activement à l’atteinte des objectifs.

Ce qu’il faut retenir …

Avec l’initiative « Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent », le Groupe Ecobank et l’ONG Speak Up Africa entendent mobiliser les chefs d’entreprise en faveur du contrôle et de l’élimination du paludisme. Aussi, s’emploient-ils à maximiser les réseaux et partenaires de Ecobank pour renforcer ou créer des plateformes collaboratives. Le partenariat permettra également de favoriser la mobilisation des ressources nationales pour un financement durable de la lutte et de l’élimination du paludisme.

La propagation du paludisme affecte les entreprises …

Les multiples dégâts qu’engendre le paludisme, n’épargnent pas le secteur privé. Des études prouvent à suffisance que le paludisme réduit la croissance du PIB jusqu’à environ 1,3% dans certains pays et fait peser une lourde charge sur les entreprises du secteur privé. En clair, la maladie affecte les bénéfices des entreprises par l’absentéisme des employés, la baisse de la productivité et l’augmentation des coûts des prestations. Aussi, doit-on comprendre que le paludisme parmi les employés d’une entreprise augmente le potentiel de transmission dans la communauté locale ; ce qui affecte ensuite l’économie locale par la détérioration du capital humain, les pertes d’épargne, les investissements et les recettes fiscales.

Le rôle patriotique des entreprises dans la lutte …

D’abord, il est à noter que la participation du secteur privé à la lutte contre le paludisme et à son élimination va dynamiser les objectifs nationaux en mobilisant davantage de partenaires et de ressources. Le secteur privé a donc tout intérêt à éliminer le paludisme. Car une main-d’œuvre plus saine vaut une économie plus saine. Avec donc la pertinente initiative « Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent » déjà rejointe par le réseau mobile MTN Bénin, les entreprises qui n’ont pas encore accompli le devoir patriotique peuvent encore rattraper le train. Car, précisent les responsables béninois de Speak Up Africa, le secteur privé constitue un levier indispensable dans la lutte contre le fléau dévastateur qu’est le paludisme.

Les chefs d’entreprise doivent donc soutenir le projet, accompagner le gouvernement dans sa politique de l’élimination du paludisme d’ici 2023, via le financement de l’initiative, l’adoption et l’application rigoureuse des attitudes « anti-malaria » (attitudes de lutte contre la maladie) dans leurs entreprises et à tout point de vue. Ainsi, l’histoire retiendra que les entreprises béninoises ont contribué à l’élimination du paludisme via la campagne internationale « Zéro Palu ! Je m’engage » et l’initiative « Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent ».