Système partisan au Bénin: Nestor Avononmadegbé pour une loi contre la corruption électorale

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À l’ère d’une production législative abondante qui touche tous les secteurs et résolument destinée à opérer un toilettage complet, certaines voix émergent du rang de la société civile béninoise pour appeler à corser les mesures dans l’espace politique. Quelques mois seulement après le vote de la Charte des partis politiques et du Code électoral, deux textes législatifs qui ont induit des bouleversements importants dans le jeu politique au Bénin, Nestor Avononmadegbé veut qu’on aille plus loin. Les mauvaises habitudes ont la peau dure. La réduction des partis politiques comme voulue est déjà compromise par la création tous azimuts de petits partis qui, visiblement n’ont aucun ancrage national. On compte déjà une quinzaine de partis politiques enregistrés au ministère de l’Intérieur depuis la réforme du système partisan. Quant aux deux élections communales et présidentielle organisées, il faut aussi avoir la modestie pour reconnaître quelques écueils dans les comportements vertueux attendus des acteurs politiques. Face à ce diagnostic, Nestor Avononmadegbé a donné de la voix. Selon lui, les lois sur la réforme du système partisan doivent être relues. « Nous voulons dans notre pays deux partis forts. Nous ne voulons même pas de centriste. On aura un grand parti de l’opposition et un grand parti de la mouvance », a laissé entendre Nestor Avononmadegbé. À l’en croire, toute autre option laisserait cours à la « corruption électorale». Pour Nestor Avononmadegbé, acteur de la société civile, il faut une clarification dans le jeu politique. Pour animer la vie politique, dit-il, les regroupements politiques doivent se ranger soit dans le grand bloc de l’opposition, soit, dans le grand bloc de la mouvance. Selon Nestor Avononmadegbé, les réticences de certains partis politiques à entrer dans les grands blocs politiques s’expliquent par les « petits calculs d’intérêts ». Il s’agit, dit-il, d’une attitude pour « marchander» les petits partis politiques lors des processus électoraux pour se faire passer pour des faiseurs de roi. Selon lui, c’est ce jeu qui favorise la corruption électorale. « Éradiquons définitivement la corruption électorale dans notre pays. Que les honorables députés votent une loi» pour mettre fin à l’émiettement des partis politiques qui s’identifient à des personnes, a martelé Nestor Avononmadegbé. Pour l’acteur de la société, le Bénin a besoin de deux grands partis pour son développement. Avec l’avènement de deux grands partis politiques, Nestor Avononmadegbé estime que le gouvernement pourra « arrêter un très bon plan de financement et œuvrer pour la vivacité de ces deux partis qui seront traités sur les mêmes pieds d’égalité». L’acteur de la société civile pense que les fonds saucissonnés actuellement au sein de petits partis politiques pour organiser des meetings peuvent être mis ensemble comme cotisation au service des grands blocs en vue. Nestor Avononmadegbé est formel. Ces petits sous sont un gaspillage de ressources. L’acteur de la société civile appelle les décideurs à « mettre fin à cette récréation ».
R. H

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