Diversification et développement des filières agricoles : des chiffres confirment la montée en puissance du Bénin
Depuis son avènement, le régime du président Patrice Talon a consenti de nombreux investissements avec l’appui des partenaires techniques et financiers. L’engagement et la détermination des autorités ont permis de restructurer ce secteur stratégique et pourvoyeur de l’économie nationale. Selon des informations publiées par afrique.latribune.fr, les dernières actualités des filières agricoles au pays semblent confirmer la montée en puissance de leur compétitivité, avec des progrès qui s’appuient notamment sur l’industrialisation, la commercialisation et la R&D.
En effet, avec une perspective stable de la croissance économique depuis l’arrivée du régime du président Patrice Talon en 2016, le Bénin est devenu le premier producteur de coton d’Afrique. La hausse de la production a triplé les exportations, permettant ainsi de limiter la dépendance du pays à la réexportation de produits alimentaires vers le Nigeria.
Toujours selon afrique.latribune.fr, pour stimuler les rendements, développer les outils de production et moderniser les structures, le gouvernement a injecté près d’un milliard de dollars dans l’agriculture, dont une part croissante d’investissements privés. L’objectif est de développer l’agriculture béninoise via son industrialisation, autour de sept pôles de production (anacarde, coton, karité, culture maraîchère, coton, karité, soja, mangue, pêche, aquaculture et l’élevage).
Développer l’industrie de transformation
Conformément aux prescriptions de la Banque africaine de développement (BAD), parues au début du mois d’octobre 2021, le Bénin poursuit sa diversification vers d’autres filières agricoles tout en dynamisant l’existant (Anacarde, Coton, etc.). Celle-ci passe par la transformation industrielle, permettant de commercialiser des produits à plus haute valeur ajoutée, tout renforçant la résilience des exportations, moins soumises aux fluctuations des cours mondiaux de matières premières.
Dans cette optique, la filière agrumes semble prendre un poids croissant. Le 15 octobre 2021, l’Association nationale des professionnels transformateurs d’agrumes (AProTAB), annonçait son ambition de parvenir à transformer industriellement 50 000 tonnes d’oranges par an, soit un tiers de sa production. C’est en 2022 que la première usine devrait voir le jour. Elle sera basée dans le département du Zou qui est un gros producteur d’oranges. En plus de produire du concentré d’oranges congelées, l’usine fera vivre un tissu de 7 000 exploitants au Bénin.
Avec l’aide de l’Agence d’aide au développement belge, Enable, la filière ananas bénéficie également d’investissements dans son outil de production. Au total, ce sont 250 millions de Fcfa qui ont été investis au mois d’octobre 2021 dans la modernisation de ses équipements industriels dédiés à la transformation de l’ananas.
Investissements privés
Sur le volet de la filière phare du pays, le coton, le groupe Aigle (transformation coton et textiles) a récemment annoncé (22 octobre 2021) un investissement d’un montant de 11 milliards de francs CFA. Pour le gouvernement béninois, il s’agit de la reconnaissance de sa politique de rationalisation fiscale et de simplification administrative. De facto, le pays attire des investissements étrangers de grande envergure.
L’usine sera construite au sein de la Glo-Djigbé Industrial Zone (GDIZ). Un projet lancé à l’initiative du gouvernement béninois et développé par la Société d’Investissement et de Promotion de l’Industrie (SIPI Bénin) et le groupe Arise Industrial Platform (IIP). À terme, l’usine devrait fournir environ 2 000 emplois à la population locale. Cet investissement représente en outre une opportunité importante pour la reconstitution de savoir-faire dans l’industrie textile.
Particulièrement riche d’annonces, le mois d’octobre 2021 témoigne de l’attractivité croissante du Bénin et de son modèle. L’industrialisation, fondamentale à ce pays à revenu intermédiaire, semble en effet se poursuivre sous de bons auspices. En parallèle, le gouvernement s’attache aussi à sécuriser la commercialisation de sa production. En ce sens, on peut citer la filière Soja. Cette dernière a homologué, mi-octobre, quatre normes de qualité. Une réussite saluée par ses partenaires commerciaux asiatiques et européens.
Source : afrique.latribune.fr