Conseil des Ministres : les décrets d’application de la loi sur la santé sexuelle adoptés
Le Conseil des Ministres s’est réuni en sa séance ordinaire ce mercredi 10 Novembre 2021 sous la présidence de Patrice Talon, chef de l’Etat, chef du Gouvernement. Comme à l’accoutumée, d’importantes décisions ont été prises au cours de cette rencontre des membres de l’exécutif. Au titre des Communications, le Conseil des Ministres a dopté les décrets d’application de la nouvelle loi sur la santé sexuelle et la reproduction au Bénin. Une loi votée récemment par les députés et qui légalise l’IVG (Interruption volontaire de grossesse).
En effet, l’adoption et la promulgation de la loi n°2003-04 du 03 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction n’a pas été suivie de textes d’application. Il s’avère donc nécessaire de combler ce vide. Deux textes ont donc été adoptés à ce sujet par le Gouvernement.
Le premier organise les conditions de promotion des produits et méthodes contraceptifs, les modalités d’autorisation de fabrication, d’importation, de distribution et délivrances desdits produits, ainsi que les sanctions applicables aux contrevenants. Le second décret d’application fixe les conditions de création, d’agrément, de fonctionnement et de contrôle des structures de santé sexuelle et de la reproduction en République du Bénin, de même que le régime des sanctions applicables.
Rappelons que cette loi votée par les parlementaires il y a quelques semaines avaient suscité la polémique au sein de l’opinion nationale.
Mais au cours de leur sortie médiatique du 26 octobre dernier, des membres du Gouvernement ont clarifié et rassuré les populations sur la pertinence et les avantages de cette loi.
Selon secrétaire général du Gouvernement, le Gouvernement a pris l’initiative de cette loi pour protéger les femmes au Bénin contre un drame.
A en croire le Ministre de la Santé, il est temps de conjuguer au passé l’hypocrisie sur l’IVG qui jusque-là est pratiquée dans la clandestinité. Et du fait que l’avortement n’était pas autorisé, les femmes cherchent toujous une solution. Pour illustrer ses propos, Benjamin Hounkpatin avait révélé que chaque année au Bénin, plus de 200 femmes meurent des suites des complications de l’avortement. Et contrairement à ce qui se dit au sein de l’opinion, cette loi n’est pas une porte ouverte à l’avortement. Elle vient plutôt encadrer cette pratique qui pourra désormais se faire dans les centres agréés, par des professionnels et dans des conditions recommandées par la loi.