Affaire « Évasion à la prison civile d’Akpro-Missérété »: la Criet relâche l’ex-régisseur Feliho et 2 militaires

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(Ils avaient assuré le transfert en cellule des 2 prisonniers évadés le 25 octobre 2020)

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Ils n’oublieront pas de sitôt la date du 25 octobre 2020. Leur malheur a comme point de départ ce jour où deux détenus à la prison civile d’Akpro-Missérété avaient réussi à s’évader alors même qu’ils venaient à peine d’être déposés dans cette maison pénitentiaire. Après quelques mois de détention, le capitaine Joël Feliho, et deux autres militaires ayant assuré le transfèrement en cellule (de la prison civile de Cotonou à la prison civile d’Akpro-Missérété) des deux prisonniers évadés le 25 octobre 2020 viennent d’être relâchés par la Cour de Répression des Infractions économiques et du Terrorisme (Criet). Le capitaine Joël Feliho était au moment des faits régisseur de la prison civile de Cotonou. Il avait, avec certains militaires, assuré le transfèrement des deux détenus de Cotonou à Akpro-Missérété. À l’époque, 17 personnes (hommes en uniforme) avaient été arrêtées pour des faits de complicité présumée dans cette affaire d’évasion. Le capitaine Joël Feliho ex-régisseur de la prison civile de Cotonou et les deux militaires relâchés par la Criet figuraient parmi les 17 personnes arrêtées. Remis en liberté, le capitaine Joël Feliho et les deux militaires pourront savourer de nouveau l’air de la liberté pour le bonheur de leurs familles respectives.

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Retour sur les faits d’évasion du 25 octobre 2020

L’évasion de deux détenus à la prison civile d’Akpro-Missérété a été signalée le 25 octobre 2020. L’identité des deux prisonniers évadés est connue. Il s’agit de Aimé Sassi, militaire de grade caporal, âgé de 41ans. Il était à la prison civile de Cotonou depuis le 2 octobre 2019. Il est poursuivi pour des faits constitutifs d’infraction de complot contre l’autorité de l’État. Le second prisonnier évadé a pour nom Judicaël Alozounhe. Âgé de 43 ans, il est en prison depuis le 27 mai 2018. Il est poursuivi pour deux différents faits et a deux différents mandats de dépôt. La qualification de l’infraction est liée à des faits d’association de malfaiteurs- vol commis avec port d’une arme apparente ou cachée même si l’arme est placée dans un véhicule motorisé. Le second mandat décerné contre ce détenu porte sur des faits de détention, d’achat, de culture illicite d’un dérivé de la plante de cannabis autre que l’huile de cannabis pour consommation personnelle. Le récit de l’évasion des deux détenus est glaçant et suscite encore beaucoup de questions. Selon nos sources, c’est le 23 octobre 2020 que le capitaine de police, Joël Fèliho, alors régisseur de la prison civile de Cotonou a été informé que les deux prisonniers (Aimé Sassi et Judicaël Alozounhe) étaient en train de planifier une émeute ou un tohu-bohu dans l’enceinte de la prison. L’idée est de profiter du désordre dans l’enceinte de la prison civile de Cotonou pour s’évader. Nos sources font savoir qu’après cette alerte, le régisseur Joël Fèliho a fait un compte-rendu à sa hiérarchie et au procureur territorialement compétent. Pour donc déjouer ce plan d’évasion, le régisseur de la prison civile de Cotonou a eu l’idée de transférer les deux prisonniers soupçonnés à la prison civile d’Akpro-Missérété; laquelle prison est plus sécurisée que celle de Cotonou. Ayant eu l’accord de sa hiérarchie, le 24 octobre, le transfèrement des deux détenus a eu lieu sous l’autorité du gardien-chef de la maison d’arrêt de Cotonou. Nos sources qui relatent les faits précisent qu’à 12h 23min les deux détenus, Aimé Sassi et Judicaël Alozounhe, ont été effectivement déposés à la prison civile d’Akpro-Missérété. Le 25 octobre tôt le matin, soit le lendemain de leur transfèrement de la prison civile de Cotonou, les deux prisonniers se sont évadés. Ici, il convient de rappeler que le constat fait renseigne que les deux prisonniers n’ont nullement endommagé la cellule dans laquelle ils étaient à la prison d’Akpro-Missérété depuis la veille, à leur arrivée. Un fait qui nourrit davantage les soupçons de connivence et de complicité. Des soupçons qui avaient d’ailleurs justifié la mise sous mandat de dépôt des deux régisseurs, des deux gardiens en chef et des deux chefs cellules des prisons de Cotonou et d’Akpro-Missérété. Mais avec le professionnalisme des unités spécialisées, le premier fugitif Aimé Sassi a été très vite retrouvé. C’est fin août 2021 que le fugitif Judicaël Alozounhè a été mis aux arrêts à Abomey-Calavi alors qu’il tentait de voler une moto. Les deux détenus qui avaient réussi à s’évader de la prison civile d’Akpro-Missérété sont désormais au gnouf.

R. H

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