????Session communale hier sur la « Mafia foncière gate » à la Mairie d’Abomey: maire et élus communaux étouffés par le crime foncier

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• Le dossier bradage de réserves administratives, un glaive à la gorge de plusieurs personnalités

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• L’affaire annoncée à la Criet sur plaintes de diverses associations de veille citoyenne

• Les criminels fonciers disent vouloir échapper à la prison grâce à leurs  » bras longs » dans la maison justice

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C’est la débandade totale au conseil communal d’Abomey. En cause, l’affaire de bradage des réserves administratives dans le lotissement de Djimè Sud (Extension de Goho II). En effet, à la suite des informations concordantes publiées ces derniers jours par la rédaction de votre Journal Le Potentiel sur l’affaire de bradage des réserves administratives à Djimè Sud, le maire de la commune d’Abomey, Louis Antoine Djédou a convoqué une session du conseil communal. La gravité des faits a poussé l’autorité communale à mettre en point 3 de l’ordre du jour de ladite session communale ordinaire tenue hier jeudi 25 novembre 2021: « la situation relative aux publications (Unes de la presse) du Journal Le Potentiel ». Au menu des discussions, le maire et tous les autres élus communaux d’Abomey devraient se pencher sur le morcellement et le partage des réserves administratives de la commune. Ça a fait flop ! Selon nos sources, le maire Louis Antoine Djedou et les conseillers communaux d’Abomey se sont séparés à queue de poisson. Une fois évoquée dans l’ordre prévu, nos sources informent que l’affaire de bradage des réserves administratives à Djimè Sud a créé une ambiance lourde avec des antagonismes de part et d’autre. Le conseil communal d’Abomey est divisé sur le dossier. Le maire Louis Antoine Djedou et les élus communaux n’ont pu avancer sur le dossier. Échec et mat. Face au blocage, nos sources renseignent que le maire Louis Antoine Djedou a dû suspendre les travaux de la session communale. Les élus communaux devraient, sur convocation du maire Louis Antoine Djedou se retrouver lundi prochain pour reprendre les discussions et essayer d’aller au fond de cette sulfureuse affaire. Mais la crise de discussions et de compréhension survenue au cours de la session communale d’hier jeudi 25 novembre ne devrait pas tout à fait étonner. Parmi les principaux bénéficiaires des réserves administratives bradées à Djimè Sud sous l’ex-maire Blaise Ahanhanzo-Glèlè figurent des élus communaux, des cadres techniques de la mairie d’Abomey et des tiers. Le voleur ne peut s’attraper lui-même, dit-on. Les faits sont suffisamment graves. La scabreuse affaire de bradage des réserves administratives à la mairie d’Abomey n’a pas cessé de livrer toutes ses vérités. Au fil d’un travail minutieux de collecte d’informations, il apparaît clairement que les graves soupçons de bradage de réserves administratives à Djimè Sud sont loin d’être une simple invention de citoyens malhonnêtes mus par la seule idée de salir des élus politiques locaux. La loi du silence adoptée par certains cadres techniques de la mairie d’Abomey interpellés par la rédaction de votre Journal Le Potentiel est de nature à renforcer lesdits soupçons. Mieux, le refus délibéré d’apporter des éléments de réponses viole non seulement les lois en vigueur, mais crédibilise l’hypothèse d’un crime foncier savamment orchestré à la mairie d’Abomey sur le dos des populations. À Djimè Sud, des parcelles relevant du patrimoine foncier de la mairie d’Abomey ont été morcelées et vendues à des tiers suivant les termes de l’arrêté n°4A/066/MCA/SG/ST/DAUO portant attribution à titre onéreux de parcelles dans le lotissement de Djimè Sud ( Goho II extension). Cette cession hasardeuse de domaines administratifs est intervenue sous l’ancien maire Blaise Ahanhanzo-Glèlè. Sur quelle base ces réserves administratives ont-elles été morcelées et vendues ? En tentant de répondre à cette question, l’équipe d’investigation de la rédaction du journal Le Potentiel a découvert l’existence de deux différents arrêtés portant attribution à titre onéreux de parcelles. À notre grande surprise, les deux documents portent le même numéro et ont la même date de signature. La seule différence de forme perceptible est que l’un des arrêtés est paraphé et que le second ne l’est pas. Dans le fond, le premier arrêté contient une liste de soixante-quinze (75) personnes et le second quatre-vingt-dix (90) personnes. Pour éclaircir ce flou autour des deux arrêtés, l’équipe d’investigation a réalisé un certain nombre d’entrevues çà et là avec différentes sources. Les informations croisées qui sont ressorties de ces différentes entrevues renvoient à un seul homme : Victorin Aholou, chef du service des affaires domaniales et environnementales (Csade) de la mairie d’Abomey. En sa qualité de Csade, Victorin Aholou serait celui qui a « falsifié cet arrêté » pour satisfaire certains de ses « amis et proches pour légaliser le scandale foncier dans Djimè-Sud ». Saisi par la rédaction du journal Le Potentiel à travers une correspondance le 8 novembre 2021 pour aider à lever les accusations qui pèsent sur lui, mais aussi pour élucider les dessous de cette sulfureuse affaire de mafia foncière à Djimè Sud, Victorin Aholou n’a pas daigné répondre aux préoccupations. Un silence frappant qui conforte encore plus l’hypothèse selon laquelle le Csade Victorin Aholou a quelque chose à se reprocher. Qui ne dit rien consent, dit-on. De toutes les façons, un accusé à qui l’on offre la possibilité de fournir des éléments de défense, mais qui s’abstient délibérément de réagir approuve indirectement les accusations. Victorin Aholou serait donc l’homme qui a réellement falsifié les arrêtés à la base du bradage des réserves administratives à Djimè Sud ? Peut-être bien que oui. Mais ce qui s’est passé à Djimè Sud dans la commune d’Abomey n’est pas seulement une simple affaire de bradage de réserves administratives. Dans le fond, nos investigations ont permis de se rendre compte qu’il est plus question de « don » que de vente. Selon nos sources qui rapportent des informations avec des documents à charge, les parcelles morcelées ont été attribuées aux bénéficiaires à qui l’on a juste demandé de payer les frais de recasement estimés à 100.000 FCFA. Avec cette nouvelle information, les arguments d’une vente des réserves administratives à Djimè Sud par souci de renflouer les caisses de la commune d’Abomey tombent à l’eau. En vérité, ces réserves administratives n’ont jamais été vendues. Elles ont été tout simplement morcelées et partagées entre copains, copines, élus communaux, et cadres techniques de la mairie d’Abomey. S’il s’agit de payer juste cent mille francs CFA pour les frais de recasement et bénéficier d’une parcelle, cela n’a rien à voir avec une opération de vente formelle. Les réserves administratives sont placées sous le même régime juridique que les domaines publics qui établit l’inaliénabilité (ne peut être vendu ou cédé) et l’imprescriptibilité (ne peut faire l’objet de prescription acquisitive). D’ailleurs, si la mairie d’Abomey vend à tout va, des réserves administratives, comment fera-t-elle si on devait ériger des équipements sociocommunautaires et services publics pour les générations futures ? Mais voilà que par l’action dont le Csade Victorin Aholou est soupçonné d’être l’auteur, les réserves administratives ont été attribuées aux élus et cadres de l’administration du conseil communal. Les faits sont suffisamment graves. Et on comprend alors pourquoi le chef du service des affaires domaniales et environnementales (Csade) Victorin Aholou a refusé de répondre aux accusations de falsification de l’arrêté ordonnant la vente des parcelles dans le lotissement de Djimè Sud. Pour céder des réserves administratives presque gratuitement à des copains, l’agent administratif qu’est le Csade serait-il donc capable de falsifier un arrêté ? Surtout quand on sait que parmi les bénéficiaires de ces réserves administratives bradées, figure un député à l’Assemblée nationale. À l’image de cet élu du peuple, d’autres personnalités publiques figurent sur la liste des bénéficiaires de ce crime foncier organisé à Djimè Sud. Mais en attendant qu’il (Victorin Aholou) se décide enfin à briser le mur du silence, en droit, le Csade Victorin Aholou, se serait rendu coupable de faux et usage de faux en écriture publique, délit prévu et réprimé par le Code pénal. La commune d’Abomey prend de plus en plus l’image d’une capitale de la mafia foncière. Ce crime foncier combattu déjà dans la commune d’Abomey-Calavi semble devenir le sport favori à la mairie d’Abomey. Ex-maire de la commune d’Abomey, le ministre Nouatin a transmis à notre rédaction des éléments de réponses sur des affaires de crimes fonciers et la gestion peu orthodoxe des réserves administratives dans la commune. Nous publierons dans nos prochaines parutions la version du ministre délégué à la Défense, Dr Nouatin pris en qualité d’ancien premier adjoint au maire et d’ancien Maire.

La Criet bientôt saisie

Dans cette affaire de mafia foncière à la Mairie d’Abomey, au regard du drame et de ce crime foncier orchestré à Djimè Sud, certaines associations de veille citoyenne veulent saisir la Cour de Répression des Infractions économiques et du Terrorisme (Criet), juridiction déclarée compétente dans l’affaire « 39 hectares » bradés dans la commune d’Abomey-Calavi. Selon nos sources, les associations de veille citoyenne veulent faire rendre gorge aux auteurs, complices et bénéficiaires de ce crime foncier orchestré à Djimè Sud dans la commune d’Abomey. Dans cette affaire, les anciens préfets et plusieurs autres magistrats spécialisés dans la gestion des affaires foncières, contactés par notre équipe d’investigation s’accordent sur un principe : il n’y a aucune base légale pour justifier cette décision de bradage des réserves administratives à Djimè Sud. D’ailleurs, en attendant une plainte en bonne et due forme des associations de veille citoyenne, le Procureur spécial de la CRIET peut, conformément au Code pénal, s’autosaisir de cette affaire de mafia foncière à Abomey. Au-delà, les propos tenus çà et là par les présumés criminels fonciers désignés dans cette affaire de bradage de réserves administratives exaspèrent les citoyens épris de justice. À en croire les auteurs, complices et bénéficiaires de cette affaire de mafia foncière, la prison ne peut être leur point de chute. Mieux aucune peine ne peut même être prononcée contre eux. Ces présumés criminels fonciers disent à qui veut l’entendre que leurs  »bras longs » (amis) dans l’appareil judiciaire pourront les aider à se sortir indemnes d’affaires au cas où un procès s’ouvre. Dans nos prochaines parutions, nous reviendrons sur la liste des personnes recasées après l’arrêté ordonnant l’attribution à titre onéreux de parcelles à Djimè Sud. De toute façon, il ne peut y avoir une justice à double vitesse dans un même pays et dans des affaires similaires. La justice devra frapper fort les coupables dans cette affaire de bradage de réserves administratives à Djimè un peu comme ce fut le cas dans la commune d’Abomey-Calavi avec un maire et des élus communaux jetés en prison. À suivre…
Rose .H

1 commentaire
  1. Charles OFFI dit

    Ooooh mon Dieu qu’est ce que les Béninois sont malades au sujet de terre que seulement nous allons passer quelques jours et partir. Alors que force reste à la lois. Merci

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