???? [EXCLUSIVITÉ] Mafia foncière gate à la mairie d’Abomey: Gildas Agonkan dans la magouille avec une parcelle bradée
• À Djimè Sud où les réserves administratives sont bradées, le député a bel et bien un domaine recasé
• Des »médias-relais » n’ayant fait aucune enquête tentent en vain de blanchir Gildas Agonkan, bénéficiaire du crime foncier
• Abomey, symbole du break-up of China, une mise en pièce des terres partagées entre coquins
Trempé jusqu’aux os, Gildas Agonkan, actuellement député à l’Assemblée Nationale n’a ni subterfuges ni diversion plausible pour s’offrir une échappatoire. Tant les pièces à conviction et les informations issues des différentes entrevues menées par notre équipe d’investigation sont de nature à le remettre au cœur du crime foncier ourdi à la mairie d’Abomey. Dans l’affaire relative au crime foncier savamment orchestré par les élus politiques de la ville d’Abomey sous l’ancien maire Blaise Ahanhanzo-Glèlè, Gildas Agonkan, alors Responsable de la planification et du développement local à la mairie d’Abomey, est bel et bien au cœur de la magouille. Le scandale domanial imputable à l’administration communale à l’époque est acté par n°4A/066/MCA/SG/ST/DAUO portant attribution à titre onéreux de parcelles dans le lotissement de Djimè Sud ( Goho II extension). Sur cet arrêté signé le 10 Juin 2011, il est loisible de constater que le député Gildas Djoblosky Agonkan est sur la liste au numéro 52. À cette époque, Gildas Agonkan était encore un agent, un cade technique de la mairie d’Abomey notamment avec son poste de Responsable de la planification et du développement local. Suivant les termes de l’arrêté sus-visé, les parcelles qui ne sont rien d’autre que des réserves administratives, donc relevant du patrimoine foncier de la mairie d’Abomey, devraient être morcelées puis distribuées à des tiers. Bien entendu, les élus communaux et les cadres techniques de la mairie d’Abomey se sont taillés la part du lion, car ils constituent le plus gros lot des bénéficiaires. Viennent après eux, quelques citoyens ( des tiers) sans fonction politique ni administrative.
Ainsi donc, Gildas Agonkan qui était encore dans les couloirs de la mairie d’Abomey à l’époque savait pertinemment qu’il allait devenir propriétaire terrien à Djimè Sud à la faveur de cet arrêté qui consacrait le bradage de réserves administratives. Mais jamais, l’ancien responsable de la planification et du développement local ( Gildas Agonkan) n’a rejeté l’offre. Il n’avait jamais estimé ne pas vouloir de ces parcelles bradées à Djimè Sud. Autrement, son nom qui est inscrit sur la liste des bénéficiaires au numéro 52 allait être retiré. Mieux, un autre élément vient noyer tous les arguments de bonne foi que le député Gildas Djoblosky Agonkan aurait pu servir aux esprits fébriles pour échapper à l’accusation. Dans le registre de recasement des parcelles de Djimè Sud relevant des réserves administratives partagées entre copains, copines et coquins, le député Gildas Djoblosky Agonkan est dans le bloc de tête. Il est la 10ème personne dont la parcelle a été recasée le 14 juin 2013 au Lot 26 et ayant pour numéro de parcelle J dans le lotissement de Djimè Sud.
Veut-on faire croire que le député est devenu propriétaire d’une parcelle bradée contre son gré ? Les faits disent tout le contraire. Tout le monde sait que dans la gestion des affaires foncières, les recasements sont conditionnés à un payement des frais y afférents. Si le député Gildas Djoblosky Agonkan ne s’était pas acquitté des frais de recasement, par quelle alchimie son nom s’est-il retrouvé sur la liste des personnes dont les parcelles ont été recasées? En 2013, Gildas Agonkan était encore agent de la mairie d’Abomey. Sous ce statut, il est censé avoir accès à ce registre de recasement. Il serait d’ailleurs illusoire qu’il tente de nier le fait qu’il avait pris connaissance de cette liste de recasement des parcelles bradées à Djimè Sud. Mais alors, pourquoi Gildas Agonkan n’avait pas contesté cette procédure de recasement si tant est qu’il n’avait pas payé les frais subséquents ? Par ailleurs, le cas du ministre délégué à la défense, Nouatin, ex-maire d’Abomey est illustratif. Bien que son nom soit sur la liste des bénéficiaires sur l’arrêté, en observation devant son nom dans le registre, il est est mis qu’il n’a pas été recasé. Sans doute qu’il n’a pas parachevé le processus. Mais dans le cas du député Gildas Djoblosky Agonkan, la procédure est allée à terme. Il est devenu propriétaire terrien à Djimè Sud. Sa parcelle obtenue grâce à ce crime foncier a bel et bien été recasée. Aussi, est-il utile de rappeler que dans le cadre de notre investigation et déférant au principe du contradictoire, nous avons envoyé régulièrement une correspondance avec des questionnaires au député Gildas Djoblosky Agonkan. Une correspondance qu’il a déchargée en personne. Mais jusqu’à cette heure où nous mettons sous presse, le député n’a répondu à aucune des questions de notre équipe d’investigation. Cependant, notre souci de servir la bonne information aux lecteurs reste inaltérable. À cet titre, différentes entrevues ont été menées avec des membres du comité de recasement qui ont siégé et qui ont suivi les opérations avec le géomètre commis pour le travail à Djimè Sud. Selon certains membres de ce comité de supervision qui souhaitent garder pour l’heure l’anonymat, c’est après avoir vu les preuves de paiement des frais de recasement que la parcelle attribuée au député Gildas Djoblosky Agonkan a été recasée. Il s’agit d’une information qui certifie encore plus le fait que le député Gildas Djoblosky Agonkan était lui-même très actif dans cette magouille foncière orchestrée à Djimè Sud. Personne ne l’a obligé à sortir de sa poche des frais de recasement pour finaliser le processus. Les différentes preuves telles que l’arrêté signé le 10 Juin 2011, le registre de recasement et les éléments de réponses servis par les responsables du comité de recasement prouvent ainsi que le député Gildas Djoblosky Agonkan est bel et bien bénéficiaire d’une parcelle à Djimè Sud.
La rédaction de votre Journal Le Potentiel est attachée aux règles professionnelles qui régissent l’exercice du métier de journalisme et du genre » Investigation » tout court. Il n’y a pas de place pour la légèreté encore moins pour le traitement hasardeux des informations sensibles surtout quand celles-ci touchent les affaires de bradage de réserves administratives. Au nom de la confraternité, votre Journal Le Potentiel qui a engagé cette procédure d’investigation s’abstient de répondre à certains canards maladroitement manipulés par les auteurs, complices et bénéficiaires du crime foncier orchestré à la mairie d’Abomey d’avec le bradage des réserves administratives à Djimè Sud. Qui n’a fait d’enquête n’a pas droit à la parole. Victimes consentantes de cette manipulation, ces médias tentent en vain de blanchir le député Gildas Djoblosky Agonkan en tenant un seul bout du pagne pour coudre l’habit. En journalisme, c’est connu de tous les étudiants de la première année d’université : une source unique équivaut à une source nulle. Se fier aux seules déclarations d’un bénéficiaire d’une réserve administrative bradée pour le faire passer pour un saint est un acte en rupture avec le professionnalisme attendu par les citoyens assoiffés de la bonne information. Le hold-up domanial est une réalité à Djimè Sud. Les élus communaux et autres cadres techniques de la mairie d’Abomey ont bel et bien bradé des réserves administratives.
Devenue la capitale de la mafia foncière, la commune d’Abomey est l’exemple béninois de ce que les anglais appellent le » break-up of China », qui signifie une mise en pièces du pays sous l’appétit grandissant des puissances pour réaffirmer leurs zones d’influence. Malheureusement à Abomey, c’est le triste sort réservé aux réserves administratives par les responsables politiques et administratifs de la mairie d’Abomey. La justice est attendue au carrefour de cette sulfureuse affaire pour dire le droit. À suivre…
AFFAIRE BRADAGE DES RÉSERVES ADMINISTRATIVES À ABOMEY / DJIMÈ – SUD : QU’ADVIENDRA -T-IL DES EXPROPRIÉS , SINISTRÉS QUI ONT ÉTÉ DÉDOMMAGÉS ET RECASÉS SUR CERTAINES PARTIES DES RÉSERVES ADMINISTRATIVES ET QU’ILS ONT EUT À VENDRE ?