???? Affaire ‘’Mafia foncière’’ à la mairie d’Abomey: Fortunet Nouatin offre Blaise Ahanhanzo-Glèlè au déjeuner du loup

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• La cession des réserves administratives bradées à Djimè Sud est une décision solitaire de l’ex-maire d’Abomey

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• Le 1er adjoint au maire Gabriel Medehou Agossou, un autre bénéficiaire d’une parcelle bradée

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L’ancien maire de la commune d’Abomey, Blaise Ahanhanzo-Glèlè est plus que jamais au cœur du crime foncier orchestré à Djimè Sud. En 2011, alors que Blaise Ahanhanzo-Glèlè était maire de la commune d’Abomey, des réserves administratives situées à Djimè Sud ont été bradées. C’est l’ex-maire Blaise Ahanhanzo-Glèlè lui-même qui avait signé l’arrêté n°4A/066/MCA/SG/ST/DAUO portant attribution à titre onéreux de parcelles dans le lotissement de Djimè Sud (Goho II extension). Sur la base de cet arrêté communal, les réserves administratives avaient été morcelées, recasées et partagées entre copains, copines et coquins. Des élus communaux et des cadres techniques de la mairie d’Abomey se sont tout simplement emparés de ce domaine relevant du patrimoine foncier de la mairie d’Abomey. Mais que s’est-il passé réellement dans cette affaire de bradage de réserves administratives à Djimè Sud ? Notre équipe d’investigation tente depuis plusieurs mois de constituer un corpus d’éléments tangibles pour élucider cette sulfureuse affaire. La démarche a consisté à envoyer des correspondances assorties de questions précises aux potentiels acteurs impliqués dans cette mafia foncière ou des personnes censées détenir des informations nécessaires pour aider à révéler la vérité. C’est ainsi qu’une correspondance a été adressée le 8 octobre 2021 à Fortunet Nouatin, actuel ministre délégué à la Défense, ancien premier adjoint au maire d’Abomey et ancien maire de la ville d’Abomey. C’est surtout en vertu de ces deux derniers titres que notre équipe d’investigation a saisi Fortunet Nouatin. Le 11 octobre 2021, Fortunet Nouatin a répondu à notre correspondance. La lecture de ladite correspondance permet de tirer deux conclusions. Premièrement, Fortunét Nouatin, ancien maire de la ville d’Abomey clame son innocence dans ce dossier de bradage de réserves administratives à Djimè Sud. Deuxièmement, Fortunet Nouatin remet sur le banc des principaux accusés, l’ancien maire de la ville d’Abomey Blaise Ahanhanzo-Glèlè. Mieux, les termes utilisés par Fortunet Nouatin dans sa correspondance laissent croire que Blaise Ahanhanzo-Glèlè est le principal auteur de ce crime foncier orchestré à la mairie d’Abomey. « (…) Je ne dispose pas à ce jour, du moindre mètre carré acquis à titre onéreux ou à titre gracieux dans le lotissement de Djimè Sud », lit-on dans la correspondance de Fortunet Nouatin, ancien maire de la ville d’Abomey. Ensuite, le ministre délégué à la Défense décrit le profil de l’homme idéal et mieux placé pour répondre aux questions de notre équipe d’investigation. « Je vous recommanderais par la même, d’orienter ces questions (sur le bradage des réserves administratives à Djimè Sud, Ndlr) vers le signataire de l’acte de cession des dites parcelles, qui à ma connaissance n’est issu d’aucune délibération, ni du conseil municipal, ni du conseil communal, et de ce fait n’engage que la seule responsabilité du signataire», a écrit Fortunet Nouatin. Ces éléments de réponses fournis par Fortunet Nouatin, pris ès qualité d’ancien premier adjoint au maire d’Abomey et d’ancien maire de la ville d’Abomey font de Blaise Ahanhanzo-Glèlè le seul principal et potentiel coupable dans cette affaire de mafia foncière. Si l’on s’en tient aux clarifications de Fortunet Nouatin, Blaise Ahanhanzo-Glèlè alors maire de la ville d’Abomey a pris seul la décision d’attribuer à titre onéreux des parcelles dans le lotissement de Djimè Sud (Goho II extension). Or, ces parcelles relèvent du patrimoine foncier de la mairie d’Abomey. À ce titre, les parcelles partagées aux élus communaux et cadres techniques de la mairie d’Abomey ne devraient pas l’être. Les réserves administratives obéissent au même régime juridique que celui des domaines publics. Car, elles appartiennent à l’État et aux collectivités territoriales qui en ont besoin pour l’érection des infrastructures sociocommunautaires et autres projets de développement. Elles ne peuvent donc être ni bradées ni vendues sur un coup de tête. Mais l’arrêté qui a servi de base pour brader les réserves administratives à Djimè Sud ne peut être renié par l’ancien maire d’Abomey Blaise Ahanhanzo-Glèlè. Ainsi, pour comprendre le fond de cette affaire, il serait celui qui devra répondre aux questions et dire pourquoi il a signé un arrêté pour faciliter le bradage des réserves administratives.

Un silence qui parle tout de même

Le crime foncier orchestré à Djimè Sud par les responsables politiques de la mairie d’Abomey est incontestable. Les élus communaux et cadres qui se sont partagé les parcelles bradées semblent ne pas vouloir briser la chaîne du silence. En attendant de publier la liste des personnes bénéficiaires et la liste des personnes dont les parcelles ont été recasées à Djimè Sud, la rédaction de votre Journal Le Potentiel s’intéresse aux autorités et autres chefs services de l’administration communale dont les noms figurent sur la liste. Parmi ces personnes, nous avons interrogé certains qui ont accepté de s’ouvrir à nous et d’autres qui ont préféré la loi de l’Omerta. Un silence qui parle tout de même. Qui ne dit rien consent, dit-on. Qui ne se reproche rien, prend son courage à deux mains pour élaborer un discours cohérent face à des accusations. Un peu comme le ministre délégué à la défense Fortunet Nouatin qui a répondu expressément sans autre forme de protocole à notre correspondance, les autres élus communaux et cadres techniques de la mairie d’Abomey suspectés d’être, soit des auteurs, soit des bénéficiaires du crime foncier de Djimè Sud, devraient répondre aux questions. Il s’agit d’un devoir de vérité aux populations trahies dans cette affaire de réserves administratives bradées et partagées entre coquins. Le premier adjoint au maire de la ville d’Abomey Gabriel Medehou Agossou est d’ailleurs à l’école de cette loi du silence tout comme Élie Mèvo, ancien chef service des affaires financières (Csaf) de la mairie d’Abomey. D’ailleurs, le premier adjoint au maire Gabriel Agossou a été convoqué la semaine écoulée dans une autre affaire de mafia foncière par le Procureur d’Abomey. À la mairie d’Abomey-Calavi où Élie Mèvo a aussi servi au poste de directeur des ressources financières et matérielles, une affaire de 39 hectares s’était ébruitée en décembre 2020. S’il n’a pas été épinglé dans cette affaire, dans ce crime foncier de Djimè Sud, son nom est bel et bien sur la liste de bénéficiaires. Dans nos prochaines parutions, de nouvelles révélations croustillantes seront faites. Votre Journal Le Potentiel s’affaire pour livrer au fur et à mesure les éléments de ce dossier de mafia foncière à Djimè Sud. À suivre…
R. H

1 commentaire
  1. Jean Marcel DANKPESSO dit

    Bon travail.
    Une seule question.
    Avez vous adresser une correspondance au Maire Blaise Ahanhanzo G, si oui qu’elle a été sa réaction vis à vis de votre correspondance. Si non il serait mieux de le faire et de nous publier également sa réaction.

    Jean Marcel DANKPESSO.

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