La cour royale de Kérou est mise sous scellés suite à un arrêté préfectoral qui interdit l’intronisation de deux rois. Selon ladite note, les portes de ces lieux seront ouvertes après une autorisation expresse du préfet.
Les portes de la cour royale de Kérou sont fermées, suite à un arrêté préfectoral. L’arrêté 2021 n°2/144/P-Sg-Cm-Sag-Sa/003Sgg21 en date du 29 novembre portant annulation d’intronisations et libération du palais royal Faroumonso de Kérou, instruit le maire de Kérou et le directeur départemental de la police républicaine aux fins de libérer le palais royal Faroumonso à Kérou. Les instructions de Lydie Déré Chabi Nah, préfet de l’Atacora ont été exécutées. Cette dernière considère d’ailleurs que les intronisations des prétendus rois Faroumonso Piri II et Faroumonso Piri Deeman sont considérées comme nulles et de nul effet. Ils sont à ce titre déchargés du palais royal Faroumonso désormais sous scellés dont la levée n’interviendra que sur autorisation expresse du préfet. Kérou n’a donc plus de roi en attendant la nouvelle procédure devant élire un nouvel occupant. Les protagonistes, tous princes de la cour ont déposé leur attribut de roi en respect à la décision de l’autorité préfectorale. Selon les explications, la cour en est arrivée à ce stade de bicéphalisme parce qu’une partie des princes a voulu mettre fin à la pratique en matière d’intronisation du roi. La tradition dit que c’est le roi de Kouandé qui procèdera à l’intronisation du roi de Kérou, un principe auquel la partie adverse s’était opposée. Elle préfère introniser son roi sur place prétextant de ce que le roi de Kouandé est le petit frère et à ce titre, il ne lui est pas possible de le faire. L’autre partie des princes a suivi la tradition en décidant d’introniser son roi à Kouandé. Cette situation a créé deux rois pour la même cour. Le préfet a ainsi coupé la poire en deux pour que la paix revienne à la cour royale de Kérou désormais divisée. Les sages et les têtes couronnées de cette zone du département de l’Atacora seront convoqués pour une séance très prochainement pour définir comment conduire le processus de l’élection d’un nouveau roi.
S. J.
