Rupture brutale de contrats de travail dans une structure publique: l’Arcep-Bénin licencie 50 agents et peine à convaincre
Ce qui est craint est pourtant là et bien plaqué dans la base de données du personnel de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep-Bénin). Le licenciement d’une cinquantaine d’agents en situation de travail dans cette structure publique n’est plus une rumeur, mais une réalité. Désormais, ces pères et mères de familles qui servent depuis plusieurs années l’Arcep-Bénin sont à la rue. Qu’ils soient cadres agents de maîtrise ou encore Conducteurs de véhicules administratifs (Cva), leur sort a désormais un nom: la précarité sociale. Un véritable drame social créé par les responsables de l’Arcep-Bénin et qui fait de ces travailleurs licenciés des candidats à la dépression. Ce drame social est d’autant à craindre tant les informations concordantes recueillies auprès de diverses sources avisées font penser que l’acte de licenciement collectif est tombé comme un coup de massue sur la tête des agents. En terme clair, la procédure de licenciement serait émaillée d’écueils. Les agents de l’Arcep-Bénin poussés brusquement au chômage n’auraient jamais été informés ni officiellement ni formellement d’un licenciement. Ainsi donc, les responsables de l’Arcep-Bénin seraient visiblement dans une économie de vérité quand ils disent que le licenciement était programmé et porté à la connaissance des agents depuis deux ans. En de pareilles circonstances et pour la crédibilité de la haute hiérarchie, l’Arcep-Bénin devrait brandir le ou les procès-verbaux (PV) des séances d’informations du personnel d’un possible licenciement économique. Par ailleurs, la pratique administrative usuelle voudrait que l’entreprise qui décide de mettre à la porte des employés pour des raisons économiques exhibe les preuves du mauvais état financier. Sur ce sujet, l’Arcep-Bénin ne répond pas encore à l’appel. Encore que l’argument d’un licenciement économique est problématique. Selon nos sources, en juin 2021, l’Arcep-Bénin a même procédé à une augmentation de salaire à ses agents. Aussi, informent les mêmes sources, ces deux dernières années, l’Arcep-Bénin a procédé à des recrutements. Si l’on s’en tient à ces informations, il est loisible de se demander comment une structure qui a des problèmes économiques et qui aurait annoncé un licenciement depuis deux ans peut-elle encore continuer de recruter des agents sur la même période ? En l’état actuel, un flou artistique persiste autour de ce licenciement d’une cinquantaine d’agents curieusement qualifiés de budgétivores alors même qu’il s’agit des mêmes qui travaillent depuis plus de 10 ans et grâce à qui l’Arcep-Bénin a eu la certification ISO 9001. Ça crie çà et là à l’injustice surtout dans le rang des agents. Certaines sources estiment que le rapport d’audit exhibé pour rompre les contrats de travail est resté muet sur les fautes graves imputables à la cinquantaine d’agents licenciés. Les critères de sélection des agents licenciés aussi nourrissent des critiques. Quoi qu’il en soit, avec cette décision des responsables de l’Arcep-Bénin, le »hautement social » annoncé par le Gouvernement ne sera pas au rendez-vous chez les 50 agents licenciés. Pire, les indemnités et autres droits subséquents à leur licenciement seront réduits en miettes compte tenu de l’abattage considérable des salaires du personnel survenus il y a peu, selon nos sources, au sein de la structure. Dans ce dossier, le tableau clinique ne projette rien de bon. À coup sûr, les miettes en termes d’indemnités de survie temporaire que l’Arcep-Bénin versera aux travailleurs licenciés tomberont dans les mains des institutions bancaires. Nombre d’agents licenciés étant sous un régime de prêts dans des institutions bancaires. Un véritable choc moral provoqué par l’Arcep-Bénin et dont les conséquences sont fâcheuses à cause d’un acte de licenciement dont le fondement reste encore à prouver.
Rose .H